Locales 2021 à Dakar - Intentions de vote : ces maires « dans le dur » et presque indésirables

Les élections locales et départementales de 2022 aiguisent tous les appétits. Les états-majors proclament leur désir de briguer à nouveau les suffrages de leurs concitoyens, tandis que leurs challengers eux se préparent à faire pencher la balance en leur faveur. Dakaractu et le Cabinet Stat Info vous proposent les intentions de vote de l’électorat sénégalais dans les 45 départements. Pour ce premier jet, à tout roi tout honneur, le Département de Dakar l’un des plus convoités et qui cristallise toutes les attentions ouvre la liste. La tendance qui se dégage le plus est la reconduction des édiles actuels qui semblent obtenir la confiance de leurs administrés. Cependant, certaines municipalités risquent de changer de mains, la tendance étant au rouge. Des surprises sont à venir...


C’est le cas des communes de Grand-Dakar dirigée par Jean Baptiste Diouf, de la Patte d’Oie de Banda Diop, de Sicap Liberté de Santi Agne, celle des HLM dirigée par Babacar Seck, Cambérène de Mame Abdou Samba et enfin à Fass avec Ousmane Ndoye. La similitude n’est pas seulement liée à l’appartenance au parti socialiste pour les maires de Grand-Dakar et Patte d’Oie, mais les intentions de vote contre eux sont les plus élevées après les HLM. 54% contre pour Banda Diop et 60% contre Jean Baptiste Diouf.  À Cambérène aussi, le maire comptabilise 50% de vote contre lui. Quant aux HLM, les chances de reconduction du maire Babacar Seck sont très minces pour ne pas dire infimes. L’intention de vote contre est de 82%.
À Colobane/Fass/Gueule Tapée, Ousmane Ndoye le maire actuel est tout aussi menacé. Avec celui des HLM dont il est frontalier, la dure gestion des marchands ambulants et des cantines devra être une arme pour leurs adversaires politiques.
 
 Grand-Yoff, Parcelles, Médina et Ouakam, ces maires « un pied dehors-un pied dedans »
Autres localités, autres réalités.  Aux Parcelles Assainies, à la Médina et à Ouakam, on retrouve presque les mêmes maires depuis plus de 10 ans. À Ouakam par exemple, Samba Bathily Diallo est un des rares maires à avoir retrouvé son fauteuil après en avoir été éjecté. Maire de la commune de Ouakam de 2002 à 2009, il reprend les rênes de 2014 à nos jours. Mais cette reconduction ne cache pas l’exaspération des citoyens envers leur maire. Et les intentions de votes contre lui de 45% le prouvent bien. Autre situation mitigée, celle du maire des Parcelles Assainies crédité du même pourcentage d'intentions de vote négatif que celui de Ouakam. À la tête de l’Institution depuis 2009, Moussa Sy a vu son aura dégringoler surtout après avoir rallié le pouvoir. Les élections prochaines pourraient être fatales pour lui s’il se représente.
 À la Médina, une des communes d’arrondissement les plus importantes et qui compte le plus d’autorités pro-pouvoir, le maire Bamba Fall est lui pris entre deux feux. Il a décidé de se séparer de ses collègues de « Yewwi Askan wi », une des coalitions de l’opposition la plus représentative. Lâché par une partie de ses conseillers, le maire a vu les intentions de vote contre lui de ses concitoyens arriver à 48%. Bamba Fall qui avait étalé sa toute-puissance devant les ministres du Gouvernement de Macky Sall, lors du référendum de 2017, paiera-t-il ses nombreuses tergiversations ?
Enfin à Grand-Yoff, localité remportée haut la main par Khalifa Sall qui avait plus tard pistonné Madiop Diop, un de ses éléments en 2014, l’affaire semble clairement jouable pour le pouvoir. Le maire ne bénéficie d’aucune sympathie de ses administrés dont 41% d’entre eux veulent le défenestrer. Mais membre de la coalition «Yewwi Askan wi», le parrainage de Khalifa Sall et Cie peut jouer en sa faveur.
 
Ces communes en roue libre
S’il existe des communes où les maires sont très menacés, dans d’autres, on risque de voir le maire actuel obtenir un nouveau mandat. Et l’exemple le plus patent est celui de Barthélemy Dias, maire de Mermoz Sacré-Cœur. Virulent pourfendeur du pouvoir, il bénéficie d’une certaine aura auprès de ses administrés. Il est crédité de 57% de « vote pour » selon les données consultées par Dakaractu.
Mais Dieuppeul-Derklé de Cheikh Guèye et Hann/Bel-Air de Babacar Mbengue sont du lot des communes satisfaites de leur dirigeant. Avec 72% et 71% respectivement pour ces leaders de l’ex Taxawu Senegal, les élections devraient être une formalité. Ce sera aussi le cas pour leur camarade de Fann/Point-E, où Palla Mbengue enregistre seulement 34% d’intentions de « vote contre ».
Leur ancien camarade socialiste, Alioune Ndoye de Dakar-Plateau- est lui à 81% d’intentions de « vote pour ». Le taux le plus élevé pour ces maires susceptibles d’être reconduits. Ngor, Yoff et enfin Biscuiterie de Djibril Wade complètent ce tableau. S’il poursuit le mandat de feu Doudou Issa Niass, rappelé à Dieu en 2020, le Président de Niary Tally peut être tranquille avec 61% d’intentions pour. À Yoff, le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr, seul maire de Benno à avoir gagné une commune à Dakar en 2014, pourrait être aussi reconduit, même s’il ne cache pas ses intentions de briguer le fauteuil du maire de Ville. 69% de ses compatriotes sont prêts à lui redonner une seconde chance. À Ngor, Amadou Guèye avec 61% pour, devra dormir du sommeil des justes au soir du 23 Janvier 2022...



Jeudi 21 Octobre 2021




1.Posté par jahman le 21/10/2021 10:46
le département de rufisque aussi est concerné la commune de yène va aussi changer de maire. l'actuel a eu trois mandats on ose espèrer que le bby ne veut pas linvestir; en tout état de cause son bilan est plus que négatif dans tous les secteurs ; et le pire il a permis à de pauvres conseillers de devenir riches subitement par le mérécage foncier qu'il a établi à yène; et lui meme n'a pas perdu de temps il s'est bien enrichi



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