Présidentielles 2019 : Le vote ne va que dans le sens de ce que veulent les populations.


Présidentielles 2019 : Le vote ne va que dans le sens de ce que veulent les populations.
Chers Compatriotes , 
la date des prochaines consultations populaires approche, et je viens vers vous pour vous en rappeler les enjeux. Ils sont historiques à plus d’un titre et appellent en chacun d’entre nous un choix rigoureux et un engagement responsable pour relever les défis majeurs de l’heure : développer une démocratie forte , renforcer et exalter le sentiment nationaliste, assoir un développement endogène et une diplomatie forte et influente.

«  La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire » , nous disait le Journaliste, Philosophe  Jean-François Revel.  C’est dire toute  l’importance, dans un contexte de bouillonnement militantisme, de démultiplier les cadres d’échange autour des enjeux de ces prochaines élections présidentielles. Le bénéfice attendu d’un tel exercice sera double , d’abord de mieux éclairer le choix des populations   ensuite leurs permettre de réaliser un choix au travers d’une conscience  élevée des intérêts de notre République en substituant le militantisme passif à une participation active au débat responsable, réfléchi et fructueux sur les questions de développement de nos compatriotes.

Le 23 juin 2011,  doit demeurer une date référence dans la marche de notre république, il faut que le processus démocratique se poursuive.
Il appartient dès lors à chaque électeur de mettre le même niveau d’engagement et de détermination,  faire bon usage des armes conventionnelles telles que  garanties par notre constitution pour  qu’enfin de nouveaux procédés et de nouvelles méthodes de gestion s’appliquent dans la république de demain, que la démarche vertueuse puisse être un pré requis et non une utopie à atteindre.
 
Le décor est planté il y’a bientôt des années, sur le plan de la démocratie, la recomposition politique et les nouvelles formes d’engagement et d’expression auront été importantes avec un accroissement sans précédent de l’utilisation des outils numériques, un réinvestissement en parallèle de l’espace public dans un contexte de  perte d’engagement citoyen, où les gens expriment leurs préoccupations citoyennes qu’au travers des réseaux sociaux. Mais également l’apparition de nouvelles formations politiques et crise majeure au sein des partis traditionnels et enfin une Assemblée nationale renouvelée a plus d’un quart.

De cette remise en cause de clivages séculaires (comme le clivage Socialiste -démocrate ), de cette vague de « dégagisme » sans précédent depuis 1960, de cette théorisation à outrance de la transhumance politique, l’opinion publique en retient majoritairement un aspect, la démocratie Sénégalaise pourrait se porter mieux. Un espoir d’autant plus motivé que notre pays s’achemine vers une probable phase d’exploitation de nos ressources petro-gazières. Notre République doit se réinventer , l’acte II de notre décolonisation nous attend avec de toutes nouvelles perspectives. C’est en cela que le choix de chacun d’entre nous coûtera très cher au moment du décompte final.

 Trois questions interpellent essentiellement ma décision de vote et mon envie débordant  de paraphraser le Président Jacques Chirac « Le droit de vote, ce n'est pas l'expression d'une humeur, c'est une décision à l'égard de son pays, à l'égard de ses enfants » Le première exigence à laquelle notre décision de vote sera astreinte est le renforcement et l’exaltation du sentiment national. En effet l’unité de la communauté Sénégalaise dans toute la diversité qu’elle peut renfermer devient un atout de taille, la géo politique mondiale voue  à l’heure actuelle un nouveau type d’intérêt à notre Pays qui avec un bassin sédimentaire valorisé et devenu plus attractif se doit d’élever sa garde encore plus haute. C’est l’occasion pour moi d’inviter mes concitoyens à bannir et sanctionner tout écart de langage visant à effriter l’unité de notre nation. Les allusions récemment faites sur l’appartenance de militants du Parti PASTEF dans la zone Sud sont inadmissibles et méritent une attention particulière dans la mesure où il ne s’agit ni plus ni moins que de raviver une grosse douleur que notre peuple avait fini de cicatriser. 

Par ailleurs, il me parait  également important de pondérer ma décision de vote sur le degré d’engagement des protagonistes en faveur d’une diplomatie forte, influente en Afrique et bien respectée à travers le monde. Notre diplomatie doit sortir de l’ordinaire, offrir à notre pays les possibilités de jouer le bon rôle et pouvoir s’imposer  dans l’horizon 2025 comme un interlocuteur privilégié des  puissances économiques mais  également aller plus loin dans la coopération B2B en s’imposant comme un Hub valable à la politique industrielle des multinationales du secteur portuaire, des hydrocarbures et des télécommunications. La découverte de pétrole et de gaz sur notre territoire national nous donne une posture de négociation confortée, les ressources humaines sont  présentes et disposées à servir la patrie, il nous faut juste un leader avec une vision éclairée et très soucieux de garantir la disposition constitutionnelle stipulé au travers de l’article 25-1 « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. » L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. Il sera également important de revaloriser le contenu local et faire valoir une parfaite équité territoriale, il y va de la stabilité de notre pays 

En fin, j’en appelle à la responsabilité de tous pour une démocratie forte, un renforcement de l’état de droit et de nos institutions, soutenues par l’adhésion des citoyens. C’est un gage de stabilité mais surtout un bouclier efficace contre les prédateurs économiques. L’exemple de la République islamique d’Iran pourrait nous servir de pédagogie, l’iran doit sa stabilité et sa souveraineté à la robustesse de sa démocratie, ce  qui empêche les grands pays tel que les États Unis d’Amérique de s’immiscer dans ses affaires internes et d’intenter une invasion à l’image de ce qui s’est passé en Syrie.
 
En définitive notre vote doit beaucoup plus s’adosser sur des certitudes pour les années à venir  que sur un bilan du passé, il devra adresser la question pressante d’une nécessaire convergence entre le peuple, les acteurs politiques, la société civile et l’élite patronale autour des intérêts suprêmes de la République . Le seul mérite que nous Sénégalais pourrions espérer de ces prochaines joutes électorales, sera d’avoir compris et accepté notre responsabilité, d’abord individuelle en faveur d’un vote responsable, ensuite collective pour qu’au soir du 24 février 2019  le peuple puisse élire en toute transparence le meilleur Président de la République pour les cinq prochaines années, bien entendu que la Paix, l’acceptation et la tolérance dans l’exercice du droit citoyen puisse rester  l’identité remarquable de notre Nation.
 
Mon texte n’a pas été « écrit » dans le sens habituel du mot. Il a évolué comme un enfant. Il s’est formé, développé, il a pris de l’ampleur et de la force dans ce laboratoire, nourri à l’expérience de notre histoire politique. 

John G. Hibben, ancien président de l’université de Princeton disait , informer un homme c’est le mettre en état de faire face à toutes les situations. » Si, après avoir lu les quelques paragraphes de mon texte vous ne vous sentez pas mieux armé pour agir, alors j’admettrai que mon texte est, en ce qui vous concerne, un échec. Car, a dit un autre savant, Herbert Spencer ; le grand but de la formation n’est pas le savoir, mais l’action. Et ceci est un livre d’action. Alors passons à l’action, chers compatriotes !

Un peuple, Un but, Une foi

Abdou Lahad DIAKHATE 
Société civile a Rufisque 
Dimanche 3 Février 2019




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