Non Monsieur le Président, vous n’avez pas renoncé á un troisième mandat ou à une quelconque candidature ! Pour une raison très simple : vous n’avez jamais rien déclaré qui aille dans ce sens.
Alors que la quasi-totalité de la classe politique vous en avait reconnu le droit, et que le juge constitutionnel aurait lié toute candidature à un arrêt déjà rendu en 2016, vous avez respecté votre parole.
Vous avez dit l’autre soir á la télévision : « J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit et répété... ». On ne vous a ni influencé, ni contraint de renoncer à votre candidature ! Aucune peur pour vos lendemains, cette grosse phobie éternelle de la grande majorité de nos dirigeants africains qui les pousse à s’éterniser au pouvoir.
C’est vrai, vous êtes resté conforme à cette élégance sociologique et morale qui est la marque d’un Homme tout court mais difficile à relever chez nombre de nos dirigeants africains. Cette nature heureuse à trouver chez un être humain a, par la même occasion, scellé un aspect important de notre démocratie constitutionnelle : la question des deux mandats de cinq ans n’est plus discutable.
Monsieur le Président, des années durant, votre épouse, vos enfants ont posé des actes qui n’ont pas été observés par beaucoup de sénégalais : se détourner des fastes et des lambris dorés du palais de la République pour aller loger dans une maison où seuls les éléments de la garde républicaine rappellent la présence d’une personnalité étatique.
Votre épouse a souvent mis en garde vos enfants contre les personnes tentées de s’abandonner à la flagornerie pour les traiter comme des fils de roi ! Elle leur rappelait souvent les origines modestes de leur Papa de président. Malgré tous les pouvoirs qu’on lui prêtait dans la gestion de l’État, la première dame (comme les enfants du reste) se référait et s’en remettait toujours à vous. Jamais d’immixtion dans les affaires de l’Etat.
Elle a toujours eu, Marème Faye Sall, la tête froide, la démarche totalement équilibrée et s’est toujours subtilement méfiée des courtisans et courtisanes néfastes de toutes les « grandes cours », sans jamais les heurter ou les minimiser. Elle n’a jamais subi d’influence de leur part.
Votre discours a été fort et riche. Il est sorti des entrailles et de l’intelligence d’un homme d’Etat conscient et averti. D’un grand dirigeant. Vous me rappelez Georges Washington qui, en 1797, quitta le pouvoir des Etats-Unis d’Amérique et refusa plus tard un troisième mandat sur son cheval de général Chef d’état-major des Armées, victorieux militaire aux bord du Potomac River, dans cet endroit devenu le District de Washington, entre le Maryland et la Virginie.
Certes des personnes ont eu de l’amertume parce qu’elles avaient un autre angle d’analyse. La situation du pays, faite de risques et de menaces sécuritaires que vous avez en partie décrits, les innombrables réalisations lors de vos deux mandats, les nombreux chantiers qui attendent, invitaient selon de nombreux compatriotes, à un troisième terme. Ceux-là pensaient á tort ou á raison, que des mains inexpertes, infantiles pourraient nous mener vers des lendemains incertains et troubles, et menacer la cohésion et l’entente sociale á la sénégalaise.
Et maintenant, qui après Vous, et qui d’après Vous ? Cette question a été lancinante pendant des années. Aujourd’hui que vous avez solennellement déclaré à la nation et au monde que vous partez en 2024, cette problématique, plus que d’actualité, fait peur.
Même Le silence fortement bruissant sur l’identité de votre successeur dont le choix a été laissé en vos mains, fait fureur. Cette personne, dont fort probablement l’avenir du Sénégal dépendra, devra être le fruit d’un tri qui ne fâche pas et qui ne gâche pas la bonne contenance faite ce mémorable 3 juillet.
Personne dans l’élite politique actuelle diversement appréciée ne semble retenir l’attention des Sénégalais. Au point que certains analystes et commentateurs ont pu entrevoir, peut-être pour préparer davantage les états-majors et les candidats, la possibilité de report des élections pour la première fois au Sénégal. Malgré la sacralité du calendrier républicain. Et même le cas échéant, vous ne resterez pas au-delà du 02 avril 2024, tant votre détermination á respecter votre parole est claire et irréversible.
Nous allons passer inéluctablement á une recomposition inédite de l’espace politique qui s’est bien étiolé. Et du temps semble nécessaire.
Votre noble posture du 3 juillet, après avoir assommé et définitivement enterré des « peuliticiens », comme les aurait appelés une de mes grand-mères, semble interpeller davantage les Sénégalais sur le crédit surfait de nos hommes politiques. Beaucoup de ces politiciens et même des personnalités de la société civile, qui n’avaient que le troisième mandat comme programme, sont devenus quasiment aphones.
Je suis subjugué par les inquiétudes exprimées par vos plus radicaux opposants, qui vous témoignent aujourd’hui un respect soudain et hautement marqué. Votre départ interpelle pour la suite.
Monsieur le Président de la République, votre mission á la tête du pays a été ardue. Vous œuvriez devant vos ministres dans les moindres détails, en conseil et en dehors. Vous dormiez très peu et vos épaules ont été suffisamment larges pour supporter la médisance et la calomnie.
Voilà sans doute pourquoi autant de réalisations ont été faites en seulement deux mandats et qui placent le Sénégal sur les rampes de la modernité.
