Tariq Ramadan et le CIMEF : entre recherche d’influence et lifting idéologique de l’islamisme sénégalais
fin que nul n’en ignore !
Après le Mali, il y a de cela trois ans, le Colloque international des musulmans de l’espace francophone (CIMEF) va se tenir au Sénégal en août 2013. A y regarder de près, cette belle initiative, du reste, ressemble fort à une stratégie appuyée par Tariq Ramadan qui, depuis quelques années vise l’extension d’une zone d’influence idéologique sur toute l’Afrique subsaharienne mais aussi au Canada.
Je me suis récemment exprimé sur sa méconnaissance des réalités de l’islam en Afrique subsaharienne et ses réalités lors d’une réponse à sa position énigmatique sur le conflit malien mais aussi pendant le dernier Forum social mondial (FSM), aux Universités d’Enda,où nous avions eu un long débat sur ce que j’appelle le paternalisme arabe de la part de ceux qui se croient investis d’une éternelle mission isalmisatrice au Sud du Sahara.
Ce qui sème le plus de confusion est la transposition des différends idéologiques opposant Tariq Ramadan et une certaine intelligentsia française ou européenne qu’il vient solder en terre africaine à travers un vaste réseau taillé sur mesure et en faire une autre tribune internationale.
L’Afrique subsaharienne, j’en reste persuadé, a d’autres priorités. Nos sociétés sont interpelées par différents défis pendant qu’on voudrait nous orienter vers des débats qui ne sont pas nôtres. Je ne peux croire que le souci d’une prétendue « conscience musulmane » soit, vraiment au centre des préoccupations de nos sociétés civiles et politiques largement occupées par la question de la refondation de l’Etat et de de la consolidation de la démocratie, la recherche des conditions de possibilité d’un mieux-être social et la stabilité dans notre sous-région.
En fait, l’islam tel que nous le pratiquons sous nos tropiques n’a jamais posé un quelconque problème au fonctionnement de nos sociétés qui ont réussi la prouesse d’une assimilation critique de cette religion et qui devrait inspirer le monde arabe après des décennies de valse entre arabisme et islamisme. Partant du principe que nous devons, tous, apprendre les uns des autres et que dans le cadre de l’islam qui érige la diversité en règle, les leçons ne devrait pas toujours venir d’Orient … ni d’Occident d’ailleurs. Le discours religieux qui fait recette dans les banlieues européennes n’a que peu de sens dans un pays où il pourrait tout manquer sauf des repères religieux et spirituels dans le cadre d’une pratique équilibrée et sereine loin des paradigmes conflictuels culturalistes.
Mais l’aspect le plus inquiétant dans la démarche du CIMEF dont les composantes sont majoritairement de bonne intention, est la volonté de procéder à un lifting idéologique de l’islamisme sénégalais.
Il est vraiment paradoxal que ceux qui accueillent Tariq Ramadan, chantre de la réforme religieuse par moments, de l’ouverture et de l’universalisme constructif, soient ceux-là mêmes qui excluent d’autres musulmans des mosquées qu’ils contrôlent dans les Campus, ces mêmes acteurs qui refusent la diversité des réalités islamiques, revendiquant le monopole de la conformité à la tradition prophétique dans leur entendement, ces mêmes franges qui combattent d’autres musulmans parce ces derniers, mourides, Qâdirs, Laayènes ou Tijânes, n’ont pas voulu adhérer à un unitarisme dogmatique savamment emballée dans une doctrine dite « réformiste » mais paradoxalement exclusive et intolérante. Ceux-là mêmes qui, pendant des années, dans la mosquée du campus universitaire multipliaient les sermons incendiaires contre tous ceux qui ne voulaient pas leur ressembler que ce soit des membres la société civile dite « laïque », défenseurs des droits humains ou simplement des non salafistes.
Qui, par une volonté de modeler leurs confrères musulmans à la nouvelle doctrine à laquelle ils se sont convertis, ont-ils causé la fermeture d’une mosquée de campus pendant une année en voulant empêcher à un autre courant musulman d’y pratiquer son rituel ?
Ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, accueillent Tariq Ramadan en maître de la pensée pour ensuite le brandir comme leur trophée de tolérance et d’acceptation de la différence !
