Après la patte espagnole, le style allemand a dominé l'Europe sur le plan tactique. La L1 a été impactée (milieu en losange). Et même le Barça a succombé, comme l'explique Florent Toniutti. L'année 2013 a été marquée par une passation de pouvoir au sommet de l'Europe. L'année 2012 avait consacré une fois de plus le football espagnol à l'occasion d'un été exceptionnel, qui avait vu les Espoirs et l'équipe A remporter leurs championnats d'Europe respectifs. La finale de l'Euro 2012 avait fait la part belle aux équipes aimant le contrôle du tempo et de la possession de balle avec l'Espagne de Xavi -Iniesta d'un côté, l'Italie et le duo Pirlo-De Rossi de l'autre. La victoire de Chelsea en Ligue des champions avait été très vite éclipsée par cette compétition, qui avait un peu plus assis la domination ibérique sur l'Europe. Dix-huit mois plus tard, les choses ont bien changé et l'épicentre du football du Vieux Continent s'est déplacé à l'est vers l'Allemagne.
A l'international : l'Allemagne, nouveau modèle
Evidemment, ce sont les demi-finales de la dernière Ligue des champions qui ont été le théâtre de ce séisme. Alors que toute l'Espagne attendait un énième Clasico en finale, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund ont infligé un 11-3 en quatre matchs au duo Barça-Real. Ces succès, les clubs allemands les ont construits grâce à une cohésion et une solidarité sans faille à la récupération de balle. Tout le monde attaque, tout le monde défend : il n'y a pas de passe-droit pour les plus talentueux, comme il peut y en avoir pour Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo. Et pour cause, le travail défensif des attaquants était capital dans les systèmes en 4-2-3-1 du Bayern Munich et du Borussia Dortmund au printemps dernier. Alors que les deux lignes de quatre contrôlaient les créateurs et les finisseurs adverses, Lewandowski -Götze d'un côté et Mandzukic -Muller de l'autre revenaient travailler défensivement. Ils ciblaient les joueurs qui permettaient normalement aux adversaires de contrôler le ballon dans le camp adverse et de fait le rythme de la partie (Xavi, Busquets pour le Barça, Xabi Alonso pour le Real Madrid et même Andrea Pirlo pour la Juventus Turin lors de son quart de finale face au Bayern).
Avec ces équipes, l'heure n'est plus forcément au "pressing tout terrain", incarné par le Barça de Guardiola qui allait chercher très haut ses adversaires. A cela, le Bayern et le Borussia Dortmund préfèrent une "pression constante" mais concentrée sur un demi-terrain. Evidemment, les deux équipes ne rechignent pas à faire les efforts nécessaires pour maintenir la pression dans les 30 derniers mètres lorsque l'adversaire est acculé. Mais c'est surtout lorsque celui-ci arrivait au niveau de la ligne médiane que le Bayern et le Borussia ont impressionné. La cohésion entre les deux premières lignes (milieu et attaque) était exceptionnelle grâce à la mobilité et l'endurance des attaquants. Leur travail facilitait la tâche des milieux de terrain, qui eux-mêmes soulageaient leurs défenseurs. Surtout, il permettait aux deux équipes allemandes de quadriller parfaitement leur moitié de terrain : l'adversaire ne pouvait donc y rester et était souvent contraint de ressortir le ballon jusqu'à ses défenseurs... ce qui permettait à l'ensemble du bloc de remonter et de mettre en place une nouvelle phase de pressing dans l'entrejeu.
A l'international : l'Allemagne, nouveau modèle
Evidemment, ce sont les demi-finales de la dernière Ligue des champions qui ont été le théâtre de ce séisme. Alors que toute l'Espagne attendait un énième Clasico en finale, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund ont infligé un 11-3 en quatre matchs au duo Barça-Real. Ces succès, les clubs allemands les ont construits grâce à une cohésion et une solidarité sans faille à la récupération de balle. Tout le monde attaque, tout le monde défend : il n'y a pas de passe-droit pour les plus talentueux, comme il peut y en avoir pour Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo. Et pour cause, le travail défensif des attaquants était capital dans les systèmes en 4-2-3-1 du Bayern Munich et du Borussia Dortmund au printemps dernier. Alors que les deux lignes de quatre contrôlaient les créateurs et les finisseurs adverses, Lewandowski -Götze d'un côté et Mandzukic -Muller de l'autre revenaient travailler défensivement. Ils ciblaient les joueurs qui permettaient normalement aux adversaires de contrôler le ballon dans le camp adverse et de fait le rythme de la partie (Xavi, Busquets pour le Barça, Xabi Alonso pour le Real Madrid et même Andrea Pirlo pour la Juventus Turin lors de son quart de finale face au Bayern).
Avec ces équipes, l'heure n'est plus forcément au "pressing tout terrain", incarné par le Barça de Guardiola qui allait chercher très haut ses adversaires. A cela, le Bayern et le Borussia Dortmund préfèrent une "pression constante" mais concentrée sur un demi-terrain. Evidemment, les deux équipes ne rechignent pas à faire les efforts nécessaires pour maintenir la pression dans les 30 derniers mètres lorsque l'adversaire est acculé. Mais c'est surtout lorsque celui-ci arrivait au niveau de la ligne médiane que le Bayern et le Borussia ont impressionné. La cohésion entre les deux premières lignes (milieu et attaque) était exceptionnelle grâce à la mobilité et l'endurance des attaquants. Leur travail facilitait la tâche des milieux de terrain, qui eux-mêmes soulageaient leurs défenseurs. Surtout, il permettait aux deux équipes allemandes de quadriller parfaitement leur moitié de terrain : l'adversaire ne pouvait donc y rester et était souvent contraint de ressortir le ballon jusqu'à ses défenseurs... ce qui permettait à l'ensemble du bloc de remonter et de mettre en place une nouvelle phase de pressing dans l'entrejeu.
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