Taxis urbains du Sénégal : un secteur dans la tourmente face à des multinationales « dans l’illégalité » et un gouvernement sans solutions


Selon les transporteurs regroupés autour du collectif des Taximen, ils subiraient une perte de revenus significative due à la concurrence de ceux qui opèrent dans leur secteur sans pour autant être soumis aux mêmes contraintes réglementaires (charges fiscales, permis de catégorie D, livret de conducteur, assurances, droit de stationnement, etc...)

Une situation qui met en péril la viabilité de leurs entreprises et, par conséquent, les emplois qu'elles génèrent.

 

Ce matin, devant le ministre des transports qui présidait la cérémonie d’ouverture de la grande rencontre des taxis sous le thème « taxi sénégalais, en mouvement vers un avenir moderne et durable », les chauffeurs de taxis qui se sont massivement rassemblés au King Fahd Palace, ont craché leurs vérités pour dénoncer ce qu’il considèrent comme une injustice. 

 

Pour l'économie nationale, ils rappellent que l'absence de déclaration et de taxation de ces activités représente un manque à gagner important pour les finances publiques, qui pourrait être alloué à d'autres secteurs essentiels. Aussi, l'inorganisation du secteur des transports crée un désordre et une instabilité qui entravent toute planification et développement harmonieux du secteur.

Concernant le financement pour le renouvellement du parc automobile avec notamment la modernisation, le confort et la sécurité requis, il faut pour cela, une garantie. « Mais le fait que ces particuliers circulent comme ils veulent sans se conformer aux règles établies dans le secteur, est simplement inexplicable », a déclaré le représentant des Taximen qui pose des questions face à cette situation préoccupante. Quelles mesures concrètes le gouvernement compte-t-il mettre en œuvre à court et moyen terme pour lutter efficacement contre le transport irrégulier sur l'ensemble du territoire national et comment l’État, compte t-il s’y prendre pour renforcer les contrôles et les sanctions à l'encontre des opérateurs illégaux afin de garantir une concurrence plus équitable pour les transporteurs en règle? Des questions légitimes dont les réponses sont attendues par les transporteurs de Taxis qui pour rappel, attendent durant ce mois de mai, le verdict de l'affaire les opposant aux multinationales qui a atterri devant la justice.

 

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a indiqué que l’État va privilégier la justice sociale à travers un Sénégal souverain, juste, et prospère. Toutefois, l’État qui n'a pour le moment pris aucune mesure concrète, va continuer à collaborer étroitement avec tous les acteurs du privé...

Mardi 29 Avril 2025
Dakaractu



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