Malgré la victoire de Pastef à la présidentielle, les collectivités territoriales de Kolda restent majoritairement entre les mains de BBY. Ainsi, pratiquement toutes les collectivités territoriales sont gérées par des maires de l'ancien régime de Vélingara à Médina Yoro Foula en passant par Kolda où le maire Mame Boye Diao est de l'opposition. Et cette situation fait que le benno pourrait avoir un argument de taille lors des prochaines joutes électorales. Mieux, celà fait qu'avec le temps un travail de terrain aurait été fait d'après nos radars dans la remobilisation de la base. D'ailleurs, récemment une rencontre des leaders de benno de la région a eu lieu à Kolda sous la houlette de Moussa Baldé (PCD/Kolda) et l'ensemble des maires et présidents de conseils départementaux. Et à l'occasion de cette rencontre, les responsables ont décidé de relever le pari de la "remobilisation" des troupes.
D'ailleurs, Moussa Baldé, Abdoulaye Bibi Baldé de Kolda, Oury Baïlo Diallo et Diawadou Barry de Vélingara et Kalidou Sy, Moussa Sabaly et Chérif Baldé de Médina Yoro Foula à ce jour demeurent des hommes du sérail. Malgré la défaite de benno, aujourd'hui avec la situation du pays, l'opposition pourrait rebondir en ayant des arguments valables face à un parti au pouvoir fort. Et face à la non tenue de certaines promesses comme l'appel à candidature, le limogeage du DG de l'ONAS, les déclarations rudes du PM envers la presse et les réseaux sociaux, le Pastef ne risque-t-il pas de perdre de l'élan au Fouladou?
Toutefois, conscient de cette avance du benno, le Pastef est en train de travailler pour inverser la tendance. Et dans cette optique, le seul leader pastéfien visible sur le terrain est Aliou Badara Sané qui ne cesse de faire des porte-à-porte, rencontre les militants et les leaders d'opinions pour leur présenter le "projet". Mais cela risque d'être difficile pour ce dernier du fait, selon certains observateurs, du mauvais "démarrage de la rupture." Cependant, l'espoir est permis puisque d'autres estiment qu'il est très tôt de faire un bilan même s'il faut reconnaître à l'évidence la cohabitation entre le parti au pouvoir et de l'opposition au Fouladou. Il faut ajouter à celà, le fossé créé par les nouvelles autorités nommées entre elles et les militants.
Dans cette dynamique, comment le Pastef va parvenir à renverser la donne et quelle posture va adopter le benno pour conserver sa position ? En tout cas, nous aurons de belles oppositions dans les jours à venir au Fouladou.
Pour le moment, aucun maire ou président de Conseil départemental de l'opposition n'a rallié la mouvance présidentielle. C'est cette force de l'opposition cumulée peut-être à l'incertitude du pouvoir, qui risquerait le retour de bâton.
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