Merci Monsieur le Président!
Alors que la quasi-totalité de la classe politique vous en avait reconnu le droit, et que le juge constitutionnel aurait lié toute candidature à un arrêt déjà rendu en 2016, vous avez respecté votre parole.
Vous avez dit l’autre soir á la télévision : « J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit et répété... ». On ne vous a ni influencé, ni contraint de renoncer à votre candidature ! Aucune peur pour vos lendemains, cette grosse phobie éternelle de la grande majorité de nos dirigeants africains qui les pousse à s’éterniser au pouvoir.
C’est vrai, vous êtes resté conforme à cette élégance sociologique et morale qui est la marque d’un Homme tout court mais difficile à relever chez nombre de nos dirigeants africains. Cette nature heureuse à trouver chez un être humain a, par la même occasion, scellé un aspect important de notre démocratie constitutionnelle : la question des deux mandats de cinq ans n’est plus discutable.
Monsieur le Président, des années durant, votre épouse, vos enfants ont posé des actes qui n’ont pas été observés par beaucoup de sénégalais : se détourner des fastes et des lambris dorés du palais de la République pour aller loger dans une maison où seuls les éléments de la garde républicaine rappellent la présence d’une personnalité étatique.
Votre épouse a souvent mis en garde vos enfants contre les personnes tentées de s’abandonner à la flagornerie pour les traiter comme des fils de roi ! Elle leur rappelait souvent les origines modestes de leur Papa de président. Malgré tous les pouvoirs qu’on lui prêtait dans la gestion de l’État, la première dame (comme les enfants du reste) se référait et s’en remettait toujours à vous. Jamais d’immixtion dans les affaires de l’Etat.
Elle a toujours eu, Marème Faye Sall, la tête froide, la démarche totalement équilibrée et s’est toujours subtilement méfiée des courtisans et courtisanes néfastes de toutes les « grandes cours », sans jamais les heurter ou les minimiser. Elle n’a jamais subi d’influence de leur part.
Votre discours a été fort et riche. Il est sorti des entrailles et de l’intelligence d’un homme d’Etat conscient et averti. D’un grand dirigeant. Vous me rappelez Georges Washington qui, en 1797, quitta le pouvoir des Etats-Unis d’Amérique et refusa plus tard un troisième mandat sur son cheval de général Chef d’état-major des Armées, victorieux militaire aux bord du Potomac River, dans cet endroit devenu le District de Washington, entre le Maryland et la Virginie.
Certes des personnes ont eu de l’amertume parce qu’elles avaient un autre angle d’analyse. La situation du pays, faite de risques et de menaces sécuritaires que vous avez en partie décrits, les innombrables réalisations lors de vos deux mandats, les nombreux chantiers qui attendent, invitaient selon de nombreux compatriotes, à un troisième terme. Ceux-là pensaient á tort ou á raison, que des mains inexpertes, infantiles pourraient nous mener vers des lendemains incertains et troubles, et menacer la cohésion et l’entente sociale á la sénégalaise.
Et maintenant, qui après Vous, et qui d’après Vous ? Cette question a été lancinante pendant des années. Aujourd’hui que vous avez solennellement déclaré à la nation et au monde que vous partez en 2024, cette problématique, plus que d’actualité, fait peur.
Même Le silence fortement bruissant sur l’identité de votre successeur dont le choix a été laissé en vos mains, fait fureur. Cette personne, dont fort probablement l’avenir du Sénégal dépendra, devra être le fruit d’un tri qui ne fâche pas et qui ne gâche pas la bonne contenance faite ce mémorable 3 juillet.
Personne dans l’élite politique actuelle diversement appréciée ne semble retenir l’attention des Sénégalais. Au point que certains analystes et commentateurs ont pu entrevoir, peut-être pour préparer davantage les états-majors et les candidats, la possibilité de report des élections pour la première fois au Sénégal. Malgré la sacralité du calendrier républicain. Et même le cas échéant, vous ne resterez pas au-delà du 02 avril 2024, tant votre détermination á respecter votre parole est claire et irréversible.
Nous allons passer inéluctablement á une recomposition inédite de l’espace politique qui s’est bien étiolé. Et du temps semble nécessaire.
Votre noble posture du 3 juillet, après avoir assommé et définitivement enterré des « peuliticiens », comme les aurait appelés une de mes grand-mères, semble interpeller davantage les Sénégalais sur le crédit surfait de nos hommes politiques. Beaucoup de ces politiciens et même des personnalités de la société civile, qui n’avaient que le troisième mandat comme programme, sont devenus quasiment aphones.
Je suis subjugué par les inquiétudes exprimées par vos plus radicaux opposants, qui vous témoignent aujourd’hui un respect soudain et hautement marqué. Votre départ interpelle pour la suite.
Monsieur le Président de la République, votre mission á la tête du pays a été ardue. Vous œuvriez devant vos ministres dans les moindres détails, en conseil et en dehors. Vous dormiez très peu et vos épaules ont été suffisamment larges pour supporter la médisance et la calomnie.
Voilà sans doute pourquoi autant de réalisations ont été faites en seulement deux mandats et qui placent le Sénégal sur les rampes de la modernité.
Merci Monsieur le Président!
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