Face à des conditions de travail jugées indignes et à un silence persistant des autorités, les médecins en spécialisation du Sénégal ont décidé de hausser le ton. Le Collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes (CO.M.E.S) a organisé ce vendredi 13 juin une marche pacifique entre l’hôpital Abass Ndao et la Place de la Nation, à Dakar. À travers cette mobilisation, ces professionnels, inscrits dans un Diplôme d’Études Spécialisées (D.E.S), ont exprimé leur ras-le-bol et interpellé l’État sur leur précarité.
En blouse blanche, mais contraints de quitter les hôpitaux pour descendre dans la rue, les manifestants dénoncent une absence totale de statut légal encadrant leur exercice. Une situation qui prive notamment les femmes enceintes de leurs droits les plus élémentaires, comme les congés de maternité. « Nous avons vu des collègues accoucher un jour et reprendre le service une semaine après », s’indigne le Dr Abou Mohamed Tall, président du CO.M.E.S.
À cela s'ajoute l’absence de couverture médicale, de rémunération et même de reconnaissance administrative. « Nos noms ne figurent pas dans les bases de données des hôpitaux où nous exerçons. C’est comme si nous travaillions dans la clandestinité », déplore le Dr Abou Tall.
Le collectif pointe également la responsabilité partagée des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, qui se renvoient la balle depuis des années. « Ce n’est pas un problème des D.E.S seulement. C’est un problème de santé publique. Car ce sont nous, les D.E.S, que vous trouvez dans les hôpitaux à toute heure », a martelé le président du collectif.
Le CO.M.E.S promet de poursuivre son plan d’action si aucune réponse concrète n’est apportée. Il en appelle à un sursaut des autorités pour mettre fin à une situation qualifiée de "honte nationale".
En blouse blanche, mais contraints de quitter les hôpitaux pour descendre dans la rue, les manifestants dénoncent une absence totale de statut légal encadrant leur exercice. Une situation qui prive notamment les femmes enceintes de leurs droits les plus élémentaires, comme les congés de maternité. « Nous avons vu des collègues accoucher un jour et reprendre le service une semaine après », s’indigne le Dr Abou Mohamed Tall, président du CO.M.E.S.
À cela s'ajoute l’absence de couverture médicale, de rémunération et même de reconnaissance administrative. « Nos noms ne figurent pas dans les bases de données des hôpitaux où nous exerçons. C’est comme si nous travaillions dans la clandestinité », déplore le Dr Abou Tall.
Le collectif pointe également la responsabilité partagée des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, qui se renvoient la balle depuis des années. « Ce n’est pas un problème des D.E.S seulement. C’est un problème de santé publique. Car ce sont nous, les D.E.S, que vous trouvez dans les hôpitaux à toute heure », a martelé le président du collectif.
Le CO.M.E.S promet de poursuivre son plan d’action si aucune réponse concrète n’est apportée. Il en appelle à un sursaut des autorités pour mettre fin à une situation qualifiée de "honte nationale".
Par Alain Bonang
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