La polémique enfle au sujet du soutien supposé que Abdou Diouf a apporté à Macky Sall sur fond de procès de Khalifa Sall. Me Aïssata Tall Sall et des compagnons du maire de Dakar, tels Bamba Fall, perçoivent cet alignement présumé comme « une trahison » à l’endroit de ce Parti socialiste qui a fait pour l’ancien président de la République ce que Léopold Sédar Senghor lui-même n’a pas obtenu de la formation politique qu’il a créée, puisque Diouf, en outre d’avoir dirigé le Sénégal vingt ans durant, a été Premier ministre pendant une dizaine d’années et a, auparavant, occupé successivement de hautes fonctions à la Présidence de la République et dans le gouvernement alors qu’il n’avait pas 35 ans. Arrivé au pouvoir par la magie de l’article 35 de la Constitution, aux allures de dévolution monarchique, l’ex-patron de l’Organisation internationale de la Francophonie avait, au nadir de son magistère, besoin de sang neuf pour consolider son leadership, d’autant plus que ceux que l’on appelait les barons du Ps, qui ont été de tous les combats menés par le parti, étaient menacés par cette promotion dont jouissait le jeune « technocrate ». C’est ainsi qu’en janvier 1983, Abdou Diouf convoque un congrès extraordinaire du Parti socialiste et reçoit mandat pour « nommer » les dirigeants des instances. Revenant sur cette séquence de l’Histoire dans son livre intitulé « Abdou Diouf : 40 ans au cœur de l’Etat socialiste au Sénégal », l’écrivain Mody Niang explique que « ce congrès était l’occasion de se débarrasser définitivement des boucs-émissaires qu’étaient les barons ».
Poursuivant son récit, M. Niang détaille : « C’est contre toute attente que, au début des travaux, le responsable des jeunesses socialistes, Khalifa Ababacar Sall, demanda et obtint la parole. Le prétexte avancé était qu’il voulait déposer une motion d’ordre. Celle-ci consistait purement et simplement à récuser Maguette Lô comme président de séance et à demander au secrétaire général de présider lui-même les travaux. Devant ce qu’il considérait comme une manœuvre discourtoise, une provocation flagrante destinée probablement à le faire sortir et à se laisser aller à une action d’éclat, M. Lô préféra garder son calme ».
Plus tard, toujours selon l’auteur, Maguette Lô apprendra que c’était Jean Collin, à l’époque plus proche collaborateur de Abdou Diouf, qui avait activé Khalifa Sall « pour précipiter la mise à l’écart des barons encombrants ». C’est à partir de ce congrès des 21 et 22 janvier 1983 « que tous les vieux compagnons de Senghor, Maguette Lô, Amadou Cissé Dia, Assane Seck, André Guillabert et Alioune Badara Mbengue », quittèrent toutes les instances dirigeantes du parti.
Poursuivant son récit, M. Niang détaille : « C’est contre toute attente que, au début des travaux, le responsable des jeunesses socialistes, Khalifa Ababacar Sall, demanda et obtint la parole. Le prétexte avancé était qu’il voulait déposer une motion d’ordre. Celle-ci consistait purement et simplement à récuser Maguette Lô comme président de séance et à demander au secrétaire général de présider lui-même les travaux. Devant ce qu’il considérait comme une manœuvre discourtoise, une provocation flagrante destinée probablement à le faire sortir et à se laisser aller à une action d’éclat, M. Lô préféra garder son calme ».
Plus tard, toujours selon l’auteur, Maguette Lô apprendra que c’était Jean Collin, à l’époque plus proche collaborateur de Abdou Diouf, qui avait activé Khalifa Sall « pour précipiter la mise à l’écart des barons encombrants ». C’est à partir de ce congrès des 21 et 22 janvier 1983 « que tous les vieux compagnons de Senghor, Maguette Lô, Amadou Cissé Dia, Assane Seck, André Guillabert et Alioune Badara Mbengue », quittèrent toutes les instances dirigeantes du parti.
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