La Cedeao a décidé, ce dimanche, de supprimer la plupart des mesures coercitives imposées au Mali depuis janvier. La réouverture des frontières terrestre et aérienne a notamment été entérinée.
Une levée de sanctions économiques et financières qui ne laisse pas indifférents les transporteurs sénégalais qui s'activent dans l'axe Dakar-Bamako.
Le secrétaire général de l'Union des transporteurs routiers du Sénégal a estimé ce lundi, que « mettre fin aux sanctions contre le Mali à seulement une semaine de la Tabaski n'aurait pas beaucoup d'impact positif », soulignant que les commerçants se sont déjà investis sur autre chose.
« Les personnes qui vivent des échanges commerciaux en période de Tabaski n'ont pas pu investir à temps. Leurs activités sont gelées depuis plus de 6 mois », se désole le syndicaliste. Gora Khouma prévient qu'une semaine « ne suffira pas » pour convaincre les banques afin d'obtenir un crédit.
« Les foirails, c'est le Mali qui les alimente. Et pour ce faire, il faut de l’argent », a-t-il précisé. Le SG de l'Union des transporteurs routiers du Sénégal n’a aucun doute que « les fonds ne seraient pas disponibles à temps ».
Les sanctions économiques et financières contre le pays voisin ont eu « des répercussions néfastes sur le business autour des tissus et des moutons pour la Tabaski », selon le syndicaliste. Il est d’accord que « la levée de l’embargo a tardé à se faire ».
« Au Sénégal, les transporteurs ont subi ces conséquences de plein fouet. Vu l’importance des échanges Sénégal-Mali, le Sénégal ne devait pas suivre la Cedeao dans sa logique », regrette Gora Khouma.
Il en veut pour preuve « le manque à gagner et les milliards qui entrent dans les caisses de la douane et qui proviennent en grande partie du trafic entre Dakar et Bamako. » « Le fret malien constitue une grande source de revenus pour l’économie sénégalaise », a-t-il rappelé.
Autres articles
-
Mauritanie: arrestation d'un organisateur de l'évasion de quatre jihadistes
-
SUCRE À MBACKÈ - Un commerçant de Touba tombe… Il avait commencé à vendre 600 sacs à 32 500 l’unité
-
Commune de Kaolack : Retour sur les circonstances de la mort du jeune menuisier ébéniste tué froidement par la sœur de sa petite amie
-
Détention du professeur Mamadou Ka à Saint Louis : La vidéo accablante et le communiqué de soutien du Cusems (Décryptage de l'affaire)
-
Situation politique délétère : Le SAES appelle l’État à garantir la sécurité de tous les citoyens sans distinction