Plus de 150 Sénégalais croupissent actuellement dans les prisons marocaines pour des accusations liées à la migration irrégulière. Parmi eux, de jeunes hommes, souvent considérés comme passeurs, sont détenus dans les établissements pénitentiaires de Dakhla, Bouizakarne, Tan-Tan, Laayoune et Essemara. Cette situation suscite l’inquiétude des familles, notamment dans les villages de Thiallène, Siwo et Foudiougne, qui implorent le soutien des autorités sénégalaises pour obtenir leur libération. D’après les informations recueillies par Libération, le drame humain qui se joue en terre marocaine met en exergue le désarroi des proches, souvent démunis et sans moyens d’action.
À Thiallène, un petit village du Sénégal, Souleymane Thior, père d’un jeune détenu nommé Ibrahima Thior, exprime son désarroi. “Depuis l’arrestation de mon fils, il y a plus de deux mois, je n’ai pu lui parler qu’une seule fois”, confie-t-il à Libération. Comme de nombreux parents, M. Thior déplore le manque de nouvelles et d’informations sur l’état de santé de son fils, emprisonné au Maroc pour des accusations de trafic de migrants. “Nous avons besoin de l’aide des autorités sénégalaises pour le sortir de là”, ajoute-t-il.
Dans la même région, El Hadji Idrissa Thior fait face à une épreuve similaire. Son neveu, Faback Sarr, est en détention depuis plus de trois mois, et les contacts avec la famille sont extrêmement limités. “Nous sommes dans une situation difficile. Depuis son arrestation, il ne m’a appelé qu’une seule fois”, explique M. Thior, soulignant l’angoisse quotidienne des familles sénégalaises dans l’attente de nouvelles de leurs proches incarcérés.
La situation n’est pas différente à Siwo, où Lamine Senghor, fils d’Ansou Senghor, figure également parmi les détenus. Ansou déclare à Libération : “Je n’ai eu qu’un seul appel de mon fils depuis son arrestation. C’est insoutenable pour nous, et tout ce que nous demandons, c’est que l’État du Sénégal intervienne pour permettre à nos enfants de rentrer au pays”. L’inquiétude de ce père est partagée par de nombreuses familles, qui vivent dans l’attente et la crainte des conditions de détention de leurs proches.
Parmi les détenus sénégalais au Maroc, on trouve aussi des femmes. Maimouna Sana, originaire de Thiès, fait partie de ceux qui, selon sa famille, ont été accusés à tort. “Nous sommes choqués par cette situation”, affirme El Hadji Thierno Dabo, membre de sa famille, qui demande aux autorités de “faire quelque chose pour aider ces Sénégalais en difficulté”.
Les familles des détenus, démunies et confrontées à une situation désespérée, s’organisent en collectif pour amplifier leur voix. À Foudiougne, Mame Binta Diène a même formé un regroupement de parents dont les fils sont détenus au Maroc. “Nous avons besoin de ressources pour les aider, mais toutes les familles n’ont pas les moyens de payer un avocat”, souligne-t-elle à Libération. Ce collectif, qui rassemble déjà 25 membres, espère ainsi obtenir un soutien de l’État pour la défense de leurs enfants.
Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice avait pourtant assuré en septembre 2024 qu’une mission consulaire avait été dépêchée auprès des détenus sénégalais au Maroc. Cependant, comme le rapporte Libération, les familles restent dans l’attente de mesures concrètes. “Le consul général du Sénégal à Dakhla a bien effectué des visites en septembre et octobre, mais nous n’avons encore vu aucun résultat tangible”, se désole une mère de famille. Un nouveau déplacement est prévu pour décembre, mais les proches craignent que cela n’aboutisse une fois de plus à des promesses sans effet.
Ce drame met en lumière la détresse de familles qui peinent à communiquer avec leurs proches et appellent à une meilleure intervention des autorités. Pour ces parents, chaque jour sans nouvelles est un jour de trop.
À Thiallène, un petit village du Sénégal, Souleymane Thior, père d’un jeune détenu nommé Ibrahima Thior, exprime son désarroi. “Depuis l’arrestation de mon fils, il y a plus de deux mois, je n’ai pu lui parler qu’une seule fois”, confie-t-il à Libération. Comme de nombreux parents, M. Thior déplore le manque de nouvelles et d’informations sur l’état de santé de son fils, emprisonné au Maroc pour des accusations de trafic de migrants. “Nous avons besoin de l’aide des autorités sénégalaises pour le sortir de là”, ajoute-t-il.
Dans la même région, El Hadji Idrissa Thior fait face à une épreuve similaire. Son neveu, Faback Sarr, est en détention depuis plus de trois mois, et les contacts avec la famille sont extrêmement limités. “Nous sommes dans une situation difficile. Depuis son arrestation, il ne m’a appelé qu’une seule fois”, explique M. Thior, soulignant l’angoisse quotidienne des familles sénégalaises dans l’attente de nouvelles de leurs proches incarcérés.
La situation n’est pas différente à Siwo, où Lamine Senghor, fils d’Ansou Senghor, figure également parmi les détenus. Ansou déclare à Libération : “Je n’ai eu qu’un seul appel de mon fils depuis son arrestation. C’est insoutenable pour nous, et tout ce que nous demandons, c’est que l’État du Sénégal intervienne pour permettre à nos enfants de rentrer au pays”. L’inquiétude de ce père est partagée par de nombreuses familles, qui vivent dans l’attente et la crainte des conditions de détention de leurs proches.
Parmi les détenus sénégalais au Maroc, on trouve aussi des femmes. Maimouna Sana, originaire de Thiès, fait partie de ceux qui, selon sa famille, ont été accusés à tort. “Nous sommes choqués par cette situation”, affirme El Hadji Thierno Dabo, membre de sa famille, qui demande aux autorités de “faire quelque chose pour aider ces Sénégalais en difficulté”.
Les familles des détenus, démunies et confrontées à une situation désespérée, s’organisent en collectif pour amplifier leur voix. À Foudiougne, Mame Binta Diène a même formé un regroupement de parents dont les fils sont détenus au Maroc. “Nous avons besoin de ressources pour les aider, mais toutes les familles n’ont pas les moyens de payer un avocat”, souligne-t-elle à Libération. Ce collectif, qui rassemble déjà 25 membres, espère ainsi obtenir un soutien de l’État pour la défense de leurs enfants.
Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice avait pourtant assuré en septembre 2024 qu’une mission consulaire avait été dépêchée auprès des détenus sénégalais au Maroc. Cependant, comme le rapporte Libération, les familles restent dans l’attente de mesures concrètes. “Le consul général du Sénégal à Dakhla a bien effectué des visites en septembre et octobre, mais nous n’avons encore vu aucun résultat tangible”, se désole une mère de famille. Un nouveau déplacement est prévu pour décembre, mais les proches craignent que cela n’aboutisse une fois de plus à des promesses sans effet.
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