Depuis quelques temps, le pays est marqué par des scènes de violence inouïe. Des bus brûlés, des commerces vandalisés, ce qui envoie beaucoup de messages, selon Mamadou Youri Sall, enseignant-chercheur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis.
À l'en croire, c'est le manque d'éducation qui est la base de ces actions inexplicables et il faut des réflexions très poussées. "Il faut que ceux qui ont étudié dans les écoles coraniques participent au dialogue, au débat, pour apporter une contradiction positive", a-t-il souligné. "L’éducation manque parce que l'école officielle n'éduque pas comme il faut ou elle éduque des casseurs. Et au même moment, on constate qu'il y a une misère au niveau des daara. Ce sont des écoles qui sont démunies de tout, mais on a jamais entendu ceux qui sont dans ces écoles, montrer leur mécontentement en détruisant des biens appartements à autrui...", ajoute ce dernier. Il poursuit dans ses analyses : "On nous parle de démocratie, de liberté. Mais jamais ils ne nous parlent d'obligations. C'est là où réside la force des Domou daara. Nous, on nous enseigne dès le début nos obligations vis à vis de notre société. Il faut obligatoirement le respect de son prochain. On doit respecter l'autre. Les valeurs suprêmes de la religion vont descendre dans la société et il y aura moins de conflit...", a-t-il insisté. Selon l'auteur du livre « Potentialités des diplômés d'Al Ahzar, cas des Sénégalais » qui explique au fond tous ces aspects précités, "on a décidé de nous rencontrer en tant que diplômés des universités égyptiennes. Il y a un livre qui est sorti qui recense l'ensemble des compétences de ceux qui sont diplômés de l'Al Ahzar de 1960 à 2018. On s'est réuni pour discuter de la diversité éducative du Sénégal. On a l’impression qu'il y a une seule éducation au Sénégal. Il y a un seul groupe d'intellectuels au pays. Nous, on veut montrer qu'il y a une diversité. Ceux qui sont appelés des arabisants viennent des daara. Il faut souligner qu'il y a deux écoles au Sénégal : une école classique qui date de plus mille ans et une école officielle portée par l'État. Ceux qui sont issus de l'école classique sont réunis aujourd'hui pour montrer qu'il y a des diversités éducatives. On a voulu aussi discuter de la violence qui sévit actuellement dans le pays", a-t-il annoncé lors de cette rencontre de partage qui avait pour thème "Violence sociale, Débat intellectuel et Éducation islamique en question" et qui s'est tenue ce 18 mars à l'Institut Islamique de Dakar.
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