Aujourd'hui, c'est par centaines qu'ils se rassemblent, aux abords du pont de la Foire, sur les deux voies de la cité Sipres ou les ruelles qui y débouchent. Vers Liberté 6, quiconque passe par le rond-point les croise.
Ici, les nuisances sonores orchestrées par les klaxons couvrent sans peine le cri des moutons qui bêlent. Plus loin, les automobilistes empruntant l’Avenue Bourguiba ne peuvent rater un spectacle similaire. Il suffit d’un regard dans la direction des éleveurs pour qu’un d’eux s’approche du conducteur. « Ce n’est pas trop cher, grand… », lance-t-il.
Plus qu'une semaine avant la Tabaski, Dakar est devenu un immense point de vente de moutons. En plus de bêtes ramenées de l'intérieur du pays, beaucoup des moutons mis en vente ont été élevés dans la cour de maison ou sur le toit d'un immeuble.
L’élevage ovin qui était confiné en milieu rural est ancré depuis longtemps en milieu urbain. Il est devenu une activité largement pratiquée à Dakar, où la tendance est à la vente en ligne.
L’essor des réseaux sociaux favorise celui d’éleveurs capables de se passer de points de vente pour présenter leurs moutons. Certains sont sur la toile et y réalisent chaque année la quasi-totalité de leurs ventes, sans se déplacer ou très peu.
Facebook, WhatsApp, Instagram et récemment TikTok leur offrent en effet un espace leur permettant de se faire connaître sans être sur les trottoirs du quartier. En cette dernière semaine de préparatifs, des éleveurs adoptent massivement la vente sur internet.
De belles photos sont publiées pour arracher des soupirs aux chefs de famille, en quête de moutons de Tabaski. Aujourd’hui, on peut tout se faire livrer tout… et n’importe quoi, même une bête. Au cours de cette opération Tabaski, des achats de moutons se font par téléphone. « Après, l'acheteur devrait passer chez l’éleveur pour récupérer l’animal. Il y a aussi la vente directe à domicile », nous explique-t-on.
« Quelques mois avant la fête, on achète des moutons à 100 000 francs CFA la tête. On les garde à la maison, on les nourrit, puis lorsque la fête est très proche, les photos des moutons sont publiées sur Internet pour attirer la clientèle », explique Moundiaye Dione, éleveur à Castors.
Aux points de vente, dit-il, on est obligé de veiller pour protéger le bétail. « Avec les réseaux sociaux, la vente de moutons est possible depuis chez soi », explique l’éleveur, la trentaine.
Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, une bonne partie des éleveurs présentent des bêtes de qualité, dont la robe et la taille attirent les regards et la convoitise de tous les internautes. « Mais, à l’œil nu, le client peut être déçu », reconnaît Abdou Lo, trouvé dans son enclos, devant le siège de l’Apr à Khar Yalla.
L’éleveur renseigne qu’un grand nombre de clients craignent d’acheter un mouton en ligne sans l’avoir touché. « On ne peut pas mesurer la taille exacte d’un mouton à partir d’une simple photo », a-t-il avoué. Tout en précisant que la présence sur les réseaux sociaux est importante car parfois l’acheteur se renseigne sur le Net avant de venir sur place.
Il faut absolument qu'on puisse trouver sur Internet quelque chose qui renvoie vers le point de vente. Cela peut-être une page Facebook ou une présence sur Instagram ou Tik Tok. Cela peut aussi être le groupe WhatsApp qui réunit les éleveurs, explique-t-on par ailleurs.
Et le mouton est souvent vendu par une autre personne que le propriétaire et ce dernier perçoit une rémunération appelée commission. Le courtage ou la copropriété, tout y est.
Au cours de l’opération Tabaski, les ventes en ligne peuvent être une bouée de sauvetage pour les commerces physiques. C’est d’ailleurs ce qui pousse les éleveurs 2.0 à se digitaliser. Le client, une fois sa commande passée, peut se faire livrer son mouton à domicile.
Pour le journaliste Lamine Samba, qui se réclame éleveur du dimanche, le client est contraint de venir sur place pour payer. En conséquence, plus qu'une vente, le procédé s'apparentera davantage à une réservation qu'à une commande classique, comme c’est le cas ailleurs.
« Les statuts WhatsApp sont un super moyen de montrer les moutons que je vends. C’est une forme de publicité, pour moi. Mais, ce n’est pas toujours facile d’attirer l’attention de l’acheteur par une simple photo », reconnaît le spécialiste de la lutte.
