GRAND ANGLE – Combat citoyen, militantisme actif contre le pouvoir … : Au Sénégal, la politique sous couvert de l’activisme ?

L’activisme au Sénégal est assimilé à un militantisme actif contre le régime du président Macky Sall. Ce qui fait que les activistes sont souvent l’objet de bien des critiques. L’un des moments forts de leur remise en cause intervient dès qu’ils affichent leur soutien à des hommes politiques. Ont-ils un pied dans la sphère politique ? Dakaractu a posé le débat.


Se définissant comme un militant de « la gauche anti-impérialiste et panafricaine », Guy Marius Sagna s’est imposé comme un leader dans les plateformes citoyennes Aar li nu bokk, Ñoo Lank et Dyna, à l'origine de manifestations réclamant justice et transparence dans le dossier Petro-Tim, l’électricité, l’affaire Terme Sud, entre autres.

Ancien militant du Rassemblement des travailleurs africains – Sénégal (RTA-S), le chef de file de FRAPP a dirigé la campagne de la coalition Ndawi Askan Wi d’Ousmane Sonko, aux législatives de 2017. L’activiste ne cache pas son plaisir de partager les mêmes idéaux souverainistes avec le président de Pastef/Les Patriotes.

Suffisant pour que le leader de FRAPP se voit reprocher d’être un « politicien encagoulé », rendu aveugle par sa proximité avec Ousmane Sonko. Même critique à l’endroit de Karim Xrum Xax. Abdou Karim Guèye dit, lui, être en contact avec le parti Pastef/Les Patriotes, tout en menant des activités au sein du collectif Ñoo Lank et le mouvement Nitou Dëg, mobilisés contre les mauvaises pratiques du régime.

«C’est leur liberté», commente l'ancien coordinateur du mouvement Y’en a marre. Lui, avait été l'un des fers de lance de la mobilisation populaire contre la candidature controversée du président sénégalais Abdoulaye Wade, en 2012. Aliou Sané continue à l’être.

Fadel Barro, son prédécesseur à la tête du mouvement citoyen, qui a quitté le bureau en mars 2019, après huit années passées à sa tête, en vertu d’un « nécessaire renouvellement » de l’organisation, réfléchit aussi à un possible avenir en politique, selon Jeune Afrique. Le « journaliste engagé », comme il se présente, assure tant bien que mal que cela ne remet pas en question la neutralité de Y’en a marre.
Samedi 24 Octobre 2020




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