Au Sénégal, la route continue de tuer. Et le constat devient alarmant, notamment lors des périodes de fêtes où les déplacements s’intensifient. Le rapport annuel 2024 de la Police nationale, publié le 16 avril dernier, révèle des chiffres inquiétants : 6 945 accidents matériels, 6 375 accidents corporels et 290 accidents mortels enregistrés à travers le pays. Les régions de Dakar et Thiès figurent en tête des zones les plus touchées.
Malgré la régularité des campagnes de sensibilisation, les accidents persistent. Sur la très fréquentée Voie de Dégagement Nord (VDN), citoyens et usagers s’accordent sur un point : l’indiscipline des chauffeurs est au cœur du problème.
« C’est le manque de discipline qui cause ces cas d'accidents », affirme Mme Fall, rencontrée près de Saint-Lazare. Elle invite aussi les passagers à signaler les conduites dangereuses aux forces de l’ordre : « Le Jub Jubaal Jubanti doit être appliqué chez les chauffeurs », fait-elle savoir.
Même son de cloche chez Momo Niang, conducteur particulier : « Les chauffeurs conduisent comme ils veulent, sans respecter le code de la route. Il faut des sanctions sévères comme l'usage des permis à points, l'interdiction des vieux véhicules, et des amendes salées. »
Outre l’indiscipline, d’autres facteurs aggravent la situation, selon nos interlocuteurs, il s'agit de l'état vétuste du parc automobile, souvent composé de véhicules importés et de pneus usagés, de l'usage des téléphones au volant, notamment chez les jeunes conducteurs et les deux-roues, et du manque de vigilance et de la précipitation des usagers piétons.
Abdoulaye Niang, conducteur de « Thiak-Thiak », pointe du doigt le manque de patience et l’usage du téléphone au volant : « Les accidents viennent souvent de la distraction. Ce sont les conducteurs eux-mêmes qui doivent être responsabilisés. »
Si certains critiquent un contrôle insuffisant, Mohamed, vendeur de café, a une autre lecture. « Les policiers et gendarmes font leur travail. On ne peut pas être derrière chaque véhicule. C’est aux chauffeurs d’être responsables », laisse-t-il entendre.
Le métier de conducteur souffre aussi d’un manque de professionnalisation. Pour Bayla Niang, chauffeur de taxi, « c’est un métier noble que nos pères faisaient avec rigueur. Aujourd’hui, on voit des jeunes inexpérimentés, parfois détenteurs de permis achetés, qui mettent des vies en danger. » Il en appelle à l’aide de l’État en faveur des taximen, souvent délaissés dans les réformes sur le transport.
Malgré la régularité des campagnes de sensibilisation, les accidents persistent. Sur la très fréquentée Voie de Dégagement Nord (VDN), citoyens et usagers s’accordent sur un point : l’indiscipline des chauffeurs est au cœur du problème.
« C’est le manque de discipline qui cause ces cas d'accidents », affirme Mme Fall, rencontrée près de Saint-Lazare. Elle invite aussi les passagers à signaler les conduites dangereuses aux forces de l’ordre : « Le Jub Jubaal Jubanti doit être appliqué chez les chauffeurs », fait-elle savoir.
Même son de cloche chez Momo Niang, conducteur particulier : « Les chauffeurs conduisent comme ils veulent, sans respecter le code de la route. Il faut des sanctions sévères comme l'usage des permis à points, l'interdiction des vieux véhicules, et des amendes salées. »
Outre l’indiscipline, d’autres facteurs aggravent la situation, selon nos interlocuteurs, il s'agit de l'état vétuste du parc automobile, souvent composé de véhicules importés et de pneus usagés, de l'usage des téléphones au volant, notamment chez les jeunes conducteurs et les deux-roues, et du manque de vigilance et de la précipitation des usagers piétons.
Abdoulaye Niang, conducteur de « Thiak-Thiak », pointe du doigt le manque de patience et l’usage du téléphone au volant : « Les accidents viennent souvent de la distraction. Ce sont les conducteurs eux-mêmes qui doivent être responsabilisés. »
Si certains critiquent un contrôle insuffisant, Mohamed, vendeur de café, a une autre lecture. « Les policiers et gendarmes font leur travail. On ne peut pas être derrière chaque véhicule. C’est aux chauffeurs d’être responsables », laisse-t-il entendre.
Le métier de conducteur souffre aussi d’un manque de professionnalisation. Pour Bayla Niang, chauffeur de taxi, « c’est un métier noble que nos pères faisaient avec rigueur. Aujourd’hui, on voit des jeunes inexpérimentés, parfois détenteurs de permis achetés, qui mettent des vies en danger. » Il en appelle à l’aide de l’État en faveur des taximen, souvent délaissés dans les réformes sur le transport.
Fatou Gomis (Stagiaire)
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