GRANDE MOSQUÉE DE KOLDA / Frustration du comité de gestion à cause des manquements notés, dix mois après son inauguration


Dix mois après l’inauguration de la Grande mosquée de Kolda, beaucoup de manquements sont notés par le comité de gestion, très frustré par cette situation.

À en croire Souleymane Diallo, le président de l’Association pour la modernisation de la Grande mosquée, « nous sommes en danger à cause de l’eau qui suinte sur le réseau central électrique de la mosquée. Avec un court-circuit en cette saison des pluies, les fidèles risquent même de perdre la vie. C’est la salle d’attente de l’imam qui abrite le réseau électrique en étant très mouillé. D’ailleurs, la vie de l’imam même est en danger. L’eau passe par la dalle qui est percée pour faire passer les câbles électriques et ces derniers cohabitent avec l’eau. L’installation est un bricolage d’amateur, tous les boitiers sont inondés et nous avons trois contacts seulement pour les 12 ventilateurs de la mosquée. Nous voulons que l’entrepreneur règle cette situation », dénonce-il.

Ahmed S. , fidèle venu prier, précise :  « je suis sidéré par la finition de la mosquée. Je constate que beaucoup de choses manque. Par exemple, nous sommes en réel danger avec l’installation triphasée apparente. Quand il pleut, tout le réseau électrique est rempli d’eau et ceci constitue un danger mortel pour ceux qui viennent prier ici », déplore-t-il.

Mamadou Moustapha Diankha, directeur de l’entreprise générale de menuiserie métallique et de bâtiment (Egemet/bat) « dans cette affaire notre responsabilité n’est pas engagée. C’est la Senelec qui a percé la dalle lors de l’arrivée du président pour l’inauguration, mais je sais que techniquement un branchement normal ne doit pas passer par la dalle. Cette mesure n’était que provisoire. Mais depuis que ce câblage a été fait par la dalle, je n’ai pas interpellé la Senelec. Mais j’ai envoyé l’électricien de l’entreprise pour  constater et calfeutrer les trous pour que l’eau ne s’infiltre en attendant d’interpeller la Senelec. J’ai toujours répondu aux interpellations du comité de gestion et j’y ai toujours apporté des solutions. C’est pourquoi, nous allons constater les manquements qui restent pour y remédier et garantir la sécurité des fidèles. Nous savons de plus que l’eau ne doit pas cohabiter avec le courant », prévient-t-il.

« Nous donnons l’alerte avant qu’il n’y ait une catastrophe. L’entrepreneur doit venir terminer les travaux. Nous avons effectué la prière de la Tabaski dans une salle inondée cohabitant avec le courant et nous étions en danger à cause de cela », conclura t-il.

 
Vendredi 16 Août 2019




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