Attraite à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Marième F. alias Mariéme Tandiang a été jugée, ce 19 octobre, pour des délits d’escroquerie avec usage de faux nom et de fausse qualité au préjudice de Abdou Lahad Bèye, Thierno Abdoul Diallo, Adja Fatou Thiam et Arame Magassouba. L’accusée a été entendu en compagnie de ses co-accusés Babacar Diop et Amy Gaye poursuivi respectivement pour les délits de complicité et de recel.
Les faits remontent au courant de l’année 2022. Récidiviste, la principale mise en cause dans cette affaire, a usé de stratagèmes bien réfléchis pour appâter ses victimes qui, dans leur majorité sont des commerçants. Il ressort des débats d’audience que la prévenue, Marième F. utilisait le réseau social WhatsApp pour échanger avec ses victimes, tout en se faisant passer pour une avocate au barreau de Dakar. En effet, elle se servit d’une photo de Me Adja Ndèye Fatou posant avec sa robe d’avocate qu’elle a mise sur son profil. Un acte qui a d’ailleurs poussé l'avocate à se constituer partie civile dans le dossier.
Devant le juge, les plaignants ont à tour de rôle expliqué les agissements de la prévenue.
« J’ai remis à Marème de l’or d'une valeur de 4,6 millions Fcfa. Elle m’a appelé pour me dire qu’une de ses amies voulait de l’or et on a discuté sur les modalités avant qu’on ne se donne rendez-vous. Je suis venu avec l’or que je lui ai soumis pour constat, elle m’a laissé son sac et m’a demandé de l’attendre mais elle n’est plus revenue », a raconté devant la barre, Abdou Lahad Bèye.
Il a également confié l’avoir croisé à Touba où elle a été arrêtée quelques jours après les faits.
« Je l’ai croisé à Touba en train de vendre de l’or à un frère. Elle avait d’autres pièces différentes de celles que je lui avais remises », a soutenu le jeune commerçant.
« Marème a pris la photo d’une avocate qu’elle a mis sur son profil WhatsApp et m’a passé une commande de sacs à main qu’elle a reçu sans me payer. La valeur tourne autour de 400 000 FCFA. Elle m’a fait courir pendant des semaines pour me faire croire qu’elle était enceinte », dira pour sa part, Thierno Abdoul Diallo. Absente de l’audience, Arame Magassouba, dans ses déclarations portées sur le procès verbal d’enquête, a expliqué que la mise en cause lui doit des centaines de mille pour des robes qu’elle lui avait commandé.
L’avocate Adja Ndèye Fatou Sarr elle, s’est plaint de l’usage de son image par Marième F. pour leurrer ses victimes.
« Elle a utilisé ma photo pour commettre ses actes. Des gens ont commencé à me contacter pour se lamenter et j’ai décidé de la joindre pour vérifier mais elle me disait qu’elle avait simplement de l’estime à mon endroit. Je l’ai interrogé sur ses agissements, elle m’a fait croire que ce n’était rien de grave. 5 minutes après que j'ai raccroché avec e, elle a enlevé ma photo. », a renseigné l’avocate.
Âgée de 39 ans, Marième F. a été invité à livrer sa version des différentes déclarations des plaignants. Elle a nié les faits pour lesquels elle est poursuivi.
« Je n’ai jamais mis une photo d’avocate sur mon profil. L’avocate m’a jointe sur un numéro qui n’était pas mien. », a déclaré la prévenue. Concernant l’or, elle dit n’avoir jamais passé la commande mais s’est juste chargée de récupérer la marchandise.
« Le montant avancé par Abdou Lahad Bèye n’est pas juste. Il tourne autour de 3 millions FCFA. Pour le cas de Thierno Abdoul Diallo, je ne le connais pas, c’est à la gendarmerie que je l’ai vu. », a déclaré Marième F. qui incrimine Babacar Diop comme étant son complice dans son forfait.
« C’est lui-même qui m’a demandé de récupérer l’or. », a-t-elle poursuivi. De son côté Babacar Diop a tout bonnement nié être mêlé à l’affaire.
Interrogée sur l’implication de la nommée Amy Gaye, Marième a soutenu l’avoir vendu des pièces d’or mais s’est en cours d’audience dédit de ses allégations.
« Je détiens une licence dans la vente de l’or. Je n’ai acheté aucune pièce venant de Marème. Elle est venu chez moi à 22h avec des gendarmes et m’a accusé de recel. Mon or provient en majeure partie de mes voyages en Asie. », a déclaré face au juge, la cinquantaine Amy Gaye.
La partie civile dans sa plaidoirie a attesté de la matérialité du délit d’escroquerie avec usage par la prévenue de faux nom et de la fausse qualité pour faire dans la manœuvre frauduleuse.
