Quatre talibés morts à Thiénaba : le maître coranique condamné, les questions restent sans réponse
Mercredi, dans le calme feutré du tribunal de Louga, l’émotion était palpable. Moussa Seck, maître coranique à Thiénaba, comparaissait pour une tragédie qui a bouleversé sa communauté : la mort brutale de quatre talibés de son daara. À la barre, l’homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un boubou simple, a reconnu sa part de responsabilité, concédant :
« J’ai commis une erreur. Je voulais former les enfants sur le chemin de Dieu, mais je n’avais pas encore régularisé mon internat. »
Ce daara informel accueillait 14 pensionnaires, dont deux étaient ses propres enfants. Il n’était ni déclaré ni inspecté, et les conditions d’hébergement échappaient au contrôle des autorités sanitaires.
Un drame en chaîne
Tout a basculé en quelques jours. Plusieurs enfants ont commencé à présenter des symptômes inquiétants : perte de poids, douleurs abdominales, vomissements. L’un d’eux, Ndiassé Mbengue, a été évacué d’urgence au centre de santé de Kébémer, où il est décédé. Trois autres décès similaires ont suivi, dans des circonstances quasi identiques.
Face au juge, Moussa Seck a avancé une hypothèse :
« Ma femme m’a dit que les enfants avaient mangé des fruits sauvages, les Mbanté Maaré. »
Mais cette explication n’a pas dissipé le malaise. Le juge a insisté :
« Était-ce par faim que ces enfants ont consommé ces fruits ? »
Le prévenu s’est défendu :
« Non, ils mangeaient à leur faim. Certains parents payaient jusqu’à 35 000 FCFA par mois. Je surveillais leurs repas. »
Une origine toxique, mais inconnue
L’autopsie pratiquée par le médecin légiste a révélé la présence d’un produit toxique dans les poumons des enfants décédés. Mais la nature de cette substance reste inconnue. Des échantillons ont été envoyés à l’Institut Pasteur, et les résultats des analyses toxicologiques sont toujours attendus.
Une peine symbolique, un débat relancé
Le tribunal a reconnu la mise en danger de la vie d’autrui et condamné Moussa Seck à trois mois de prison avec sursis. Une peine symbolique, qui relance le débat sur la situation des daaras non agréés et la protection des enfants talibés au Sénégal.
Les familles des victimes étaient absentes lors de l’audience. Pas de cris, pas de larmes. Seulement un silence lourd, chargé de questions sans réponse.
Mercredi, dans le calme feutré du tribunal de Louga, l’émotion était palpable. Moussa Seck, maître coranique à Thiénaba, comparaissait pour une tragédie qui a bouleversé sa communauté : la mort brutale de quatre talibés de son daara. À la barre, l’homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un boubou simple, a reconnu sa part de responsabilité, concédant :
« J’ai commis une erreur. Je voulais former les enfants sur le chemin de Dieu, mais je n’avais pas encore régularisé mon internat. »
Ce daara informel accueillait 14 pensionnaires, dont deux étaient ses propres enfants. Il n’était ni déclaré ni inspecté, et les conditions d’hébergement échappaient au contrôle des autorités sanitaires.
Un drame en chaîne
Tout a basculé en quelques jours. Plusieurs enfants ont commencé à présenter des symptômes inquiétants : perte de poids, douleurs abdominales, vomissements. L’un d’eux, Ndiassé Mbengue, a été évacué d’urgence au centre de santé de Kébémer, où il est décédé. Trois autres décès similaires ont suivi, dans des circonstances quasi identiques.
Face au juge, Moussa Seck a avancé une hypothèse :
« Ma femme m’a dit que les enfants avaient mangé des fruits sauvages, les Mbanté Maaré. »
Mais cette explication n’a pas dissipé le malaise. Le juge a insisté :
« Était-ce par faim que ces enfants ont consommé ces fruits ? »
Le prévenu s’est défendu :
« Non, ils mangeaient à leur faim. Certains parents payaient jusqu’à 35 000 FCFA par mois. Je surveillais leurs repas. »
Une origine toxique, mais inconnue
L’autopsie pratiquée par le médecin légiste a révélé la présence d’un produit toxique dans les poumons des enfants décédés. Mais la nature de cette substance reste inconnue. Des échantillons ont été envoyés à l’Institut Pasteur, et les résultats des analyses toxicologiques sont toujours attendus.
Une peine symbolique, un débat relancé
Le tribunal a reconnu la mise en danger de la vie d’autrui et condamné Moussa Seck à trois mois de prison avec sursis. Une peine symbolique, qui relance le débat sur la situation des daaras non agréés et la protection des enfants talibés au Sénégal.
Les familles des victimes étaient absentes lors de l’audience. Pas de cris, pas de larmes. Seulement un silence lourd, chargé de questions sans réponse.
Autres articles
-
L'Iran dit n'avoir détecté "aucun signe de contamination" nucléaire après les attaques américaines
-
Trump assure que les installations d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été "complètement détruites"
-
Trump menace l'Iran de nouvelles frappes si Téhéran ne fait pas la paix "rapidement"
-
Commémoration des 26 ans de l'AFP : "L'appel du 16 juin 1999 du Président Niass résonne toujours comme un écho saisissant" (Mbaye Dione, SG)
-
[🛑DIRECT] Commémoration de l’Appel du 26 juin 1999: l’AFP célèbre ses 26 ans d’existence politique