Le rapport annuel 2024 a été présenté ce matin par Marceau Sivieude, Directeur régional par intérim d'Amnesty International, Pape Diene Diop, Président d'Amnesty International Sénégal, et Seydi Gassama, Directeur d'Amnesty International Sénégal.
Plusieurs questions ont été soulevées, mettant en évidence diverses problématiques. Elles sont notamment liées aux attaques illégales, aux destructions de biens, aux pillages, ainsi qu'aux entraves à la délivrance de l'aide humanitaire. L’exemple du Burkina Faso, dans le village de Barcalogo, en août 2024, où plus de 200 personnes ont été tuées, a été donné par Marceau Sivieude. Il a également mentionné le cas de plus de 200 personnes, principalement des civils, qui creusaient des tranchées autour de leur village pour se défendre contre les agressions de groupes armés et qui ont également été tuées.
Mais les populations civiles, dans ces situations de conflit, sont aussi victimes des agissements criminels des forces armées nationales et de leurs forces supplétives ou alliées, selon Amnesty International. C'est le cas au Sahel et au Burkina Faso où, encore une fois, plus de 200 personnes, dont des dizaines d'enfants, ont été tuées et massacrées par des éléments présumés des forces armées burkinabè. Ainsi, ces crimes contre les populations civiles, dans ces situations de conflit, peuvent être qualifiés, dans certaines circonstances, « de crimes de guerre », a déclaré Marceau Sivieude, regrettant que la plupart restent impunis, même si les autorités annoncent parfois des enquêtes judiciaires sur certaines exactions.
La vulnérabilité économique et sociale de millions de personnes dans la région
En effet, plus de 10 millions de personnes sont déplacées, réfugiées en raison des conflits. De plus, « il faut parler de 57 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale qui sont aujourd'hui en insécurité alimentaire, notamment du fait des conflits, mais aussi de l'inflation et des effets du changement climatique », a souligné Marceau Sivieude. Il a ajouté que « l'année dernière, d'importantes inondations dans plusieurs pays, y compris par exemple au Tchad, ont affecté des centaines de milliers de personnes, et une insécurité alimentaire liée à la malgouvernance ou à la corruption est aussi à signaler dans ce rapport d'Amnesty International ». Ces millions de personnes se trouvent dans une situation d'urgence humanitaire extrême, a dénoncé Sivieude, plaidant pour la protection du droit à la santé, qui est également un défi dans la région où les États ne respectent pas leur engagement à allouer au moins 15 % de leur budget à la santé. De ce fait, dans de nombreux pays de la région, les établissements publics de santé sont en nombre insuffisant ou trop vétustes.
Le cas notamment de l'administration Trump, avec la fermeture de l'agence USAID, a aussi été évoqué dans le rapport. En effet, le président des États-Unis a décidé de couper 85 % de son aide humanitaire dans le monde, sachant que l'année dernière, un quart de cette aide était dirigé vers l'Afrique. Or, entre 40 et 50 % de l'aide humanitaire et de l'aide au développement en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale étaient financées par l'agence USAID. « Une restriction risque d'affecter très sévèrement la région », selon Amnesty International.
L’autre problématique concerne « les discriminations et les violences basées sur le genre », mais également la restriction de l'espace civique et des libertés dans la région. C'est un phénomène mondial qui ressort vraiment dans toutes les régions du monde, mais que l'on ressent aussi dans la nôtre. « Des voix s’élèvent quotidiennement pour dénoncer l'insécurité dans les situations de conflit, pour promouvoir justement les droits des femmes, pour promouvoir aussi les principes démocratiques et dénoncer les violations arbitraires ou les recours excessifs à la force », fait apparaître le rapport.
Plusieurs questions ont été soulevées, mettant en évidence diverses problématiques. Elles sont notamment liées aux attaques illégales, aux destructions de biens, aux pillages, ainsi qu'aux entraves à la délivrance de l'aide humanitaire. L’exemple du Burkina Faso, dans le village de Barcalogo, en août 2024, où plus de 200 personnes ont été tuées, a été donné par Marceau Sivieude. Il a également mentionné le cas de plus de 200 personnes, principalement des civils, qui creusaient des tranchées autour de leur village pour se défendre contre les agressions de groupes armés et qui ont également été tuées.
Mais les populations civiles, dans ces situations de conflit, sont aussi victimes des agissements criminels des forces armées nationales et de leurs forces supplétives ou alliées, selon Amnesty International. C'est le cas au Sahel et au Burkina Faso où, encore une fois, plus de 200 personnes, dont des dizaines d'enfants, ont été tuées et massacrées par des éléments présumés des forces armées burkinabè. Ainsi, ces crimes contre les populations civiles, dans ces situations de conflit, peuvent être qualifiés, dans certaines circonstances, « de crimes de guerre », a déclaré Marceau Sivieude, regrettant que la plupart restent impunis, même si les autorités annoncent parfois des enquêtes judiciaires sur certaines exactions.
La vulnérabilité économique et sociale de millions de personnes dans la région
En effet, plus de 10 millions de personnes sont déplacées, réfugiées en raison des conflits. De plus, « il faut parler de 57 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale qui sont aujourd'hui en insécurité alimentaire, notamment du fait des conflits, mais aussi de l'inflation et des effets du changement climatique », a souligné Marceau Sivieude. Il a ajouté que « l'année dernière, d'importantes inondations dans plusieurs pays, y compris par exemple au Tchad, ont affecté des centaines de milliers de personnes, et une insécurité alimentaire liée à la malgouvernance ou à la corruption est aussi à signaler dans ce rapport d'Amnesty International ». Ces millions de personnes se trouvent dans une situation d'urgence humanitaire extrême, a dénoncé Sivieude, plaidant pour la protection du droit à la santé, qui est également un défi dans la région où les États ne respectent pas leur engagement à allouer au moins 15 % de leur budget à la santé. De ce fait, dans de nombreux pays de la région, les établissements publics de santé sont en nombre insuffisant ou trop vétustes.
Le cas notamment de l'administration Trump, avec la fermeture de l'agence USAID, a aussi été évoqué dans le rapport. En effet, le président des États-Unis a décidé de couper 85 % de son aide humanitaire dans le monde, sachant que l'année dernière, un quart de cette aide était dirigé vers l'Afrique. Or, entre 40 et 50 % de l'aide humanitaire et de l'aide au développement en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale étaient financées par l'agence USAID. « Une restriction risque d'affecter très sévèrement la région », selon Amnesty International.
L’autre problématique concerne « les discriminations et les violences basées sur le genre », mais également la restriction de l'espace civique et des libertés dans la région. C'est un phénomène mondial qui ressort vraiment dans toutes les régions du monde, mais que l'on ressent aussi dans la nôtre. « Des voix s’élèvent quotidiennement pour dénoncer l'insécurité dans les situations de conflit, pour promouvoir justement les droits des femmes, pour promouvoir aussi les principes démocratiques et dénoncer les violations arbitraires ou les recours excessifs à la force », fait apparaître le rapport.
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