Les Lions, Macky, Sonko, Khalifa Sall, Bougane et les sénégalais, de grands seigneurs (Par El Malick Seck)


Les Lions, Macky, Sonko, Khalifa Sall, Bougane et les sénégalais, de grands seigneurs (Par El Malick Seck)
Des scènes de liesse, de joie et d’allégresse vécues au soir et jusqu’au bout de la nuit du dimanche, une seule image à retenir : le Sénégal est un pays uni. La Nation dans son ensemble a montré de la joie, de l’unité et de la paix. Le symbole de ce grand moment a été sans doute de voir l’opposition se joindre à Macky Sall pour, unie main dans la main avec le Chef de l’État, accueillir les lions. C’est le signe des grands peuples. Aussi, les vives et chaleureuses félicitations d’Ousmane Sonko à l’endroit de Macky Sall, ont démontré que les hommes politiques sénégalais sont de grands messieurs. 

Honneurs à nos Lions qui se sont arrachés sur les terrains d’Afrique pour nous amener cet immense plaisir. Aux lions de toutes les générations. Aux premiers désespoirs déçus de Tunis 65 et d’Asmara 68 avec des resquilleurs du dimanche tels Mawade Wade ou Joe Diop de Thiès sur le banc de touche. Souvenons-nous de Caire 86 quand notre équipe nationale n’avait même pas les moyens de bien participer à la campagne égyptienne au point qu’il a fallu faire une quête nationale pour appuyer les Lions. Quelques mois auparavant, l’éternel Bocandé nous avait fait revenir aux joutes continentales après 17 ans d’absence. Les petits enfants que nous étions, avions cotisé qui 25, 50 ou 100 francs CFA. Souvenons-nous d’Alger 90 avec cette mémorable demi-finale face aux fennecs perdus à cause de la complicité de l’arbitre. Souvenons-nous de Sénégal 92, la seule Can tenue à domicile avec un brutal arrêt en quart de finale devant le Cameroun. Souvenons-nous de notre repêchage à la Can 1994 en Tunisie, avec une sélection fabriquée à la va vite qui s’arrêtera aussi aux quarts. Ensuite un long moment de disette et d’absence jusqu’en 2000 avec l’expédition punitive de Lagos quand de vaillants jeunes conduits par l’allemand Schnittger s’arrêteront en quart de finale après que les nigérians avaient envahi le terrain. Puis vient, la joie à moitié de Bamako en 2002, notre première finale manquée. Mais celle-là a semé les germes de la victoire, vingt ans après, car les conseils des héros de cette génération dorée tels El Hadji Diouf, Fadiga, Alassane Ndour, Lamine Diatta, Tony Sylva et consorts ont été aussi très utiles au maître des céans, Aliou Cissé, le grand coach, dans l’art et la science qui a ignoré les critiques les plus féroces et parfois les plus dégoutants des passionnés aveuglés par la victoire.

Merci encore à nos Lions et félicitations à tous. Le capitaine Koulibaly et son compère de la défense, Diallo, qui avaient tout pour être l’axe central des Bleus, ont choisi le Sénégal. Les deux flancs défensifs Ciss et Sarr ont démontré que le Sénégal a un bel avenir dans le football mondial, car ils sont des latéraux qui apportent percussions et solutions aux attaquants, c’est ça la solution tactique dans le football moderne. Le trio du milieu conduit par l’expérimenté et discret Gana Guèye a été parfait sur la phase à élimination directe. Qu’est ce qu’on ne dira pas du grand Sadio Mané qui tel un enfant, a encore la tête dans les étoiles. Il a été le grand artisan de la victoire. Le Sénégal lui doit beaucoup. Il porte aussi bien les couleurs de son pays en Angleterre, en Europe et dans le monde. Ses jeunes accompagnants Sarr et Dieng sont de belles fleurs qui vont éclore dans l’avenir. Mention spéciale à tous les lions en pensant à un jeune de mon quartier, Gouye Sombel à Thiès, Habibou Diallo, dont j’ai dirigé l’ASC, comme président un temps, ce garçon en 2013 nous avait offert notre première finale zonale en marquant au moins deux buts par match dans la phase de poule. Il y a longtemps, il était déjà un renard de surface. Pensées aussi au jeune Mactar Sarr, issue d’un quartier de football, toujours à Thiès, le mythique Walidaan.  Je connais son père, Sidate Sarr, entraîneur du Ndiambour, gardien de renom, qui a joué en équipe nationale entre 1985 et 1986 dans le vaillant tournoi Cabral.

Revenons à Macky Sall. L’histoire retiendra que c’est sous son magistère que le Sénégal est devenu champion d’Afrique. Pour l’avoir côtoyé depuis deux décennies, je sais que le Président Sall aime le Sénégal. Il s’intéresse à tout jusqu’à même s’impliquer dans le design des fauteuils du Ter ou de la compagnie Air Sénégal. Il aime trop son pays et veut le doter des meilleures infrastructures : les plus en vue avec le sujet que nous évoquions ici, c’est le Stade du Sénégal, le premier véritable stade de football dans notre pays et Dakar Arena. Grand seigneur, il a invité l’opposition la plus significative à cette cérémonie et les belles images du salon d’honneur de Dakar Yoff montre que c’est un grand homme. Macky Sall est un homme d’ambitions et de défi. C’est un homme d’abnégation, travailleur infatigable. Il veut le meilleur pour son pays. Merci à Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Déthié Fall, Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye, Bougane Guèye Dani, Bamba Fall, pour cette preuve de votre amour pour le Sénégal. Mention spéciale à Ousmane Sonko qui a eu l’humilité de féliciter personnellement le Président Macky Sall. Par cet acte, vous avez fait preuve d’un grand esprit de dépassement. Voilà le Sénégal que nous aimons. Merci à tous.

PS : Au grand souvenir de Karim Séga Diouf, grand technicien de l’ombre qui a bâti les bases de cette équipe avec Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté, Saliou Ciss aux Jeux Olympiques de 2012. Aliou Cissé était son adjoint et l’homme au chapelet était le guide. De son paradis éternel, il est bien fier de ses gamins qu’il avait menés en quart de finale des Jeux Olympiques. Nos pensées également à Bruno Metsu, Professeur Cissé médecin des Lions en 2002 et au regretté Mansour Wade, entraîneur des gardiens lors de la cette belle épopée.

Par El Malick SECK
elmalickseck2021@gmail.com
Mardi 8 Février 2022




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