En est-il lui-même conscient ou est-il dans une logique de normalisation des membres d’un courant qui s’adonne au takfir progressif de leurs compatriotes musulmans comme préalable, selon leurs termes, à la prétendue « réalisation d’une société véritablement islamique » ?Décidément, la taqiyya, cette technique dissimulation stratégique des réelles orientations et motivations le temps que le rapport de force devienne favorable, n’est plus l’apanage d’une doctrine particulière, elle est devenue un mode opératoire de survie pour ceux qui n’osent pas assumer leurs idées.
Cela devrait gêner toute la société civile que l’on veuille saisir l’opportunité d’un CIMEF sous contrôle et sous influence pour procéder au lifting idéologique de mouvements qui n’ont jamais incarné la tolérance, se sont toujours attaqués à tous ceux qui n’adhéraient pas à leur version orientée d’un néo-sunnisme particulièrement militant et exclusif.
Mais, hélas, aujourd’hui, l’intelligentsia piégée par des leurres d’un modernisme islamique de surface, profitant de l’image d’un nouveau guide désigné des musulmans francophones n’a pu détecter la volonté d’instrumentalisation dont elle l’objet.
A moins qu’en toute honnêteté intellectuelle on leur accorde un préjugé favorable et croie en leur bonne intention et à leur évolution commene cesse de le répéter un grand ami pleinement engagé dans l’organisation du CIMEF. Si tel était le cas, alors, bon colloque et excellents travaux au pays de la Teranga !
Dr. Bakary Sambe
Après le Mali, il y a de cela trois ans, le Colloque international des musulmans de l’espace francophone (CIMEF) va se tenir au Sénégal en août 2013. A y regarder de près, cette belle initiative, du reste, ressemble fort à une stratégie appuyée par Tariq Ramadan qui, depuis quelques années vise l’extension d’une zone d’influence idéologique sur toute l’Afrique subsaharienne mais aussi au Canada.
Je me suis récemment exprimé sur sa méconnaissance des réalités de l’islam en Afrique subsaharienne et ses réalités lors d’une réponse à sa position énigmatique sur le conflit malien mais aussi pendant le dernier Forum social mondial (FSM), aux Universités d’Enda,où nous avions eu un long débat sur ce que j’appelle le paternalisme arabe de la part de ceux qui se croient investis d’une éternelle mission isalmisatrice au Sud du Sahara.
Ce qui sème le plus de confusion est la transposition des différends idéologiques opposant Tariq Ramadan et une certaine intelligentsia française ou européenne qu’il vient solder en terre africaine à travers un vaste réseau taillé sur mesure et en faire une autre tribune internationale.
L’Afrique subsaharienne, j’en reste persuadé, a d’autres priorités. Nos sociétés sont interpelées par différents défis pendant qu’on voudrait nous orienter vers des débats qui ne sont pas nôtres. Je ne peux croire que le souci d’une prétendue « conscience musulmane » soit, vraiment au centre des préoccupations de nos sociétés civiles et politiques largement occupées par la question de la refondation de l’Etat et de de la consolidation de la démocratie, la recherche des conditions de possibilité d’un mieux-être social et la stabilité dans notre sous-région.
En fait, l’islam tel que nous le pratiquons sous nos tropiques n’a jamais posé un quelconque problème au fonctionnement de nos sociétés qui ont réussi la prouesse d’une assimilation critique de cette religion et qui devrait inspirer le monde arabe après des décennies de valse entre arabisme et islamisme. Partant du principe que nous devons, tous, apprendre les uns des autres et que dans le cadre de l’islam qui érige la diversité en règle, les leçons ne devrait pas toujours venir d’Orient … ni d’Occident d’ailleurs. Le discours religieux qui fait recette dans les banlieues européennes n’a que peu de sens dans un pays où il pourrait tout manquer sauf des repères religieux et spirituels dans le cadre d’une pratique équilibrée et sereine loin des paradigmes conflictuels culturalistes.
Mais l’aspect le plus inquiétant dans la démarche du CIMEF dont les composantes sont majoritairement de bonne intention, est la volonté de procéder à un lifting idéologique de l’islamisme sénégalais.
