Dans le cadre d'une table ronde initiée par Think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest Wathi, Dr Zeynab Kane, enseignante chercheuse s’est prononcée sur l’actualité politique marquée par le report de l’élection présidentielle et de l’entretien du Président Macky Sall avec quelques journalistes.
Dr Kane estime qu’il y avait des signes qui ne permettaient pas des élections apaisées et crédibles. Parce qu’avant l'histoire du parrainage, il y a eu beaucoup de soubresauts entre le principal leader de l'opposition en l’occurrence Ousmane Sonko et l'appareil judiciaire, affirme-t-elle. « On se posait la question de savoir si l'histoire n'allait pas se répéter, autrement dit, on avait vu le Conseil constitutionnel invalider 2 candidatures pour des questions d'inéligibilité liées à des sanctions ou à des peines. Il s'agissait notamment de Karim Wade et Khalifa Sall. Et l'on se doutait de ce qu'il en serait en 2024. Est ce qu'on ne risque pas d'avoir le même scénario vis-à-vis du principal leader de l'opposition », analyse-t-elle
Elle ajoute également qu’il y avait l’alerte de beaucoup d’universitaires et si on se rappelle, il y a eu beaucoup de manifestes signés par des universitaires. « Toutes ces alertes voulaient dire à l'opinion attention l'Etat de droit est en difficulté et il se peut qu'il y ait une crise institutionnelle et à partir de ces signaux on n'a pas trouvé la bonne articulation », dit-elle.
S'agissant de l'avis du Conseil constitutionnel concernant l’abrogation du décret de la convocation du corps électoral par le président de la République, elle dira par là que le Conseil constitutionnel qui est juge des élections et également juge de la constitutionnalité des lois, mais qui est également l'organe régulateur de l'espace public et politique a rendu une décision dans laquelle il a invité le président de la République à programmer l'élection présidentielle dans les meilleurs délais et à rester dans le respect de la constitution. « La constitution elle-même dit que le président de la République est le gardien de la Constitution. Donc il y a un besoin de programmer et d'organiser les élections. Maintenant, il a soulevé l'idée de faire un dialogue. Alors pour cela, il y a 2 choses à dire. En 2019, il y a eu un dialogue national et donc les conclusions jusque-là n'ont pas été tirées. En 2023, il y a eu un autre dialogue et dans lequel dialogue on a juste extirpé une partie qui intéressait la participation ou non de 2 candidats à la candidature se la présidentielle, il s'agit notamment de Karim Meissa Wade et de Khalifa Sall. Comme à chaque fois qu'il y a dialogue les résultats ne sont que des résultats peu probants par rapport aux attentes. C'est là où il y a une autre frilosité des autres acteurs à participer à ce dialogue", a mentionné Dr Kane.
Elle reconnaît la difficulté de la situation politique et institutionnelle et qu’il faut vite trouver une solution. Elle laisse entendre qu’il faut mettre le Sénégal au-dessus parce que ce qui encadre la République, ce sont les lois et les normes. « Bien sûr ce n'est pas du juridisme ou de la redondance de le dire, il y a des voies plus autorisées qui est la mienne qui s'étaient déjà prononcées sur la nécessité de respecter le texte constitutionnel et de restaurer l'Etat de droit et de passer par une élection libre transparente et inclusive.
Pour elle, le prochain Président doit garantir la sécurité juridique de la Constitution. Elle mentionne que la Constitution en elle-même n'est pas en sécurité et qu’il y a de grands juristes qui ont écrit sur l'instabilité de la Constitution et sa fragilité. « En 2011, tout le monde a marché sur « ne touche pas à ma constitution ». Nous sommes en 2024 et nous disons encore « respectons la Constitution ».
Elle souligne d’ailleurs que la priorité du prochain président de la République, c'est de respecter et de protéger la constitution, mais aussi de garder l'équilibre des institutions. « L'équilibre des institutions est important. On ne peut avoir un président qui est au-dessous des normes institutionnelles. Beaucoup de citoyens avaient demandé le départ de Wade au pouvoir parce que tout simplement Wade avait touché quelque chose de fondamental, c'est la sacralité de la constitution, on ne peut pas continuer dans ce cercle vicieux de recommencement et d’éternel va et vient. Il faut à un moment donné faire un sursaut, qu'on dépasse cette démocratie procédurale sur le fichier électoral, sur le nombre de parrains. »
Elle termine en recommandant que le dialogue doit être différé jusqu'au prochain président qui pourra après poser les bases d'un dialogue serein et constructif sur les grandes questions.
