Implication de la Force anti-terroriste dans la répression des manifestations au Mali : le Premier ministre demande des explications au ministére de la Sécurité publique.


Implication de la Force anti-terroriste dans la répression des manifestations au Mali : le Premier ministre demande des explications au ministére de la Sécurité publique.
Les manifestations de ces derniers jours au Mali on fait officiellement 11 victimes dont un jeune de 15 ans et plus de 100 blessés entre vendredi 10 et dimanche 12 juillet. Ces morts sont imputés, en partie, à la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT) qui serait intervenue violemment à Badalabougou contre les partisans de l’Imam Mahmoud Dicko, leader du Mouvement du 05 juin. Aujourd'hui se pose la question de savoir si elle était habilitée à faire du maintien de l'ordre.

En tout cas, beaucoup de citoyens maliens ont dénoncé l’implication de cette unité spéciale créée pour lutter contre les terroristes, dans la répression sanglante des manifestations de ces dernières 72 heures.

Dans la foulée, le Premier ministre malien, via son directeur de cabinet, a demandé des comptes au ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile, malgré l’inexistence d’un gouvernement au Mali depuis les dernières élections législatives.

Dans un document estampillé Confidentiel, Boubou Cissé dit avoir constaté que « la Force spéciale anti-terrroriste (FORSAT) rattachée au Ministère de la Sécurité et de la Protection civile a été employée lors des opérations de maintien de l’ordre du 10 juillet 2020 et jours suivants, pour appuyer les unités des forces de sécurité déployées dans le cadre de la sécurisation des manifestations de désobéissance civile organisées par le M5-RFP ».

Ce constat fait, le chef du gouvernement malien instruit le ministre de la Sécurité publique de « procéder aux investigations nécessaires en vue de préciser les raisons de l’engagement de la Forsat, l’autorité qui a ordonné son engagement et le respect ou non de la procédure en la matière ».

Cette demande d’explications envoyée au ministère de la Sécurité publique intervient au moment où Amnesty International réclame une enquête indépendante sur les circonstances dans lesquelles sont morts ces 11 manifestants.
Mardi 14 Juillet 2020




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