Enseignement supérieur : L’État promet une transition et un règlement progressif de la dette envers les établissements privés


Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), a tenu un échange franc avec les responsables d’établissements privés, ce jeudi 8 Mai à l'Ucad 2. Plusieurs points cruciaux ont été abordés, notamment la question des orientations, les accréditations, les dettes de l’État et les perspectives de collaboration.

Orientations des bacheliers et... transition de deux ans 

Selon le ministre Abdourahmane Diouf, un accord avait été trouvé l’année dernière pour orienter les bacheliers vers les établissements privés. Toutefois, le public avait ensuite décidé de prendre en charge l’ensemble des bacheliers. Cette année, les orientations se feront de manière accélérée, tout comme les examens prévus dans deux mois. Il a été demandé aux établissements de laisser deux années de transition, période pendant laquelle un travail d’assainissement sera effectué.

Le ministre a reconnu avoir fait face à des contraintes, mais a souligné que les établissements privés restent essentiels dans le dispositif éducatif national. Il a encouragé les promoteurs à continuer le travail sérieux déjà entamé, promettant de venir régulièrement à leur rencontre.

Accréditation Anaq-Sup : 143 universités privées reconnues, 55 en cours...

Des audits récents ont révélé que parmi les 298 universités privées, 143 ne présentent aucun problème, tandis que 55 sont en cours de régularisation. Le ministre a invité les établissements à désigner un interlocuteur unique afin de faciliter les échanges avec l’administration.

Sur la question des accréditations, il a affirmé son soutien aux démarches de l’ANAQ-Sup, rappelant que le processus est long et exigeant : « Il est difficile d'expliquer à un parent que l’établissement où son enfant étudie n’a pas encore l’accréditation. Mais cela fait partie d’un processus », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’ANAQ-Sup n’est pas une autorité de répression, mais d’accompagnement.

Dette de l’État aux écoles privées...

Concernant la dette de 10 milliards de FCFA que l’État doit aux écoles privées, le Dr Abdourahmane Diouf a assuré que les paiements seront effectués après vérification. Il a aussi annoncé un audit spécifique pour les écoles de santé, en raison de leur importance dans le système national.

Les écoles arabes seront prochainement reçues pour discuter de l’orientation des bacheliers arabisants. Pour finir, le ministre a indiqué que 6 milliards de la dette sont déjà disponibles et que les écoles fermées pendant la pandémie de Covid-19 seront réévaluées, avec un accompagnement si les conditions sont remplies.

 

Vendredi 9 Mai 2025
Sveltane Aline Assine (Stagiaire)



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