Tout, tout, tout vous saurez tout sur Anne Sinclair


Tout, tout, tout vous saurez tout sur Anne Sinclair
Tout ceux qui ont suivi de près ou de loin les "aventures" de Dominique Strauss-Kahn depuis le dossier du Sofitel new yorkais se sont demandés au moins une fois quelle femme pouvait endurer pareille situation et épauler sans sourciller un homme aux moeurs aussi douteuses. Anne Sinclair est-elle impuissante devant les faiblesses de son mari ou affirme-t-elle, au contraire, toute sa force de femme libre en traversant la crise à ses côtés? Trompée, ou consciente et consentante?

Aussi libre qu'elle le prétend?
Les perplexes et les curieux auront bientôt une bonne partie de réponses à leurs questions, car une biographie autorisée - mais non approuvée - d'Anne Sinclair vient de sortir, lit-on dans le Journal du Dimanche. Dans "Anne Sinclair, femme de tête, femme de coeur" (Calmann-Lévy), les auteurs Alain Hertoghe et Marc Tronchot retracent l'enfance, les études, la carrière et la vie amoureuse de la journaliste aux légendaires yeux bleus (et au pulls en angora, diront certains).

On y lit les témoignages de ses amies, de sa famille. Elle y apparaît comme une femme qui se dit libre, mais qui est en réalité soumise à la passion qu'elle voue à son époux Dominique Strauss-Kahn. "Je suis une femme libre, je ne dois de comptes à personne, je parlerai si et quand je veux (...) Nous sommes vivants après le tremblement de terre, on ne peut plus nous atteindre", envoie-t-elle dans un courrier à ses biographes, juste après l'apparition de DSK devant Claire Chazal.

Mais cette face indépendante et libre qui la résumait pleinement il y a plusieurs dizaines d'années, Anne Sinclair l'aurait perdue, si l'on en croit ses amies, Rachel Kahn, Elisabeth Badinter et Micheline Pelletier, laquelle avait affirmé pendant la crise Diallo: "Jamais elle ne le lâchera". Un univers de femmes fortes, féministes et très aisées qui ont un autre regard sur l'affaire DSK.

"Je connais papa, il a dû avoir des histoires, ça ressortira"
Le portrait dépeint par les biographes s'éloigne parfois de la Anne Sinclair dont on se souvient dans 7/7, une journaliste inébranlable, directe et intransigeante. Elle y est décrite comme une femme fragile psychologiquement, "soumise", qui s'est adaptée à sa vie de "femme de", grâce à son amour fou pour son mari. Qui décore son intérieur, qui est presque devenue "docile".

La biographie déborde également sur des témoignages des enfants de Strauss-Kahn et leur réticence à voir leur père candidat à la présidentielle 2012: "Je connais papa, il a dû avoir des histoires, ça ressortira". Une des raisons, peut-être, pour lesquelles Anne Sinclair ne voulait surtout pas le voir briguer un mandat à l'Elysée.

Le livre revient aussi sur sa propre aventure extra-conjugale, sur sa santé qui a vacillé, sur sa détermination à soutenir DSK et sur sa tolérance pour l'infidélité de son conjoint. Infidélités dont, selon certains proches, elle ne savait vraiment rien. Toutes les réponses ne seront pas dans le livre, car Anne Sinclair a eu voix au chapitre, sans pour autant réussir à donner d'elle l'image qu'elle souhaitait mais non plus se confier sur la nature de sa relation maritale, lit-on dans le JDD.

Quelques pistes pour appréhender, du bout des doigts, la vie qu'ont les femmes du milieu d'Anne Sinclair. Et ce qui l'a conduite à, sans doute, fermer les yeux sur la faiblesse d'un mari qu'elle aimait trop pour le voir devenir président.
Lundi 17 Octobre 2011




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