Souvent les bêtes postées par le présentateur de Jonganté sur la Tfm, sont pour une bonne partie hors de portée du portefeuille du Sénégalais moyen. Il faut dire que l’élevage de moutons est un véritable gagne-pain pour un bon nombre d’éleveurs à Dakar, où les moutons sont (aussi) vendus sur internet…
Ici, les nuisances sonores orchestrées par les klaxons couvrent sans peine le cri des moutons qui bêlent. Plus loin, les automobilistes empruntant l’Avenue Bourguiba ne peuvent rater un spectacle similaire. Il suffit d’un regard dans la direction des éleveurs pour qu’un d’eux s’approche du conducteur. « Ce n’est pas trop cher, grand… », lance-t-il.
Plus qu'une semaine avant la Tabaski, Dakar est devenu un immense point de vente de moutons. En plus de bêtes ramenées de l'intérieur du pays, beaucoup des moutons mis en vente ont été élevés dans la cour de maison ou sur le toit d'un immeuble.
L’élevage ovin qui était confiné en milieu rural est ancré depuis longtemps en milieu urbain. Il est devenu une activité largement pratiquée à Dakar, où la tendance est à la vente en ligne.
L’essor des réseaux sociaux favorise celui d’éleveurs capables de se passer de points de vente pour présenter leurs moutons. Certains sont sur la toile et y réalisent chaque année la quasi-totalité de leurs ventes, sans se déplacer ou très peu.
Facebook, WhatsApp, Instagram et récemment TikTok leur offrent en effet un espace leur permettant de se faire connaître sans être sur les trottoirs du quartier. En cette dernière semaine de préparatifs, des éleveurs adoptent massivement la vente sur internet.
De belles photos sont publiées pour arracher des soupirs aux chefs de famille, en quête de moutons de Tabaski. Aujourd’hui, on peut tout se faire livrer tout… et n’importe quoi, même une bête. Au cours de cette opération Tabaski, des achats de moutons se font par téléphone. « Après, l'acheteur devrait passer chez l’éleveur pour récupérer l’animal. Il y a aussi la vente directe à domicile », nous explique-t-on.
« Quelques mois avant la fête, on achète des moutons à 100 000 francs CFA la tête. On les garde à la maison, on les nourrit, puis lorsque la fête est très proche, les photos des moutons sont publiées sur Internet pour attirer la clientèle », explique Moundiaye Dione, éleveur à Castors.
Aux points de vente, dit-il, on est obligé de veiller pour protéger le bétail. « Avec les réseaux sociaux, la vente de moutons est possible depuis chez soi », explique l’éleveur, la trentaine.
Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, une bonne partie des éleveurs présentent des bêtes de qualité, dont la robe et la taille attirent les regards et la convoitise de tous les internautes. « Mais, à l’œil nu, le client peut être déçu », reconnaît Abdou Lo, trouvé dans son enclos, devant le siège de l’Apr à Khar Yalla.
L’éleveur renseigne qu’un grand nombre de clients craignent d’acheter un mouton en ligne sans l’avoir touché. « On ne peut pas mesurer la taille exacte d’un mouton à partir d’une simple photo », a-t-il avoué. Tout en précisant que la présence sur les réseaux sociaux est importante car parfois l’acheteur se renseigne sur le Net avant de venir sur place.
Il faut absolument qu'on puisse trouver sur Internet quelque chose qui renvoie vers le point de vente. Cela peut-être une page Facebook ou une présence sur Instagram ou Tik Tok. Cela peut aussi être le groupe WhatsApp qui réunit les éleveurs, explique-t-on par ailleurs.
Et le mouton est souvent vendu par une autre personne que le propriétaire et ce dernier perçoit une rémunération appelée commission. Le courtage ou la copropriété, tout y est.
Au cours de l’opération Tabaski, les ventes en ligne peuvent être une bouée de sauvetage pour les commerces physiques. C’est d’ailleurs ce qui pousse les éleveurs 2.0 à se digitaliser. Le client, une fois sa commande passée, peut se faire livrer son mouton à domicile.
Pour le journaliste Lamine Samba, qui se réclame éleveur du dimanche, le client est contraint de venir sur place pour payer. En conséquence, plus qu'une vente, le procédé s'apparentera davantage à une réservation qu'à une commande classique, comme c’est le cas ailleurs.
« Les statuts WhatsApp sont un super moyen de montrer les moutons que je vends. C’est une forme de publicité, pour moi. Mais, ce n’est pas toujours facile d’attirer l’attention de l’acheteur par une simple photo », reconnaît le spécialiste de la lutte.
Souvent les bêtes postées par le présentateur de Jonganté sur la Tfm, sont pour une bonne partie hors de portée du portefeuille du Sénégalais moyen. Il faut dire que l’élevage de moutons est un véritable gagne-pain pour un bon nombre d’éleveurs à Dakar, où les moutons sont (aussi) vendus sur internet…
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