L'élimination de l'ASC Ville de Dakar lors de cette saison de la Basketball Africa League (BAL) est décevante. Lors d'une conférence de presse consécutive à la perte contre Monastir, l'entraîneur Libasse Faye a partagé un diagnostic franc, soulignant les contraintes d'un groupe composé de joueurs locaux et professionnels, complexe à administrer dans une compétition aussi rigoureuse. « À ce stade, diriger des professionnels sans expérience antérieure n'est pas chose facile », a-t-il révélé. Selon Faye, quelques joueurs ont négligé les directives stratégiques en défense, mettant ainsi sa vision du jeu en question : « Ceux qui me connaissent sont conscients que je ne joue pas de cette manière. » Mais j'ai dû composer avec.
Coach Libasse a aussi souligné une autre vérité difficile : la vulnérabilité structurelle de son soutien technique. À l'opposé de certains coachs qui, d'après ses dires, exercent une autorité quasi absolue sur la gestion sportive et financière de leurs joueurs, lui s'est trouvé dans un rôle d'entraîneur « limité » au plan sportif, sans véritable contrôle sur l'équipe. « Les salaires des joueurs peuvent même être influencés par les entraîneurs-managers. Nous ne sommes pas dans cette situation. « Et cela fait toute la différence. » Une observation qui soulève indirectement la question de la structure interne du club.
Samba Dali Fall, joueur de l'ASC Ville de Dakar, a cherché à modérer les déclarations de son entraîneur tout en reconnaissant les tensions tactiques. Selon son opinion, la différence entre la théorie en salle et la réalité sur le terrain est à l'origine de certaines lacunes. « Ce n'est pas que nous ne suivons pas les instructions. » Cependant, dans la pratique, il faut parfois faire preuve d'improvisation face à la pression ou aux confrontations physiques. Il soutient la compétence de ses coéquipiers et leur engagement, malgré les défaillances au sein du groupe et l'insuffisance d'expérience de certains joueurs locaux à ce stade.
La blessure du joueur Harona a également porté un coup dur, perturbant l'équilibre déjà précaire de l'équipe. Son absence prolongée a contraint certains participants à accumuler du temps de jeu, comme Papa, qui a été obligé de jouer près de 40 minutes lors de la dernière rencontre. Il est parfois possible de pallier l'absence d'un joueur, voire deux. « À trois, ce n'est plus tenable », se lamente Faye, soulignant une fois de plus l'insuffisance du banc comme un obstacle à toute prétention sérieuse dans le tournoi.
En dépit de la rancœur, Libasse Faye a insisté pour saluer le travail accompli par son équipe et assumer ses responsabilités. « Peut-être que je n'ai pas découvert la stratégie pour vaincre Monastir, mais je ne reproche rien aux joueurs », a-t-il terminé. Quant à lui, Samba Dali Fall affirme être prêt à poursuivre l'aventure avec ce collectif, persuadé que cette expérience constituera un tremplin pour le futur. Une sortie difficile, mais pleine d'enseignements pour l'ASC Ville de Dakar.
-
L’Association des Managers et Agents d’Artistes (AMAA) lance la 2ème édition du forum du SMES
-
Dopage à l’ecstasy : l’international sénégalais Ibrahima Niane suspendu pour deux ans
-
Rapport financier 2024 : 2,4 milliards de déficit, la FSF saignée par l’échec sportif et une gestion en zone grise
-
DIC : Le lutteur Zarco auditionné puis relâché
-
Le lutteur Zarco a déféré à sa convocation à la DIC ce mardi