LE DIRECTEUR DE L’AGRICULTURE : « Les paysans n’ont pas décrié la quantité de l’engrais mais sa répartition... Notre responsabilité n'est pas engagée là dessus »


Au terme de la tournée du ministre Pape Abdoulaye Seck dans le bassin arachidier, il a été donné à la presse de remarquer que certains paysans ont critiqué sévèrement la répartition de l’engrais (à Diognick, par exemple). Autant ils ont dit que les semences sont d’une bonne qualité, autant ils ont déploré la faible quantité allouée par tête pour ce qui concerne l’engrais. Omar Sané, directeur de l’agriculture dégage toutefois la responsabilité de ses services et précise dans cet entretien.
 
Dakaractu : Il est clair Mr le directeur, l’engrais n’est pas suffisant.
Les paysans on plutôt décrié la répartition de cet engrais. C'est-à-dire la quantité par personne, par tête. Et cela, c’est du ressort de la commission locale de distribution. C’est la répartition qui a été faite par  cette commission qui regroupe l'ensemble  des forces vives de la localité dont il est question. Cette commission regroupe, comme je l’ai dit, les organisations de producteurs, les groupements de femmes, les organisations de jeunesse, l’autorité administrative, le maire… Ce sont eux  qui définissent ensemble les critères de distribution. Le ministère ou la direction de  de l'Agriculture n'a aucune responsabilité par rapport à ça.  Alors ils ont dit que chaque personne à 7 kg. Maintenant, nous allons prendre de nouvelles mesures pour un peu satisfaire aux demandes supplémentaires dans ce sens après avoir interpellé la commission elle-même. Toutefois, certains membres de ces commissions nous ont déjà affirmé que la répartition a été faite de manière juste et équitable suivant leurs critères.
 
Le ministre vous a, pourtant, demandé d’augmenter les quotas
Vous savez l’augmentation de l’engrais fait suite à une requête supplémentaire. Je donne un exemple sur le 6-20-10 avec en moyenne un million d’hectares,  si on prend 150 kilos à l’hectare, c’est 150 000 tonnes. Alors que la commande nationale de cette année est 119 000 tonnes, rien que pour l’arachide. Je ne parle pas du riz, du maïs. Ce que l’Etat commande, c’est un accompagnement. Cela ne couvre pas la totalité des besoins. C’est l’ensemble des agriculteurs du Sénégal qui doivent se partager cette quantité. Maintenant, avec les recommandations du ministre, nous allons très vite étudier la faisabilité technique et satisfaire aux injonctions.
 
Par conséquent, l’engrais manque chez vous
L’engrais ne manque pas en tant que tel. Il s’agit d’une question de  mise en place. Nous agissons suivant les priorités de l’heure. Prioritairement,  il est normal qu’on commence par la zone sud où les premières pluies sont tombées. Avec vous, on a fait Kaffrine. Les gens ont reçu toutes les formules d’engrais. Vous avez vu que Keur Madiabel n’a pas encore son 15-15-15 alors qu’à quelques kilomètres de là et plus précisément, à Keur Mandongo, ils ont reçu l’intégralité de leurs dotations.  Ce qui veut dire que c’est un processus. Ce processus suit son cours. Par conséquent, les grognes ne s’expliquent pas. Aujourd’hui, on a dépassé la question de la dotation de l’arachide. Il s’agit juste d’un débat sur la formule d’engrais.
 
Combien d’argent a été débloqué ?

On ne peut vous donner globalement le montant. Cette année, pour l’engrais, il y a deux programmes. En plus du programme habituel, il y a aussi le programme de sécurisation de la croissance. Pour l’arachide, c’est 23 000 tonnes.
 
 
Zone contenant les pièces jointes
 
 
 
 
 
Mercredi 13 Juillet 2016




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