Il est vraiment paradoxal que ceux qui accueillent Tariq Ramadan, chantre de la réforme religieuse par moments, de l’ouverture et de l’universalisme constructif, soient ceux-là mêmes qui excluent d’autres musulmans des mosquées qu’ils contrôlent dans les Campus, ces mêmes acteurs qui refusent la diversité des réalités islamiques, revendiquant le monopole de la conformité à la tradition prophétique dans leur entendement, ces mêmes franges qui combattent d’autres musulmans parce ces derniers, mourides, Qâdirs, Laayènes ou Tijânes, n’ont pas voulu adhérer à un unitarisme dogmatique savamment emballée dans une doctrine dite « réformiste » mais paradoxalement exclusive et intolérante. Ceux-là mêmes qui, pendant des années, dans la mosquée du campus universitaire multipliaient les sermons incendiaires contre tous ceux qui ne voulaient pas leur ressembler que ce soit des membres la société civile dite « laïque », défenseurs des droits humains ou simplement des non salafistes.
Qui, par une volonté de modeler leurs confrères musulmans à la nouvelle doctrine à laquelle ils se sont convertis, ont-ils causé la fermeture d’une mosquée de campus pendant une année en voulant empêcher à un autre courant musulman d’y pratiquer son rituel ?
Ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, accueillent Tariq Ramadan en maître de la pensée pour ensuite le brandir comme leur trophée de tolérance et d’acceptation de la différence !
En est-il lui-même conscient ou est-il dans une logique de normalisation des membres d’un courant qui s’adonne au takfir progressif de leurs compatriotes musulmans comme préalable, selon leurs termes, à la prétendue « réalisation d’une société véritablement islamique » ?Décidément, la taqiyya, cette technique dissimulation stratégique des réelles orientations et motivations le temps que le rapport de force devienne favorable, n’est plus l’apanage d’une doctrine particulière, elle est devenue un mode opératoire de survie pour ceux qui n’osent pas assumer leurs idées.
Cela devrait gêner toute la société civile que l’on veuille saisir l’opportunité d’un CIMEF sous contrôle et sous influence pour procéder au lifting idéologique de mouvements qui n’ont jamais incarné la tolérance, se sont toujours attaqués à tous ceux qui n’adhéraient pas à leur version orientée d’un néo-sunnisme particulièrement militant et exclusif.
Mais, hélas, aujourd’hui, l’intelligentsia piégée par des leurres d’un modernisme islamique de surface, profitant de l’image d’un nouveau guide désigné des musulmans francophones n’a pu détecter la volonté d’instrumentalisation dont elle l’objet.
A moins qu’en toute honnêteté intellectuelle on leur accorde un préjugé favorable et croie en leur bonne intention et à leur évolution commene cesse de le répéter un grand ami pleinement engagé dans l’organisation du CIMEF. Si tel était le cas, alors, bon colloque et excellents travaux au pays de la Teranga !
Dr. Bakary Sambe
Mise au point de Bakary Sambe : "Cher Monsieur Ramadan, la diffamation est aussi contraire à l'islam et à l'éthique"
Contrairement aux allégations de Tariq Ramadan me concernant et qui ont surpris nombre de Sénégalais hier soir sur la Rts, je ne me suis jamais excusé d'avoir dénoncé son silence sur l'impérialisme et le paternalisme des pays et ONG arabes qui ont déstructuré l'islam au Mali et en ont fait un facteur de discorde alors qu'il était longtemps connu pour sa tolérance et son harmonie avec la société et la culture malienne.
Au contraire de ce qu'a voulu faire croire Monsieur Ramadan, lors de la Conférence de Tunis, je lui ai réaffirmé mon opinion sur ce silence assourdissant par rapport à cet autre impérialisme qu'il cherche à occulter. Je le redis ici : il a tardivement condamné le salafisme djihadiste à haute voix mais s'est royalement tu sur ceux qui le financent et prennent les Africains pour des musulmans de seconde zone et à réislamiser au point de détruire le précieux patrimoine de Tombouctou.
Les enregistrements sont disponibles et des témoins sénégalais, au besoin, étaient nombreux à cette conférence.
Lors de l'émission "Point du Mercredi" du 10 juillet, sur la Rts, Tariq Ramadan a fait allusion au débat que nous avons eu à Tunis à l'occasion du Forum social mondial (FSM) dans le cadre d'une conférence qu'il présentait aux Universités d'Enda Tiers-monde alors que la question qui lui était posée portait sur le CIMEF. Une claire déviation comme à sa coutume !
Il a osé déclarer, contre toute morale et respect de l'honnêteté intellectuelle, que je me suis excusé de l'avoir contredit sur sa position par rapport à l'occupation du Nord Mali et les exactions menées par des groupes extrémistes ainsi que les mauvaises intentions de leurs financiers ... peut-être communs.
Ceci est d'autant plus faux que les discussions que nous avons eues à Tunis sont enregistrées et que les minutes sont disponibles auprès d'Enda Tiers-Monde à Dakar.
