VOL EN RÉUNION COMMIS À l’HOTEL BARAKA : L’ivoirien G. Nana arrêté avec 57 clés de différentes marques


G.Nana est dans de sales draps. Il risque de ne pas rentrer de sitôt dans son pays natal. Arrêté pour vol commis la nuit à l’hôtel Baraka (centre-ville), il séjourne depuis le 21 décembre dernier à la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est placé sous mandat de dépôt.
Il sera traduit devant le tribunal de Grande instance de Dakar dans les prochains jours. Des indices graves et concordants qui pèsent sur lui attestent qu’il n’a pas beaucoup de chance de sortir indemne de cette affaire. Car, il a été arrêté avec 57 clés de différentes marques, deux pieds de biches. Quid des faits ?
Le réceptionniste Adama Diène, dans le procès-verbal de l’enquête préliminaire, raconte que ce jour-là, deux Nigérians étaient de passage à l’hôtel pour réserver une chambre pour une nuitée. On leur a remis la clé de la chambre 404 qui se trouve au 4e étage, réservée au nom de Anthony Sunday.
Quelques temps après avoir pris service, ces deux sont allés le voir pour réserver une seconde nuitée. « Sur ce, je leur ai remis la clé de la chambre 404 », a raconté le réceptionniste dans le procès-verbal. il précise qu’à leur arrivée, il avait des soupçons sur eux. Ainsi, il avait même essayé de leur poser des questions sur leurs véritables identités. Mais, dit-il, cette interrogation n’avait pas plu à A. Sunday. lequel avait commencé à s’énerver.
Sur ces entrefaites, M. Diémé est parti avertir le gardien de l’hôtel en lui demandant d’être vigilant sur leurs moindres faits et gestes. Et c’était pour une bonne raison. les deux hommes ont profité de l’heure du dîner, moment où tout le monde était dans le restaurant, pour visiter des chambres de quelques clients. Ils ont défoncé la porte de la chambre de Zaki Shoukaire, un ressortissant syrien qui était à Dakar pour les besoins de la foire, emportant ses cartes bancaires et pièces d’état civil. Ce dernier, de retour du resto, a constaté les dégâts.
Sans perdre de temps, il s’en est vite ouvert au réceptionniste. « Je suis sorti illico pour les suivre. Grande a été ma surprise lorsque je les ai aperçus courir. Avec l’aide de quelques jeunes qui étaient sur les lieux, je suis parvenu à attraper G. Nana. Les jeunes lui ont donné des coups qui ont causé des blessures », a expliqué Adama Diémé. Fouillé, l’ivoirien détenait quatre téléphones portables dont iPhone, deux de marque Samsung et des clés. A la Police, le mis en cause a battu brèche les accusations portées contre sa personne.
A l’en croire, les gens se sont attaqués à lui sans raison. Ce qui l’intrigue dans cette affaire, c’est le fait d’avoir laissé son ami nigérian, A. Sunday, partir sans l’interpeller alors qu’ils étaient ensemble.
Concernant les clés trouvées par devers lui, il souligne qu’il est entrepreneur et les utilise dans le cadre de ses activités. Pour ce qui est des deux pieds de biche, il dit ne pas être le propriétaire. Malgré ses dénégations, il a été placé sous mandat de dépôt. Espérons qu’il trouvera des arguments beaucoup plus solides le jour du procès pour s’en sortir.
Mardi 16 Janvier 2018




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