[ REPORTAGE ] Sarkhatane, gowé, nakke, bante tchad : le « Thiouraye » dans tous ses états en cette période de fraîcheur


Comme le dit-on, à chacun son tour chez le coiffeur! Et précisément en cette période de fraîcheur, c’est au tour des vendeurs d’encens, ce produit communément appelé « Thiouraye » en langue wolof. 
Dotées de senteurs spéciales et diverses, ces astuces utilisées par les femmes pour embaumer leur maison et par l’occasion marquer leur empreinte, sont très prisées sur le marché au bonheur des vendeurs qui en profitent pour améliorer leurs chiffres d’affaires. À chacun ses appellations qu'il confère à ces produits. Des mots accrocheurs, inspirés, voire  très coquins pour attirer la clientèle.
Ces différentes senteurs ont une large palette de prix. À en croire Moustapha, un vendeur interviewé, les prix peuvent varier de 500f à 20.000f le kg et le business bat son plein depuis un moment.
 
Toutefois, bien qu’il soit très convoité en cette période, l’usage qu’en font certaines est à revoir selon Bousso, une vendeuse de nuisettes africaines rencontrée au marché Hlm. Elle laisse croire que la nouvelle génération est en train de ruiner tout le charme autour de la pratique de l’encens ou thiouraye. D’abord les encensoirs électriques qui détériorent la senteur authentique et ensuite la manière même de mettre le produit qui est souvent ratée par ces nouvelles « diég » ou encore femmes de cette génération. Des conseils elle en a donné pour les inciter à s'inspirer de la tradition des anciennes pour mieux s’occuper de leurs intérieurs et de leurs maris.
Samedi 4 Février 2023
Dakaractu




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