A Tunis, dans un pays arabe, devant un public dont une bonne partie lui était acquise, je lui réaffirmé ma position de principe sur ce que j'appelais l'impérialisme arabe et le paternalisme qui le sous-tend et qu'il devait critiquer au même titre que celui occidental que personne ne peut défendre.
Et voici que Monsieur Ramadan déplace complètement le sujet et le contexte de nos échanges en disant, contre toute vérité, que j'étais une voix opposée au CIMEF et que je croyais me faire de la publicité en l'attaquant et in fine je me suis excusé à Tunis. Le mélange des genres, la confusion qui couvrent ses propos sont à l'image de sa malhonnêteté qui l'a poussé à forger une telle diffamation.
L'argumentaire sera tout simple et factuel : mon article sur le CIMEF que je ne cherche point à dénigrer date du 4 juillet dernier alors que le Forum social mondial s'est tenu au mois de mars. Par ailleurs j'y ai clairement dit que le prédicateur Ramadan voulait en profiter pour se tailler une nouvelle zone d'influence sur tout l'espace francophone afin d'y solder ses différends avec des pays notamment occidentaux. On n'a qu'à revisiter ses différents discours depuis l'édition de Bamako pour s'en rendre compte !
La diffamation dont je fais l'objet me fait moins mal que la manipulation ramadanienne et la manière de fabriquer du faux de la part de celui qui se présente comme le nouveau chantre de l'éthique dans l'espace francophone qu'il croyait être une tabula rasa sur laquelle il devrait imprimer sa marque idéologique !
Peut-être une facette de plus d'un certain paternalisme que je ne cesserai de dénoncer.
Fait à Dakar, le 11 juillet 2013
Au contraire de ce qu'a voulu faire croire Monsieur Ramadan, lors de la Conférence de Tunis, je lui ai réaffirmé mon opinion sur ce silence assourdissant par rapport à cet autre impérialisme qu'il cherche à occulter. Je le redis ici : il a tardivement condamné le salafisme djihadiste à haute voix mais s'est royalement tu sur ceux qui le financent et prennent les Africains pour des musulmans de seconde zone et à réislamiser au point de détruire le précieux patrimoine de Tombouctou.
Les enregistrements sont disponibles et des témoins sénégalais, au besoin, étaient nombreux à cette conférence.
Lors de l'émission "Point du Mercredi" du 10 juillet, sur la Rts, Tariq Ramadan a fait allusion au débat que nous avons eu à Tunis à l'occasion du Forum social mondial (FSM) dans le cadre d'une conférence qu'il présentait aux Universités d'Enda Tiers-monde alors que la question qui lui était posée portait sur le CIMEF. Une claire déviation comme à sa coutume !
Il a osé déclarer, contre toute morale et respect de l'honnêteté intellectuelle, que je me suis excusé de l'avoir contredit sur sa position par rapport à l'occupation du Nord Mali et les exactions menées par des groupes extrémistes ainsi que les mauvaises intentions de leurs financiers ... peut-être communs.
Ceci est d'autant plus faux que les discussions que nous avons eues à Tunis sont enregistrées et que les minutes sont disponibles auprès d'Enda Tiers-Monde à Dakar.
A Tunis, dans un pays arabe, devant un public dont une bonne partie lui était acquise, je lui réaffirmé ma position de principe sur ce que j'appelais l'impérialisme arabe et le paternalisme qui le sous-tend et qu'il devait critiquer au même titre que celui occidental que personne ne peut défendre.
Et voici que Monsieur Ramadan déplace complètement le sujet et le contexte de nos échanges en disant, contre toute vérité, que j'étais une voix opposée au CIMEF et que je croyais me faire de la publicité en l'attaquant et in fine je me suis excusé à Tunis. Le mélange des genres, la confusion qui couvrent ses propos sont à l'image de sa malhonnêteté qui l'a poussé à forger une telle diffamation.
L'argumentaire sera tout simple et factuel : mon article sur le CIMEF que je ne cherche point à dénigrer date du 4 juillet dernier alors que le Forum social mondial s'est tenu au mois de mars. Par ailleurs j'y ai clairement dit que le prédicateur Ramadan voulait en profiter pour se tailler une nouvelle zone d'influence sur tout l'espace francophone afin d'y solder ses différends avec des pays notamment occidentaux. On n'a qu'à revisiter ses différents discours depuis l'édition de Bamako pour s'en rendre compte !
