Marié et père de 9 enfants, S. Badiane a nié les faits qui lui sont reprochés. À la barre, le prévenu est revenu sur les faits de ce jour-là. "Je lui ai demandé d'aller faire le linge à la terrasse, mais elle a refusé. Ainsi, j'ai pris la bassine pour la déplacer. Et c'est là où la bagarre s'est déclenchée", a-t-il souligné.
Il ajoute qu'il ne lui a jamais fait de propositions indécentes, mais soutient qu'il a eu des brouilles à trois reprises avec elle.
Quant à sa belle-sœur F. Dia, elle souligne qu'ils ne se parlaient pas parce qu'il lui faisait des propositions indécentes. "Ce jour-là, il m'a trouvé en train de faire le linge et m'a intimée l'ordre de me déplacer. J'ai fait la sourde oreille et il s'est rué sur moi et a jeté la bassine. Je lui ai administré un coup à l'aide d'un plat. Il a riposté en usant un banc," narre-t-elle.
F. Dia de mentionner également qu'un jour S. Badiane s'est déshabillé devant elle. Elle révèle qu'il lui faisait des propositions indécentes lorsqu'elle se dirigeait vers les toilettes. "Le pire est que ses deux épouses vivent dans la maison et des fois, il portait des caleçons. À cause de ses agissements, j'ai eu à porter plainte contre lui pour menace de mort," se confie-t-elle.
Lors de sa plaidoirie, Me Aboubacry Barro, avocat de la partie civile, laisse entendre que sa cliente a subi une violence de la part du prévenu qui a voulu la violer. Selon Me Barro, le fait que l'époux de la partie civile n'a pas pu procréer n'est pas une raison pour lui d'avoir des rapports sexuels avec la dame. "Ma cliente n'a jamais varié dans ses déclarations. Il a tenté de la violer. C'est pourquoi on a soulevé une exception d'incompétence. S'il n'y avait personne dans la maison, il allait la violer. Son mari était sur les lieux. Cette dame n'a aucun intérêt à l'accuser de viol à tort. Cette histoire de viol est bel et bien avérée comme pour les coups et blessures. Elle a le pied enflé. Elle est toujours dans la crainte. Le prévenu mérite une peine exemplaire et extrêmement sévère. À chaque fois qu'elle voit le prévenu, elle a peur, c'est dire qu'elle a un choc psychologique", a plaidé la robe noire qui demande la somme de 5 millions de francs Cfa pour dommage et intérêt.
Prenant la parole, le maître des poursuites a dans son réquisitoire démontré l'attentat à la pudeur parce que la dame a déclaré avoir croisé le prévenu deux ou trois reprises à des heures tardives devant les toilettes. "Ces propositions indécentes caractérisent l'attentat à la pudeur. Pour le coups et blessures volontaires, le certificat médical est très clair. C'est au niveau de sa jambe droite qu'elle a eue des blessures. Concernant les violences par voie de fait, le prévenu a déclaré que c'est lui-même qui a déplacé la bassine," a-t-il expliqué. Suffisant pour le parquet de requérir deux ans de prison dont six mois ferme contre le prévenu.
Prenant le contre-pied du ministère public, Me Mbodj, avocat de la défense, a fait savoir que le harcèlement sexuel et le viol sont des délits qui ont été concoctés de toutes pièces. "C'est par pure humilité que mon client a affirmé que la maison appartient à son grand-frère. "C'est par pure humilité que mon client a affirmé que la maison appartient à son grand-frère. L'attentat à la pudeur est une pure invention. C'est un entrepreneur qui a pignon sur rue," martèle-t-il avant de solliciter que le mis en cause soit relaxé purement et simplement.
Finalement, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré S Badiane coupable et le condamne à trois mois avec sursis et 500.000 francs de dommages et intérêts.
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