Âgée de 25 ans, Ndèye Salane F. a commis la pire chose de sa vie. Au lieu de se limiter à bercer le bébé Omar Diagne, elle cherchait à avoir du plaisir sur lui. Ainsi, les parents du tout petit ont été alertés par les voisins qui ont observé des comportements inhabituels dans la maison. Pour tirer cette affaire au clair, les parents ont décidé d'installer des caméras de surveillance dans toute la maison. Et le même jour, elle a été prise la main dans le sac. La preuve, après avoir pris son bain, elle a saisi le bébé dans son berceau. Toute nue, elle met le bébé sur ses seins et sur son sexe pour chercher du plaisir.
Devant le prétoire, elle a dans un premier temps commencé à nier les faits qui lui sont reprochés. Mais après avoir été acculée par le juge, elle a fini par faire son mea-culpa. "Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne suis pas une vicieuse. J'ai effectué les attouchements pour chercher du plaisir", déclare-t-elle.
À son tour, la partie civile a déclaré devant la barre qu'après-avoir visionné les images, elle n'a pas enlevé la couche du petit dans la vidéo et quand on a amené l'enfant à l'hôpital aucune anomalie n'a été détecté.
Lors de son réquisitoire, le procureur a souligné que l'attouchement est un geste et tout geste n'est pas de l'attouchement. "Elle a pris l'enfant et elle le met sur ses seins et sur son sexe. À la barre, elle a reconnu qu'elle cherchait du plaisir. Pour la recherche de plaisir, on peut recourir à des objets communément appelés "sexe toy". L'accusé a pris le bébé comme un objet de plaisir", a-t-il soutenu. Suffisant pour le ministère public de demander qu'elle soit déclarée coupable des faits qui lui sont reprochés et requiert 10 ans de réclusion criminelle contre elle.
Selon la défense, le réquisitoire du parquet concède une exagération d'interprétation. "La loi n'interdit pas une personne de se faire plaisir. Elle n'a pas caressé l'enfant, ni effectué des attouchements sur lui. Le bébé avait toujours sa couche. Ma cliente est née en 1999 et elle était en classe de 3ème au moment des faits. Nous faisons tous des erreurs. Elle a tergiversé pour dire la vérité. Depuis 2021, elle est en détention pour des faits où il n'y pas pratiquement de préjudice. Mais également la partie civile a pardonné depuis l'enquête préliminaire", a plaidé la robe noire qui implore le pardon de la Chambre. En disant ces derniers mots, Ndèye Salane F. déclare qu'elle est sincèrement désolée.
Le verdict sera rendu le 21 mai prochain.
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