L'Afrique : Nouvel épicentre du jihad


L'Afrique : Nouvel épicentre du jihad
Mis en déroute au moyen-orient, notamment en Syrie et en Irak par la coalition internationale et la Russie, les groupes jihadistes semblent avoir trouvé sur le continent africain de nouvelles terres d'accueil. 

En dehors du Mali, du Nigeria, de la Somalie où ils opèrent depuis des années et dans lesquels ils ont renforcé leur présence, les mouvements terroristes s'implantent peu à peu en Afrique centrale. C'est ainsi qu'un groupe rebelle en République démocratique du Congo a prêté allégeance à l'Etat islamique et à son émir, Abu Bakr El Baghdadi. C'est un schéma similaire auquel on a droit au Mozambique. Ce qui fait du continent noir l'épicentre du jihad.

C'est l'avis du journaliste Wassim Nasr qui animait en juin dernier, pour l'association européenne de jeunes sur les problématiques de défense et de sécurité, une conférence sur l'Internationalisation de l'État islamique. Le spécialiste des mouvements jihadistes estime que c'est à cause de la pression militaire à laquelle ils   font face au Levant.
Ce redéploiement en Afrique ne devrait pas connaître une interruption immédiate du fait de l'incapacité des gouvernements concernés à trouver la bonne formule pour combattre le mal. Selon le journaliste, «  on ne peut pas transposer les méthodes qui ont été utilisées dans une autre situation et en espérer des résultats similaires ».

Citant le cas du Mali, le journaliste est convaincu que des négociations avec les groupes armés terroristes doivent être envisagées. «  Au Mali, les Français refusent de discuter avec les jihadistes, Les Maliens discutent donc avec eux dans le dos des Français. Dans un pays où il y a une insurrection jihadiste, on ne peut pas gérer les choses comme lors d’une opération policière. Il faut faire au cas par cas et voir dans quelles zones le jihadisme est le plus susceptible de se développer (,,,) Il faut avoir le courage de trouver des réponses innovantes. », préconise l'auteur du livre « État islamique : le fait accompli » (éditions PLON).

S'il est aussi difficile de réussir en Afrique, des méthodes qui ont marché ailleurs, c'est parce que la donne n'est pas la même, semble souligner le journaliste spécialiste des groupes jihadistes. Malgré leurs divergences, l'État islamique et Al Qaida, représentés dans la région par le Groupe de soutien aux musulmans et à l'Islam (GSIM) et l'Etat islamique dans le Grand Sahara, se « tolèrent ». 
Mercredi 18 Septembre 2019




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