Mbour – Trente ans après leur divorce, un ex-mari de 69 ans frappe violemment son ex-femme et écope de 4 mois avec sursis


Trente ans après leur séparation, la rancune est restée intacte. Comme le rapporte L’Observateur, une scène d’une rare violence s’est déroulée à Mbour, où Mademba B., 69 ans, chauffeur de profession, a de nouveau levé la main sur son ex-épouse Diary D., 60 ans, qu’il avait pourtant quittée depuis trois décennies.
 

Une rencontre fortuite qui vire au cauchemar

Le 20 septembre dernier, Diary D. quitte Dakar pour se rendre à Mbour afin de veiller sur sa fille malade. Par un hasard malheureux, son ex-mari Mademba se présente le même jour chez leur aînée. Selon des témoins, l’ambiance est d’abord cordiale… jusqu’à l’arrivée de Mademba. Soudain, l’homme, comme rattrapé par une rancune enfouie, explose de colère et s’en prend verbalement à son ex-femme, l’abreuvant d’insultes.
Diary, stoïque, choisit le silence. Une attitude qui, loin d’apaiser la tension, déclenche la fureur de Mademba. Pris d’une colère incontrôlable, il se jette sur elle et la frappe avec une grosse chaîne, tout en proférant des menaces de mort. C’est l’intervention du nouveau mari de Diary et de ses petits-enfants qui met fin à l’agression.
 

Des blessures et un passé de violences

La sexagénaire est transportée à l’hôpital, où un certificat médical atteste d’une incapacité temporaire de travail de 10 jours. Elle dépose plainte le 22 septembre auprès du commissariat de la police urbaine de Diamaguène. À la barre du Tribunal d’instance de Mbour, Mademba reconnaît partiellement les faits mais tente de se justifier, affirmant que son ex-épouse l’aurait « provoqué » par des remarques blessantes.
La partie civile, elle, démonte cette version. Diary rappelle les violences qui ont émaillé leur vie conjugale, cicatrices à l’appui : « Il a toujours été violent envers moi », déclare-t-elle, expliquant vivre encore sous la menace de cet homme, malgré trente années de divorce.
 

Verdict : une condamnation symbolique

Le procureur a requis l’application stricte de la loi, estimant que les faits étaient établis. Le tribunal a finalement reconnu Mademba B. coupable de violences conjugales aggravées et l’a condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis, assortis du versement de 100 000 FCFA de dommages et intérêts à la victime.
 
Samedi 27 Septembre 2025
Dakaractu



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