La 2ème édition du Festival Féministe Jotaay Ji, organisée par le collectif Jama, s'est tenue ce vendredi 27 septembre 2024 à la Place du Souvenir Africain.
Pour cette année, le festival se concentre sur le thème de l'amour comme acte politique et outil de résistance. Pendant trois jours, des panels, des ateliers créatifs, des projections de films, ainsi que des discussions centrées sur le bien-être, la santé mentale et la sexualité seront proposés. L'événement mettra également en lumière l'impact du patriarcat sur l'amour et la nécessité de promouvoir la sororité comme forme de soutien et d'engagement.
Selon Laïty Fary Ndiaye, membre du collectif JAMA, "c'est un festival feministe qui permet de recentrer les discussions sur les droits des femmes, mais surtout de créer un espace de soin. Le thème de cette année, c'est parler d'Amour. De l'amour entre nous, se faire du bien, prendre soin de nous, les unes des autres, mais aussi prendre soin de nos camarades dans la société", fait savoir la co-organisatrice de ce festival. Ainsi, poursuit-elle, "nous subissons beaucoup d'oppression et que les gens n'ont pas envie de se faire. L'autre chose, c'est qu'il n'y a pas de hiérarchie à faire entre les combats. Mais souvent les féministes parlent des violences, de la sous-représentation en politique etc..."
À toutes ces personnes qui pensent que "Féminisme" signifie combattre les Hommes, Laïty Fary Ndiaye s'explique en ces termes : "On est dans un système patriarcal qui bénéficie à des gens et prioritairement aux hommes. C'est pourquoi, on a souvent l'impression que cette lutte se fait contre les hommes alors que ce n'est pas le cas. On dit aux hommes renoncez à vos privilèges et venez lutter à nos côtés".
Abondant dans le même sens, Fatou Kiné Diouf, co-organisatrice de cet événement, déclare : "les luttes féministes se basent sur l'idée d'une critique d'un système qui est fait pour dire que les femmes sont moins importantes, elles occupent une place moins importante, donc il y a certaines choses auxquelles elles n'ont pas accès. On est dans une société où même l'espace public, l'accès à la santé pose problème pour certaines femmes enceintes...", a-t-elle soutenu. Outre le panel d'ouverture, une bibliothéque itinérante, des ateliers créatifs pour enfants et adolescents, incluant des discussions sur les menstrues et la sexualité, destinées prioritairement aux 9-15 ans, des soirées ciné avec des projections de films engagés, suivies de discussions en enfin une foire féministe, incluant des stands sur la santé, l’hygiène menstruelle, le bien-être, le droit des femmes, sont au menu du Festival qui pendra fin, ce dimanche 29 septembre 2024.
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