La diffamation dont je fais l'objet me fait moins mal que la manipulation ramadanienne et la manière de fabriquer du faux de la part de celui qui se présente comme le nouveau chantre de l'éthique dans l'espace francophone qu'il croyait être une tabula rasa sur laquelle il devrait imprimer sa marque idéologique !
Peut-être une facette de plus d'un certain paternalisme que je ne cesserai de dénoncer.
Fait à Dakar, le 11 juillet 2013
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Pour l'information du Professeur Tariq Ramadan
Non les Sénégalais ne vénèrent pas des Hommes
Pour l'information de Tariq Ramadan
Non les Sénégalais n'adorent pas des hommes
J'ai suivi comme d'habitude avec passion l'intervention du professeur Tariq Ramadan sur le plateau de la Télévision Mourchid ce vendredi 05 juillet 2013. Répondant à une des questions du journaliste Aly Saleh qui voulait savoir si l'islam soufi Sénégalais ne constituait pas un rempart contre le terrorisme, le professeur a sous un angle, soutenu qu'il constatait qu'au Sénégal des Cheikhs musulmans demandaient aux fidèles de les vénérer à la place de Dieu.
Cette affirmation venant d'un professeur aussi émérite me paraît dangereuse pour être laisser sans suite. Toutefois, mon amertume est apaisé par le fait que, pour moi, cette position du Professeur découle d'une information erronée qui lui a été transmise par des personnes aux intentions inavouées.
Monsieur le Professeur, retenez bien que les Sénégalais, à plus de 95%, adorent, exclusivement, Allah et cela depuis plusieurs siècles. De même, leur niveau de compréhension et d'ouverture dépasse de loin une telle déviance. Monsieur le Professeur, l'islam soufis Sénégalais est le fruit d'un riche héritage légué par de véritables hommes de Dieu aux dimensions spirituelles élevées. Ils ont fait face aux colonisateurs et résisté à l'oppression avec comme seul arme le livre saint Al khour an.
À cet égard, ils ont défini nos relations avec toutes les autres nations en nous décomplexant dès le départ. Ils ont structuré l'enseignement religieux à travers des daaras ou écoles traditionnelles qui ont produit aujourd'hui de grand théologiens maître dans plusieurs domaines. Nos Cheikhs nourrissaient un amour profond pour leur Seigneur car ils avaient déjà réussi à se détacher des biens de ce bas monde. Ils ont tous fait vivre la prière qui est le socle de notre religion en érigeant des mosquées bien construites tout en passant les nuits dans des cases faites de pailles sèches. Pour vous en rendre compte, allez à Yoff Layene, Tivaouane, Touba Mbacke, Kaolack, Guet Ardo etc....
Monsieur le Professeur, savez vous que le Cheikh Saliou Mbacké, dernier Calif de son père Cheikh Ahmadou Bamba, avait transformé toutes les écoles françaises de sa ville de Touba en daaras coraniques malgré les fortes oppositions de l'Etat.
Monsieur le Professeur, savez vous qu'un marabout Sénégalais du nom de Cheikh Al Islam Ibrahima Niass dispose rien qu'au Nigeria des dizaines de millions de talibés à qui il n'a indiqué comme voie que le Seigneur Allah.
Monsieur le Professeur, nous sommes au pays de la Téranga, ou les hôtes sont rois. Nous respectons nos invités et nous ne voulons jamais polémiquer avec eux. Toutefois, nous espérons à chaque fois qu'ils sachent raison gardée.
Monsieur le Professeur, au Sénégal vous disposez de plusieurs admirateurs y compris moi même. Je dispose dans ma documentation, plusieurs de vos conférences, que je repasse avec passion à longueur de journée.
Monsieur le Professeur, nos Cheikhs sont de véritables acteurs de notre économique en ce sens qu'ils s'investissent dans les secteurs qui font marcher notre Sénégal. Sous ce rapport, je voudrais vous signifier que cette chaîne (Mourchid TV) qui vous a reçu à été mise sur pied par la famille de l'actuel Calif desTidjianes du Sénégal.
Monsieur le Professeur, je ne suis pas sans ignorer que vous venez régulièrement au Sénégal depuis plusieurs années. Toutefois, je vous suggère, si votre calendrier le permet, d'effectuer une tournée à l'intérieur du pays pour vous rendre compte de l'immensité du travail déjà accompli par nos différents Cheikhs Soufis.
