Le Sénégal va se doter d’une structure dédiée à la lutte contre le terrorisme et insérer dans son droit des dispositions pénales contre les actions terroristes, a indiqué mercredi à Dakar la Direction de la sécurité du territoire (DST).
"Nous envisageons (…) une réforme du Code pénal, avec (…) l’institution d’un pool antiterroriste. Le gel des avoirs des personnes coupables d’actes terroristes" sera de rigueur, a dit le chef de la DST, Matar Diop.
Il intervenait à une conférence sur le thème : "Terrorisme et sécurité dans le Sahel".
La présence de djihadistes dans le Sahel inquiète le Sénégal, même si le pays n’est pas directement affecté par ce phénomène, selon le général Cheikh Guèye, chef d’état-major de l’armée de terre du Sénégal.
"La montée du terrorisme islamique dans la zone du Sahel inquiète. Elle interpelle le Sénégal, même si nous n’avons pas à ce jour enregistré dans notre pays le moindre acte de terrorisme", a dit le général Guèye lors de la conférence.
Il signale que les "frontières [sont] poreuses" dans "certains pays limitrophes du Sénégal", des pays "en proie à des actes terroristes".
"L’information, les renseignements précisément, sont des éléments primordiaux pour réussir une lutte antiterroriste. Si vous ne savez pas ce que font les terroristes, vous ne saurez ni prendre ni adapter des mesures adéquates pour contrecarrer leurs actes", a souligné Cheikh Guèye.
William Assanvo, chercheur au bureau Afrique de l’Ouest de l’Institut d’études de sécurité (IES), estime qu’"il y a un certain nombre de trafics illicites en cours dans la bande sahélienne".
Ces trafics "ont contribué, dans une certaine mesure, à faire émerger et à entretenir la menace terroriste : les trafics de drogue, d’armes et de migrants", a expliqué M. Assanvo, en intervenant à la conférence.
"Le Sénégal est (…) confronté à la menace terroriste, compte tenu de sa position dans l’environnement régional. C’est un pays du Sahel et on a vu que la menace terroriste est présente dans la zone" sahélienne, a souligné William Assanvo.
Il estime que "la situation socioéconomique précaire (…) représente un terreau favorable à l’émergence de frustrations qui peuvent ensuite être instrumentalisées par les terroristes". "Ils en profitent pour mettre en œuvre des actions sociales qui leur permettent de gagner le cœur et l’esprit de ces personnes défavorisées."
M. Assanvo considère le chômage comme un facteur de précarité et d’exclusion sociale des jeunes et, par voie de conséquence, la vulnérabilité de cette couche sociale au discours des terroristes.
La DST assure "la surveillance des mouvements religieux prônant une [certaine] interprétation de l’islam", mais aussi "des sites Internet et des réseaux sociaux", selon Matar Diop.
"Nous envisageons (…) une réforme du Code pénal, avec (…) l’institution d’un pool antiterroriste. Le gel des avoirs des personnes coupables d’actes terroristes" sera de rigueur, a dit le chef de la DST, Matar Diop.
Il intervenait à une conférence sur le thème : "Terrorisme et sécurité dans le Sahel".
La présence de djihadistes dans le Sahel inquiète le Sénégal, même si le pays n’est pas directement affecté par ce phénomène, selon le général Cheikh Guèye, chef d’état-major de l’armée de terre du Sénégal.
"La montée du terrorisme islamique dans la zone du Sahel inquiète. Elle interpelle le Sénégal, même si nous n’avons pas à ce jour enregistré dans notre pays le moindre acte de terrorisme", a dit le général Guèye lors de la conférence.
Il signale que les "frontières [sont] poreuses" dans "certains pays limitrophes du Sénégal", des pays "en proie à des actes terroristes".
"L’information, les renseignements précisément, sont des éléments primordiaux pour réussir une lutte antiterroriste. Si vous ne savez pas ce que font les terroristes, vous ne saurez ni prendre ni adapter des mesures adéquates pour contrecarrer leurs actes", a souligné Cheikh Guèye.
William Assanvo, chercheur au bureau Afrique de l’Ouest de l’Institut d’études de sécurité (IES), estime qu’"il y a un certain nombre de trafics illicites en cours dans la bande sahélienne".
Ces trafics "ont contribué, dans une certaine mesure, à faire émerger et à entretenir la menace terroriste : les trafics de drogue, d’armes et de migrants", a expliqué M. Assanvo, en intervenant à la conférence.
"Le Sénégal est (…) confronté à la menace terroriste, compte tenu de sa position dans l’environnement régional. C’est un pays du Sahel et on a vu que la menace terroriste est présente dans la zone" sahélienne, a souligné William Assanvo.
Il estime que "la situation socioéconomique précaire (…) représente un terreau favorable à l’émergence de frustrations qui peuvent ensuite être instrumentalisées par les terroristes". "Ils en profitent pour mettre en œuvre des actions sociales qui leur permettent de gagner le cœur et l’esprit de ces personnes défavorisées."
M. Assanvo considère le chômage comme un facteur de précarité et d’exclusion sociale des jeunes et, par voie de conséquence, la vulnérabilité de cette couche sociale au discours des terroristes.
La DST assure "la surveillance des mouvements religieux prônant une [certaine] interprétation de l’islam", mais aussi "des sites Internet et des réseaux sociaux", selon Matar Diop.
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