Linguère-Maltraitance dans un daara : Le maître coranique libre, son assistant en cavale


L’affaire des talibés victimes de sévices corporels à l’école coranique de Kad Bollodji (département de Linguère) prend un nouveau tournant. Selon L’Observateur, Modou Dieng, le responsable du daara, déféré hier au parquet de Louga, a bénéficié d’une liberté provisoire. Pendant ce temps, son assistant, M. Ka, principal suspect des actes de maltraitance dénoncés, est toujours en fuite et activement recherché par la gendarmerie.

Des révélations accablantes

L’enquête, menée par la Brigade de gendarmerie de Dahra Djolof, a été bouclée ce week-end. Les témoignages des jeunes talibés, recueillis en présence de leurs parents, ont permis d’établir la gravité des faits. D’après les informations de L’Observateur, les pensionnaires du daara ont décrit des conditions de vie éprouvantes, marquées par des sévices corporels infligés par M. Ka, l’assistant du maître coranique.

 

Face aux enquêteurs, Modou Dieng a nié toute implication directe dans ces violences. Il affirme considérer les enfants comme ses propres fils et assure ne pas avoir été au courant des actes cruels commis par son assistant. « M. Ka a abusé de ma confiance », s’est-il défendu, tentant ainsi de se dédouaner de toute responsabilité.

Une mise en cause qui divise

Malgré ses dénégations, Modou Dieng a été présenté au parquet pour des chefs d’accusation lourds : mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger et complicité de traitement dégradant. Cependant, contre toute attente, il a été remis en liberté provisoire en attendant son procès prévu ce mercredi devant le tribunal de grande instance de Louga.

 

Une décision qui suscite des interrogations et alimente la colère de plusieurs observateurs. Certains estiment qu’en tant que responsable du daara, il ne pouvait ignorer les sévices infligés aux enfants sous son autorité.

Un fugitif traqué

Pendant ce temps, la traque de M. Ka s’intensifie. La gendarmerie de Dahra Djolof affirme être sur une piste sérieuse et son arrestation ne serait qu’une question de temps. Les enquêteurs sont déterminés à le retrouver pour qu’il réponde de ses actes devant la justice.

 

L’affaire des talibés de Kad Bollodji met une nouvelle fois en lumière les conditions de vie souvent précaires dans certains daaras, et soulève la nécessité d’un encadrement plus strict de ces établissements religieux pour protéger les enfants de tout abus.

Mardi 25 Mars 2025
Dakaractu



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