DAKARACTU.COM Les marchands ambulants entendent faire face à la mesure du maire, consistant à les déguerpir sans les pré-requis tels que les sites de recasement biens aménagés. C'est ce qu'ils ont laissé entendre jeudi dernier au cours de leur assemblée générale. En assemblée générale extraordinaire, jeudi 27 décembre 2012, à leur siège social, la Synergie des marchands ambulants pour le développement (Symad) a brandi des arguments techniques pour balayer la faisabilité de la décision de l’édile de la ville de les déguerpir des trottoirs et rues de Dakar, au lendemain du 31 décembre. En cause, ce dernier qui aurait trahi sa parole, parce qu’il avait laissé entendre qu’un déguerpissement ne saurait se faire sans que les sites appropriés ne soient trouvés et aménagés. Or, font-ils remarquer, même si les sites sont trouvés, ils ne sont pas aptes à accueillir les marchands d’ici la date butoir. «Nous avons toujours salué la démarche de M. le maire, parce qu’il a trouvé les sites Ecopole et Petersen, puis un architecte expérimenté en la matière. Mais, à ce jour, aucun site n’est en mesure d’abriter les marchands ambulants, d’ici la date butoir du 31 décembre». Selon Amadou Sow, secrétaire général de la Symad, le terme «ces gens là» est trop péjoratif. Donc, synonyme d’un manque de respect à leur égard. Il clame que les marchands ambulants contribuent largement à cette économie qui fait rêver le maire. S’agissant, de la date du 31 décembre correspondant au Grang Magal, il assure qu’ils «feront le déplacement à Touba» et qu’ils «seront là le lendemain matin pour s’opposer farouchement à cette mesure». Ils invitent le chef de l’Etat Macky Sall à saisir le ballon au rebond avant que le pire ne se produise. Par ailleurs, dès l’entame de la rencontre Moulaye Seck, président de l’association a reconnu et salué tous les efforts que le maire a pris depuis sa prise de fonction à la tête de la mairie de Dakar jusqu’en date du 23 Novembre dernier. Il renseigne que «les marchands ambulants entendent faire face à cette mesure qui a fini de transgresser tous les engagements pris à cet effet». Mais si le projet a buté c’est parce que les différentes associations des marchants ambulants au nombre de huit (08) ne parlent pas le même langage. Car, il était convenu qu’une cantine serait vendue à 1.700000, chose abordable selon eux. Mais le hic, c’est le dépôt d’une caution de 25% dans une banque de la place en attendant la remise de cantine qui pose problème, car selon eux, une telle somme pourrait renforcer leur produit de commerce. Le non respect des engagements du promoteur est passé par là, qui au départ avait laissé entendre qu’il a juste un déficit budgétaire de 400.000. Une situation qui a amené le maire à prendre l’engagement de révolver ce gap. Mais au finish, il s’est rendu compte que les moyens financiers du promoteur sont largement en deçà. A cela s’ajoute le manque de volonté politique réelle, car parmi ces marchants ambulants, il y a des diplômes et des ouvriers qualifiés. Donc, il faut travailler à leur réinsertion. Par ailleurs, ils (marchants ambulants) condamnent vigoureusement les termes péjoratifs (ces gens là) que khalifa Sall utilise dans les médias pour les nommer. Nous voulons dire au maire qu’il n’est pas plus méritant que nous. Qu’il sache que ce problème existe depuis 1988, et depuis lors aucune autorité n’a réussi à le régler.
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