MALI : La CEDEAO condamne, sanctionne et menace... (DOCUMENT)


MALI : La CEDEAO condamne, sanctionne et menace... (DOCUMENT)
Quelques heures après l'annonce de la prise du pouvoir par les putschistes au Mali, la CEDEAO a sorti un communiqué pour dénoncer cette prise et marquer son désaccord avec ce renversement du pouvoir incarné par le président Ibrahima Boubacar Keïta qui est entre les mains des mutins et annonce une batterie de sanctions. 

Elle appelle tous les membres de la CEDEAO à fermer toutes les frontières contre le Mali. Ainsi une batterie de mesures est prise : la Cedeao condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du 
Président Ibrahim Boubacar Keïta. Le communiqué dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel. 

La commission de la CEDEAO rappelle aux militaires leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du Président Ibrahim Boubacar Keïta et des officiels arrêtés. Ainsi, elle exige la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Keïta et de tous les officiels arrêtés.

Après les exigences de la communauté, viennent les decisons. La commission suspend le Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat. Ceci conformément au Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. La communauté a decidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même. 

La CEDEAO est désormais sur le pied de guerre car elle a demandé la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO et demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs.
Pour finir, elle décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel et de demeurer saisie de la situation au Mali. 

Mardi 18 Août 2020




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