La décision est tombée comme un coup de tonnerre dans un dossier où se mêlent soupçons financiers, liens familiaux et interrogations judiciaires. Serigne Saliou Diagne, placé sous mandat de dépôt depuis le 29 septembre 2025 pour association de malfaiteurs et complicité de blanchiment de capitaux en groupe criminel organisé, a finalement retrouvé la liberté grâce à une ordonnance de mainlevée assortie d’un placement sous contrôle judiciaire. Une évolution majeure que Libération a pu décortiquer en accédant à l’ordonnance datée du 4 décembre 2025.
Une demande de liberté appuyée par une argumentation solide
Tout démarre le 20 novembre 2025, lorsque les avocats de Serigne Saliou Diagne déposent une requête de mise en liberté provisoire. Le texte, communiqué au parquet financier le 24 novembre et transmis le même jour à l’Agent judiciaire de l’État, repose sur un argument central :
Serigne Saliou Diagne, fils de Madiambal Diagne, ne figure dans aucune des interdictions de sortie du territoire évoquées dans le rapport de la CENTIF, la délégation judiciaire adressée à la DIC, ni dans la requête du parquet.
Pour la défense, l’homme de 36 ans a été interpellé sur son lieu de travail, mais n’a jamais participé à la gestion de la société SCI Pharaon, épinglée dans le rapport à l’origine de toute l’affaire.
Ils rappellent également qu’aucune manipulation de fonds publics ne lui est imputée.
Le parquet financier temporise… puis nuance
Dans son réquisitoire du 1er décembre, le parquet financier adopte une position mitigée :
• il s’en rapporte à la décision du juge,
• mais rejette les arguments de la défense, soutenant que le juge pouvait parfaitement inculper Serigne Saliou Diagne sans supplétif, dès lors que l’information judiciaire visait aussi « X ».
Le parquet ajoute que la délégation judiciaire donnait aux enquêteurs une marge suffisante pour « poser tout acte utile à la manifestation de la vérité ».
Mais un point majeur ressort :
Le parquet reconnaît l’existence de contestations sérieuses : Serigne Saliou Diagne n’est pas mentionné dans le rapport de la CENTIF, et il a toujours nié toute implication dans la gestion de l’entreprise familiale.
L’Agent judiciaire de l’État, lui, ne déposera aucune observation.
Le juge tranche : lien familial = lien objectif
Dans son ordonnance, le magistrat instructeur adopte une lecture plus large. Selon lui :
• La SCI Pharaon est une entreprise familiale ;
• Serigne Saliou Diagne, en tant que membre de cette famille, entretient un lien objectif avec les faits poursuivis.
Il estime également que les infractions en question peuvent découler non seulement de la gestion directe des fonds publics, mais aussi de toute participation indirecte à des opérations de dissimulation ou de transfert de capitaux illicites.
Cependant, un autre aspect est déterminant :
L’inculpé a constamment affirmé, lors de ses auditions à la DIC, n’avoir joué aucun rôle dans la gestion de l’entreprise familiale.
Ajouté à cela, le juge reconnaît qu’il dispose de fortes garanties de représentation :
• domicile fixe à la Cité Djily Mbaye,
• activité professionnelle stable.
Les conditions strictes du contrôle judiciaire
La liberté retrouvée de Serigne Saliou Diagne n’est pas sans contraintes. Il doit désormais :
• résider à son adresse habituelle,
• déposer son passeport au greffe,
• ne pas quitter le territoire sans autorisation,
• se présenter chaque mois au cabinet du juge,
• éviter tout contact avec les coïnculpés et témoins.
Une liberté surveillée, donc, qui maintient l’inculpé sous haute vigilance judiciaire.
Une demande de liberté appuyée par une argumentation solide
Tout démarre le 20 novembre 2025, lorsque les avocats de Serigne Saliou Diagne déposent une requête de mise en liberté provisoire. Le texte, communiqué au parquet financier le 24 novembre et transmis le même jour à l’Agent judiciaire de l’État, repose sur un argument central :
Serigne Saliou Diagne, fils de Madiambal Diagne, ne figure dans aucune des interdictions de sortie du territoire évoquées dans le rapport de la CENTIF, la délégation judiciaire adressée à la DIC, ni dans la requête du parquet.
Pour la défense, l’homme de 36 ans a été interpellé sur son lieu de travail, mais n’a jamais participé à la gestion de la société SCI Pharaon, épinglée dans le rapport à l’origine de toute l’affaire.
Ils rappellent également qu’aucune manipulation de fonds publics ne lui est imputée.
Le parquet financier temporise… puis nuance
Dans son réquisitoire du 1er décembre, le parquet financier adopte une position mitigée :
• il s’en rapporte à la décision du juge,
• mais rejette les arguments de la défense, soutenant que le juge pouvait parfaitement inculper Serigne Saliou Diagne sans supplétif, dès lors que l’information judiciaire visait aussi « X ».
Le parquet ajoute que la délégation judiciaire donnait aux enquêteurs une marge suffisante pour « poser tout acte utile à la manifestation de la vérité ».
Mais un point majeur ressort :
Le parquet reconnaît l’existence de contestations sérieuses : Serigne Saliou Diagne n’est pas mentionné dans le rapport de la CENTIF, et il a toujours nié toute implication dans la gestion de l’entreprise familiale.
L’Agent judiciaire de l’État, lui, ne déposera aucune observation.
Le juge tranche : lien familial = lien objectif
Dans son ordonnance, le magistrat instructeur adopte une lecture plus large. Selon lui :
• La SCI Pharaon est une entreprise familiale ;
• Serigne Saliou Diagne, en tant que membre de cette famille, entretient un lien objectif avec les faits poursuivis.
Il estime également que les infractions en question peuvent découler non seulement de la gestion directe des fonds publics, mais aussi de toute participation indirecte à des opérations de dissimulation ou de transfert de capitaux illicites.
Cependant, un autre aspect est déterminant :
L’inculpé a constamment affirmé, lors de ses auditions à la DIC, n’avoir joué aucun rôle dans la gestion de l’entreprise familiale.
Ajouté à cela, le juge reconnaît qu’il dispose de fortes garanties de représentation :
• domicile fixe à la Cité Djily Mbaye,
• activité professionnelle stable.
Les conditions strictes du contrôle judiciaire
La liberté retrouvée de Serigne Saliou Diagne n’est pas sans contraintes. Il doit désormais :
• résider à son adresse habituelle,
• déposer son passeport au greffe,
• ne pas quitter le territoire sans autorisation,
• se présenter chaque mois au cabinet du juge,
• éviter tout contact avec les coïnculpés et témoins.
Une liberté surveillée, donc, qui maintient l’inculpé sous haute vigilance judiciaire.
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