Dr Kane estime qu’il y avait des signes qui ne permettaient pas des élections apaisées et crédibles. Parce qu’avant l'histoire du parrainage, il y a eu beaucoup de soubresauts entre le principal leader de l'opposition en l’occurrence Ousmane Sonko et l'appareil judiciaire, affirme-t-elle. « On se posait la question de savoir si l'histoire n'allait pas se répéter, autrement dit, on avait vu le Conseil constitutionnel invalider 2 candidatures pour des questions d'inéligibilité liées à des sanctions ou à des peines. Il s'agissait notamment de Karim Wade et Khalifa Sall. Et l'on se doutait de ce qu'il en serait en 2024. Est ce qu'on ne risque pas d'avoir le même scénario vis-à-vis du principal leader de l'opposition », analyse-t-elle
Elle ajoute également qu’il y avait l’alerte de beaucoup d’universitaires et si on se rappelle, il y a eu beaucoup de manifestes signés par des universitaires. « Toutes ces alertes voulaient dire à l'opinion attention l'Etat de droit est en difficulté et il se peut qu'il y ait une crise institutionnelle et à partir de ces signaux on n'a pas trouvé la bonne articulation », dit-elle.
S'agissant de l'avis du Conseil constitutionnel concernant l’abrogation du décret de la convocation du corps électoral par le président de la République, elle dira par là que le Conseil constitutionnel qui est juge des élections et également juge de la constitutionnalité des lois, mais qui est également l'organe régulateur de l'espace public et politique a rendu une décision dans laquelle il a invité le président de la République à programmer l'élection présidentielle dans les meilleurs délais et à rester dans le respect de la constitution. « La constitution elle-même dit que le président de la République est le gardien de la Constitution. Donc il y a un besoin de programmer et d'organiser les élections. Maintenant, il a soulevé l'idée de faire un dialogue. Alors pour cela, il y a 2 choses à dire. En 2019, il y a eu un dialogue national et donc les conclusions jusque-là n'ont pas été tirées. En 2023, il y a eu un autre dialogue et dans lequel dialogue on a juste extirpé une partie qui intéressait la participation ou non de 2 candidats à la candidature se la présidentielle, il s'agit notamment de Karim Meissa Wade et de Khalifa Sall. Comme à chaque fois qu'il y a dialogue les résultats ne sont que des résultats peu probants par rapport aux attentes. C'est là où il y a une autre frilosité des autres acteurs à participer à ce dialogue", a mentionné Dr Kane.
Elle reconnaît la difficulté de la situation politique et institutionnelle et qu’il faut vite trouver une solution. Elle laisse entendre qu’il faut mettre le Sénégal au-dessus parce que ce qui encadre la République, ce sont les lois et les normes. « Bien sûr ce n'est pas du juridisme ou de la redondance de le dire, il y a des voies plus autorisées qui est la mienne qui s'étaient déjà prononcées sur la nécessité de respecter le texte constitutionnel et de restaurer l'Etat de droit et de passer par une élection libre transparente et inclusive.
Pour elle, le prochain Président doit garantir la sécurité juridique de la Constitution. Elle mentionne que la Constitution en elle-même n'est pas en sécurité et qu’il y a de grands juristes qui ont écrit sur l'instabilité de la Constitution et sa fragilité. « En 2011, tout le monde a marché sur « ne touche pas à ma constitution ». Nous sommes en 2024 et nous disons encore « respectons la Constitution ».
Elle souligne d’ailleurs que la priorité du prochain président de la République, c'est de respecter et de protéger la constitution, mais aussi de garder l'équilibre des institutions. « L'équilibre des institutions est important. On ne peut avoir un président qui est au-dessous des normes institutionnelles. Beaucoup de citoyens avaient demandé le départ de Wade au pouvoir parce que tout simplement Wade avait touché quelque chose de fondamental, c'est la sacralité de la constitution, on ne peut pas continuer dans ce cercle vicieux de recommencement et d’éternel va et vient. Il faut à un moment donné faire un sursaut, qu'on dépasse cette démocratie procédurale sur le fichier électoral, sur le nombre de parrains. »
Elle termine en recommandant que le dialogue doit être différé jusqu'au prochain président qui pourra après poser les bases d'un dialogue serein et constructif sur les grandes questions.
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