COP 24- Segment de haut niveau sur les changements climatiques : les exigences du ministre de l’environnement Mame Thierno Dieng


Le ministre de l'Environnement, Mame Thierno Dieng, a délivré cet après-midi à Katowice, où se tient la conférence sur le climat (COP), le message officiel du Sénégal lors du débat de haut niveau sur le changement climatique. Une occasion pour ce dernier de réaffirmer les positions de notre pays à deux jours de la fin de cette importante réunion.
Après avoir rappelé la détermination du Sénégal à atteindre les objectifs de l'accord de Paris en tant que pays très vulnérable, il a néanmoins rappelé son soutien à la nécessité de rehausser l'ambition de réduire les émissions, afin de limiter la température a + 1,5 ° C. Le ministre  a également milité en faveur d'un leadership soutenu et croissant des pays développés.
« Après l'Accord de Paris, nous devons convertir nos engagements en actions nationales concrètes en comportements responsables des citoyens du climat. Les efforts visant à passer à un développement sobre en carbone et résilient au climat doivent donc être quantifiés, contrôlés et enregistrés », a déclaré le Prof. Dieng.
 Le ministre a ensuite révélé à l'audience les pertes et dommages liés aux effets du changement climatique sur la côte sénégalaise. Mais aussi les efforts déployés par le gouvernement ces deux dernières années, avec un soutien bilatéral et multilatéral, pour prendre en charge les conséquences de l'érosion côtière et soulager les populations fortement exposées pour un montant de plus de 26 milliards de F Cfa. Pour le ministre, d'autres secteurs vitaux tels que l'agriculture et l'élevage connaissent des chocs climatiques avec de lourdes pertes pour les économies locales.
« L'Etat est obligé d'ajuster régulièrement son budget pour faire face aux conséquences de ces événements de plus en plus récurrents, mais imprévisibles. Ce n'est pas viable », fera t’il savoir.
Le ministre de dire par la suite que le Sénégal ambitionne de devenir un acteur majeur des énergies renouvelables, qui d'ici 2030 constitueront une part importante de notre « bouquet énergétique ». Et que, d'autre part, les récentes découvertes de pétrole et de gaz sur la côte sénégalaise contribueront à l'indépendance énergétique avec un choix axé sur les meilleures technologies pour une production d'énergie à faible émission de carbone. Les efforts, qui doivent être soutenus et multipliés, avec la mobilisation des financements actuels et futurs comme défi majeur.
Il a donc insisté sur le financement de la mise en œuvre de l'Accord de Paris par le biais de la contribution déterminée au niveau national (CDN) « prévisible, accessible à tous, pour les besoins d'adaptation nécessaires »
Le ministre a par la suite indiqué que ces efforts devaient également être mesurés, suivis et communiqués au niveau international par le biais du registre national du NDC. Il a donc demandé à un organe suprême de l'ONU de mettre régulièrement en œuvre la mise en œuvre de l'Accord de Paris.
Le Fonds vert pour le climat, créé depuis 2009 à Copenhague, doit également atteindre son niveau d'engagement, à savoir 100 milliards de dollars par an à compter de 2020, compte tenu des efforts à consentir, a-t-il souhaité. « D'autres financements sont nécessaires, y compris des financements privés, des mécanismes du marché du carbone avec une contribution au fonds d'adaptation, mais également des taxes sur les transports internationaux », a-t-il conclu.
 
Jeudi 13 Décembre 2018




Dans la même rubrique :