Justice : le rappeur Booba cité dans une affaire de collecte et de divulgation de données personnelles.


Le contentieux judiciaire continue entre Magali Berdah et le rappeur français Booba. Visé par plusieurs plaintes de la papesse des influenceurs, l’artiste, entendu depuis Miami en visioconférence, « a été placé sous statut de témoin assisté lundi par le juge d’instruction enquêtant notamment sur des faits de collecte frauduleuse et divulgation de données à caractère personnel », a relayé ce mercredi le journal leParisien
Pour rappel, cette affaire relève d’un règlement de compte dépêché par Léandro J-P, youtubeur, ce dernier a été soupçonné d’avoir diffusé sur sa chaîne des informations confidentielles sur le passé judiciaire de personnalités, via le fichier de Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), récupérées auprès de commissariats en se faisant passer pour un policier. L’intéressé, alors âgé de 33 ans, a été mis en examen début septembre à Paris pour diverses infractions, et placé en détention provisoire.
Parmi les personnalités qui en auraient été victimes, Magali Berdah. Dans sa plainte transmise en août, elle visait notamment Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, l’accusant d’avoir rediffusé sur Twitter les éléments déjà divulgués par Léandro J-P.
Cependant pour la justice, la plainte de Magali Berdah était infondée » chose qui a poussé au statut intermédiaire de témoin assisté, qui écarte tout procès éventuel le concernant, peut être révisé à tout moment au cours de l’information judiciaire si des indices « graves ou concordants » de la participation à l’infraction du rappeur devaient apparaître.
Les accusations de Magali Berdah dans ce dossier s’inscrivent dans le cadre de dénonciations plus larges de sa part concernant le cyberharcèlement dont elle fait l’objet, et dont elle accuse le rappeur d’être le chef d’orchestre. 
Là-dessus, une enquête est ouverte depuis le 1er juin au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment pour menace de mort, harcèlement par un moyen de communication électronique, injure publique à raison de l’origine et du sexe.
Au moins 17 personnes doivent être jugées prochainement par le tribunal correctionnel de Paris. Selon plusieurs sources proches du dossier, Booba n’a toujours pas été entendu dans cette procédure, nous révèle leParisien.
Jeudi 6 Avril 2023
Dakaractu




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