L’effort est à saluer dans le secteur de l’énergie, l’électricité issue du parc de production thermique et des sources renouvelables (solaire et éolien) à atteint pour la première fois au Sénégal 1,6 Gigawatt, une puissance continue qui permet de fournir de manière simultanée le courant à 2 000 000 millions de foyers. C’est une performance historique.
Depuis les émeutes de l’électricité de 2011 qui ont ébranlé la république, l’argent public et l’investissement privé ont été mis à contribution pour générer un mix énergétique qui vaut au Sénégal une rare embellie dans la sous région. La côte d’ivoire à une puissance de pointe de 2 500 MW cependant le bouquet sénégalais est mieux articulé entre thermique et renouvelable, cette mixité est l’acquis majeur du Sénégal. Tendanciellement nous devons nous éloigner d’une électricité produite à 80 % à partir de produits pétroliers importés (fuel lourd, charbon, gasoil) en attendant le gaz naturel domestique issu de GTA. Ainsi il nous faut plus d’énergie avec moins d’émission de Co2 d’où la nécessité d’accélérer le mix énergétique.
La finalité d’une production record d’électricité se pose alors. Les gains de notre parc de production profitent t’ils aux pme- pmi dans la production et la transformation économique. Les 1 600 mw disponibles permettent ‘ils de booster l’accès universel à l’électricité sur tout le territoire national.
Selon une note de la Banque Mondiale, une partie importante de l’énergie renouvelable transmise sur le réseau devra être réduite afin de maintenir la stabilité de l’approvisionnement. Compte tenu de la dépendance du Sénégal à l’égard de l’énergie thermique de base, en particulier les centrales au fioul lourd (HFO) et les solutions d’alimentation de secours dont les barges turques, le système n’a pas eu besoin historiquement d’un mécanisme de répartition flexible pour s’adapter à une production intermittente importante. En outre, l’infrastructure du réseau national du pays est aujourd’hui obsolète et insuffisante, ce qui crée un autre goulet d’étranglement. Tout l’effort d’investissement s’est focalisé sur le segment production alors que le système de transmission et de distribution (T&D) est resté en l’état c'est-à-dire trop limité et concentré sur le littoral.
Le système de transport du monopole public ne conduit pas l’électricité vers les sites industriels pour les PME et PMIE et auprès agglomérations qui accueillent les nouveaux foyers à l’intérieur du pays. La planification de notre politique énergétique manque de cohérence. Nous avons un surplus de production sans les lignes, câbles et pylônes pour les répartir dans l’espace du pays. La densification des réseaux dans les zones les moins desservies passe par le renforcement des réseaux de transport afin d’absorber la capacité de production additionnelle induite par les centrales solaires et éoliennes. Voici l’effort qui était attendu du secteur de l’énergie en plus des performances techniques pour limiter les pertes qui restent trop importantes.
L’état à massivement financé et subventionné l’électricité aux titres de la compensation tarifaire et surtout pour la stabilité politique et sociale. Malheureusement c’est sans aucune conditionnalité dans la performance managériale du monopole publique qui est sous perfusion ; l’électricien publique du Sénégal n’est pas comme son homologue ivoirien quotté à la BRVM , bénéficiaire avec une gouvernance publique à toute épreuve, et qui verse régulièrement des dividendes à ses actionnaires. En dix ans c'est pas moins de 4 000 milliards de FCFA entre subventions, compensation tarifaire, investissements primaires, garanties auprès des tiers etc... Un vrai gouffre pour le trésor public du Sénégal.
Aujourd’hui malgré tous les efforts de l'État et un pic de production jamais atteint les barges turques continuent de nous coûter trop cher pour un service dont nous avons plus besoin. UN contrat lédonien et inutile au regard des nouvelles performances de notre parc de production. Voici venu le temps de la sobriété financière dans le secteur de l’électricité et l'État doit y veiller.
Moustapha DIAKHATE
Ex Conseiller PM
Expert et Consultant infrast.energetiques
Depuis les émeutes de l’électricité de 2011 qui ont ébranlé la république, l’argent public et l’investissement privé ont été mis à contribution pour générer un mix énergétique qui vaut au Sénégal une rare embellie dans la sous région. La côte d’ivoire à une puissance de pointe de 2 500 MW cependant le bouquet sénégalais est mieux articulé entre thermique et renouvelable, cette mixité est l’acquis majeur du Sénégal. Tendanciellement nous devons nous éloigner d’une électricité produite à 80 % à partir de produits pétroliers importés (fuel lourd, charbon, gasoil) en attendant le gaz naturel domestique issu de GTA. Ainsi il nous faut plus d’énergie avec moins d’émission de Co2 d’où la nécessité d’accélérer le mix énergétique.
La finalité d’une production record d’électricité se pose alors. Les gains de notre parc de production profitent t’ils aux pme- pmi dans la production et la transformation économique. Les 1 600 mw disponibles permettent ‘ils de booster l’accès universel à l’électricité sur tout le territoire national.
Selon une note de la Banque Mondiale, une partie importante de l’énergie renouvelable transmise sur le réseau devra être réduite afin de maintenir la stabilité de l’approvisionnement. Compte tenu de la dépendance du Sénégal à l’égard de l’énergie thermique de base, en particulier les centrales au fioul lourd (HFO) et les solutions d’alimentation de secours dont les barges turques, le système n’a pas eu besoin historiquement d’un mécanisme de répartition flexible pour s’adapter à une production intermittente importante. En outre, l’infrastructure du réseau national du pays est aujourd’hui obsolète et insuffisante, ce qui crée un autre goulet d’étranglement. Tout l’effort d’investissement s’est focalisé sur le segment production alors que le système de transmission et de distribution (T&D) est resté en l’état c'est-à-dire trop limité et concentré sur le littoral.
Le système de transport du monopole public ne conduit pas l’électricité vers les sites industriels pour les PME et PMIE et auprès agglomérations qui accueillent les nouveaux foyers à l’intérieur du pays. La planification de notre politique énergétique manque de cohérence. Nous avons un surplus de production sans les lignes, câbles et pylônes pour les répartir dans l’espace du pays. La densification des réseaux dans les zones les moins desservies passe par le renforcement des réseaux de transport afin d’absorber la capacité de production additionnelle induite par les centrales solaires et éoliennes. Voici l’effort qui était attendu du secteur de l’énergie en plus des performances techniques pour limiter les pertes qui restent trop importantes.
L’état à massivement financé et subventionné l’électricité aux titres de la compensation tarifaire et surtout pour la stabilité politique et sociale. Malheureusement c’est sans aucune conditionnalité dans la performance managériale du monopole publique qui est sous perfusion ; l’électricien publique du Sénégal n’est pas comme son homologue ivoirien quotté à la BRVM , bénéficiaire avec une gouvernance publique à toute épreuve, et qui verse régulièrement des dividendes à ses actionnaires. En dix ans c'est pas moins de 4 000 milliards de FCFA entre subventions, compensation tarifaire, investissements primaires, garanties auprès des tiers etc... Un vrai gouffre pour le trésor public du Sénégal.
Aujourd’hui malgré tous les efforts de l'État et un pic de production jamais atteint les barges turques continuent de nous coûter trop cher pour un service dont nous avons plus besoin. UN contrat lédonien et inutile au regard des nouvelles performances de notre parc de production. Voici venu le temps de la sobriété financière dans le secteur de l’électricité et l'État doit y veiller.
Expert et Consultant infrast.energetiques
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