Monsieur le Professeur, le Sénégal est votre pays, continuez à le fréquenter.
Monsieur le Professeur, au delà de tout esprit polémique, mon propos n'avait comme unique but que de vous faire part d'une autre version de l'information portant sur notre pays.
Mouhamadou Fadel KA
Pour l'information de Tariq Ramadan
Non les Sénégalais n'adorent pas des hommes
J'ai suivi comme d'habitude avec passion l'intervention du professeur Tariq Ramadan sur le plateau de la Télévision Mourchid ce vendredi 05 juillet 2013. Répondant à une des questions du journaliste Aly Saleh qui voulait savoir si l'islam soufi Sénégalais ne constituait pas un rempart contre le terrorisme, le professeur a sous un angle, soutenu qu'il constatait qu'au Sénégal des Cheikhs musulmans demandaient aux fidèles de les vénérer à la place de Dieu.
Cette affirmation venant d'un professeur aussi émérite me paraît dangereuse pour être laisser sans suite. Toutefois, mon amertume est apaisé par le fait que, pour moi, cette position du Professeur découle d'une information erronée qui lui a été transmise par des personnes aux intentions inavouées.
Monsieur le Professeur, retenez bien que les Sénégalais, à plus de 95%, adorent, exclusivement, Allah et cela depuis plusieurs siècles. De même, leur niveau de compréhension et d'ouverture dépasse de loin une telle déviance. Monsieur le Professeur, l'islam soufis Sénégalais est le fruit d'un riche héritage légué par de véritables hommes de Dieu aux dimensions spirituelles élevées. Ils ont fait face aux colonisateurs et résisté à l'oppression avec comme seul arme le livre saint Al khour an.
À cet égard, ils ont défini nos relations avec toutes les autres nations en nous décomplexant dès le départ. Ils ont structuré l'enseignement religieux à travers des daaras ou écoles traditionnelles qui ont produit aujourd'hui de grand théologiens maître dans plusieurs domaines. Nos Cheikhs nourrissaient un amour profond pour leur Seigneur car ils avaient déjà réussi à se détacher des biens de ce bas monde. Ils ont tous fait vivre la prière qui est le socle de notre religion en érigeant des mosquées bien construites tout en passant les nuits dans des cases faites de pailles sèches. Pour vous en rendre compte, allez à Yoff Layene, Tivaouane, Touba Mbacke, Kaolack, Guet Ardo etc....
Monsieur le Professeur, savez vous que le Cheikh Saliou Mbacké, dernier Calif de son père Cheikh Ahmadou Bamba, avait transformé toutes les écoles françaises de sa ville de Touba en daaras coraniques malgré les fortes oppositions de l'Etat.
Monsieur le Professeur, savez vous qu'un marabout Sénégalais du nom de Cheikh Al Islam Ibrahima Niass dispose rien qu'au Nigeria des dizaines de millions de talibés à qui il n'a indiqué comme voie que le Seigneur Allah.
Monsieur le Professeur, nous sommes au pays de la Téranga, ou les hôtes sont rois. Nous respectons nos invités et nous ne voulons jamais polémiquer avec eux. Toutefois, nous espérons à chaque fois qu'ils sachent raison gardée.
Monsieur le Professeur, au Sénégal vous disposez de plusieurs admirateurs y compris moi même. Je dispose dans ma documentation, plusieurs de vos conférences, que je repasse avec passion à longueur de journée.
Monsieur le Professeur, nos Cheikhs sont de véritables acteurs de notre économique en ce sens qu'ils s'investissent dans les secteurs qui font marcher notre Sénégal. Sous ce rapport, je voudrais vous signifier que cette chaîne (Mourchid TV) qui vous a reçu à été mise sur pied par la famille de l'actuel Calif desTidjianes du Sénégal.
Monsieur le Professeur, je ne suis pas sans ignorer que vous venez régulièrement au Sénégal depuis plusieurs années. Toutefois, je vous suggère, si votre calendrier le permet, d'effectuer une tournée à l'intérieur du pays pour vous rendre compte de l'immensité du travail déjà accompli par nos différents Cheikhs Soufis.
Monsieur le Professeur, le Sénégal est votre pays, continuez à le fréquenter.
Monsieur le Professeur, au delà de tout esprit polémique, mon propos n'avait comme unique but que de vous faire part d'une autre version de l'information portant sur notre pays.
Mouhamadou Fadel KA