En mai 2020, la France a renoncé au dépôt auprès du Trésor français de la moitié des réserves de change de la Banque centrale de la zone et s'est retirée de ses instances de gouvernance. Pour autant, elle n'a pas renoncé à son engagement financier en Afrique.
Après cette période où l’Afrique était fortement affectée par la pandémie du coronavirus, le débat ressurgit mais dans un contexte électoral où pour la première, l’opposition Sénégal gagne au premier tour du scrutin présidentiel et avec un score record (54,28%). Dès sa prise de pouvoir, le président de la République Bassirou Diomaye Faye conforte sa position sur les stratégies réformistes sur la monnaie ouest-africaine, le franc CFA. En quête de souveraineté et d'intégration économique, Bassirou Diomaye Faye estime trouver la bonne formule pour être économiquement indépendant.
Le ministre français des affaires étrangères répondant aux questions de France 24 et de Rfi, donne clairement sa position sur la question : « concernant le franc CFA, je rappelle que la France n’est plus dans la gouvernance. Nous ne sommes plus, nous n’avons plus de réserves en France pour garantir la monnaie. Si les États africains se mettent d’accord pour une organisation monétaire spécifique, ils sont souverains pour le faire. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. Si les États veulent changer le nom, le symbole, ou encore procéder à une autre organisation, ils ont cette souveraineté », estime Stéphane Séjourné, faisant savoir que c’est aux États Africains de décider.
Le Sénégal, est un bon exemple démocratique
D’après le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, il y a au Sénégal, des alternances démocratiques qui se sont succédées. Certes, les orientations politiques sont discutables, mais « il faut savoir que le Sénégal dispose d’institutions fortes. Et l’élection présidentielle l’a parfaitement démontré. Les urnes ont parlé et la transparence a été de mise ».
Le ministre français des affaires étrangères note également que la France et le Sénégal sont de vieux partenaires qui vont pérenniser leurs relations. « Avec le Sénégal, nos relations sont bonnes…j’ai sollicité les nouvelles autorités pour qu’elles viennent à Paris et moi également, j’irai les rencontrer Dakar pour une coopération bilatérale soutenue. Le Sénégal est un bon exemple d’alternance démocratique et la France a toujours gardé cet esprit de coopération sincère », a-t-il martelé face aux journalistes de Rfi et de France 24...
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