ATHLETISME - Pour une relance de sa carrière sportive : Dp World donne des ailes à Gnima Faye

Gnima Faye a été retenue et présentée hier, par l’agence Elite and Co comme une femme modèle. En cette qualité, l’athlète sénégalaise, spécialiste du 100m Haies, va bénéficier du soutien de Dubaï Port World pour sa préparation pour les prochains championnats du monde et pour sa carrière future.
Les éloges ne manquent pas lorsqu’il s’agit de parler de Gnima Faye. Encore lors du panel organisé par Elite and Co avec comme centre d’intérêt la sprinter sénégalaise, chacun y est allé avec des discours plus élogieux les uns que les autres. Mais, leur synthèse fait ressortir les qualités humaines et sportives de Gnima Faye.
Elle fait en effet partie des meil­leurs sportifs que compte le Sénégal. «Dès qu’elle est arrivée en 2002 au centre, j’ai tout de suite noté qu’elle avait cette ambition positive qui faisait les grands champions. Elle est très déterminée et dès la première saison, elle a été championne d’Afri­que Junior. Elle veut toujours aller plus loin. Ce qui a fait que nous l’avons prise sous notre aile pour lui permettre d’aller très loin», témoigne Raphaël Agopomé, directeur du Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad).
Des passes difficiles inhérentes à la carrière d’un athlète. Mais, Gnima Faye ne bénéficie pas de la notoriété des athlètes de sa trempe. Malgré sa bonne formation de base et ses titres de championne de la Francophonie et championne d’Afri­que en 2012, la native de Thiaroye peine à se hisser au sommet de l’athlétisme sénégalais. Un retard dû, selon M. Ago­pomé, à des passes difficiles inhérentes à la carrière d’un athlète. «Elle s’est séparée de son entraîneur en qui elle croyait. Elle a eu d’autres entraîneurs qui peut-être n’ont pas su l’encadrer comme elle l’aurait souhaité. Cela a fait une zone d’ombre qui a rendu plus difficile son envol», évoque le directeur du Ciad pour tenter d’expliquer ce retard.
Cependant, cela ne serait pas la seule cause. Selon la concernée, son retard s’explique également par le manque de soutien. «Je peux dire que le manque de soutien y a contribué parce qu’on ne peut pas faire le sport de haut niveau tant qu’on n’a pas les moyens. Quand je suis allée à Paris, je travaillais très dur. Ce qui ne me permettait pas de m’entraîner comme il faut», se rappelle la championne d’Afrique du 100m Haies.
Gnima Faye, une femme mo­dèle. Aujourd’hui, cet épisode est en phase de devenir de l’histoire ancienne. En effet, Gnima Faye peut entamer la préparation pour les championnats du monde de Moscou en 2013 sereinement grâce à l’appui que lui offre Dp World. Par l’intermédiaire d’Elite and Co, agence spécialisée dans la communication sportive qui est l’initiatrice de cette action, l’entreprise portuaire s’est engagée à apporter son apport à cette femme modèle. «Notre soutien à Gnima est motivé par la conjonction de points de vue convergents. Dp world cultive l’excellence comme le fait Gnima dans son domaine», note Alassane Diop, directeur commercial de Dp World.
Cnoss : «Dp World nous ôte une épine du pied.» Ce soutien, qui arrive à son heure, est apprécié à sa juste valeur par la bénéficiaire. «C’est une grande satisfaction pour moi d’avoir quelqu’un qui m’aide pour les championnats du monde, mais également qui m’offre une visibilité au niveau du Sénégal.» Et au-delà, le sport se réjouit de cette implication de l’entreprise privée. «Dp World nous ôte une épine du pied car c’était à nous de le faire», s’est réjoui Issa Mboup, vice-président du Cnoss.
Gnima Faye compte profiter de cette chance qui lui est offerte par Dp World pour s’imposer sur les pistes. «Je vais bosser à 100% pour être championne du monde au mois d’août», promet-elle. Un objectif que M. Agopomé ne doute pas qu’elle atteigne. «Si cet encadrement continue et qu’elle ne se disperse pas, je suis convaincu qu’on entendra parler d’elle au niveau mondial.»
Les Jeux Olympiques sont aussi en ligne de mire pour l’athlète. «Du moment que j’ai obtenu de l’aide, je vais en profiter et travailler sur les quatre ans à venir pour avoir quelque chose à Rio en 2016», projette Gnima Faye, aujourd’hui âgée de 28 ans et qui se donne encore quatre ans avant de raccrocher.