« Ce qu’elle a fait est caractéristique de l’escroquerie, elle s’est faite passer pour une avocate pour se faire remettre des bijoux et autres marchandises. Elle a bien peaufiné son plan et savait exactement ce qu’elle faisait. », a souligné un des conseils des plaignants.
Pour ce qui est du délit de complicité le liant à Babacar Diop, la partie civile a considéré que celle-ci est constante du moment qu’il ressort du procès verbal que le mis en cause a expliqué aux enquêteurs le modus operandi de l’opération.
« Babacar est autant responsable que Marième et ici, il tente de nier. C’est une question de sécurité judiciaire qui est posée, nous sommes tous interpellé par rapport à ce que la mise en cause a fait en utilisant la photo d’une de nos consœurs pour escroquer d’honnêtes citoyens. Ils méritent la condamnation à telle peine qui plaira à la juridiction », ont conforté d’autres robes noires. Demba Abdou Diallo a réclamé million FCFA en guise du préjudice subi. Quant à Abdou Lahad Béye, il a sollicité le versement 3,2 millions FCFA comme restant de son dû.
Dans son réquisitoire, le procureur a relevé la matérialité des délits reprochés à Marième Faye.
Pour le magistrat, la prévenue est une délinquante avisée qui a mûrement réfléchi son acte en portant atteinte à l’honorabilité de ses victimes. Sur les faits de complicité, le ministère public a considéré que la dame Faye a été assistée dans sa démarche par le sieur Babacar Diop. Le parquet a cependant déchargé Amy Gaye du délit de recel pour absence de preuve. Il a sollicité sa relaxe purement et simplement. Par contre, il a requis 3 ans ferme d’emprisonnement contre Marième F. et 6 mois ferme contre sa complice Babacar Diop.
Le conseil de la prévenue Marème F. a invité le tribunal à faire preuve de bienveillance à son encontre surtout qu’elle a eu à reconnaître sa faute. L’avocat charge, sous ce rapport, Babacar Diop comme étant le principal responsable.
« Elle a été manipulé par Babacar Diop, c’est ça la vérité et il vient ici pour vouloir tout imputer à la dame. Il est aussi fautif que ma cliente. », a expliqué Me Tall.
Pour sa part, le conseil de Babacar Diop a cherché à tirer d’affaire son client en enfonçant davantage la principale mise en cause.
« Dans les faits qui nous réunissent, aucune des victimes n’a fait mention de la présence de Babacar Diop. Mieux, les victimes vous disent que c’est une dame du nom de Sarr qui les appelait à chaque fois. Babacar Diop n’est impliqué dans ce dossier que par les allégations de Marième F. », a soutenu l’avocat. Il a plaidé pour la relaxe de son client.
L’affaire a été mise en délibéré au 28 octobre prochain…
Les faits remontent au courant de l’année 2022. Récidiviste, la principale mise en cause dans cette affaire, a usé de stratagèmes bien réfléchis pour appâter ses victimes qui, dans leur majorité sont des commerçants. Il ressort des débats d’audience que la prévenue, Marième F. utilisait le réseau social WhatsApp pour échanger avec ses victimes, tout en se faisant passer pour une avocate au barreau de Dakar. En effet, elle se servit d’une photo de Me Adja Ndèye Fatou posant avec sa robe d’avocate qu’elle a mise sur son profil. Un acte qui a d’ailleurs poussé l'avocate à se constituer partie civile dans le dossier.
Devant le juge, les plaignants ont à tour de rôle expliqué les agissements de la prévenue.
« J’ai remis à Marème de l’or d'une valeur de 4,6 millions Fcfa. Elle m’a appelé pour me dire qu’une de ses amies voulait de l’or et on a discuté sur les modalités avant qu’on ne se donne rendez-vous. Je suis venu avec l’or que je lui ai soumis pour constat, elle m’a laissé son sac et m’a demandé de l’attendre mais elle n’est plus revenue », a raconté devant la barre, Abdou Lahad Bèye.
Il a également confié l’avoir croisé à Touba où elle a été arrêtée quelques jours après les faits.
« Je l’ai croisé à Touba en train de vendre de l’or à un frère. Elle avait d’autres pièces différentes de celles que je lui avais remises », a soutenu le jeune commerçant.
« Marème a pris la photo d’une avocate qu’elle a mis sur son profil WhatsApp et m’a passé une commande de sacs à main qu’elle a reçu sans me payer. La valeur tourne autour de 400 000 FCFA. Elle m’a fait courir pendant des semaines pour me faire croire qu’elle était enceinte », dira pour sa part, Thierno Abdoul Diallo. Absente de l’audience, Arame Magassouba, dans ses déclarations portées sur le procès verbal d’enquête, a expliqué que la mise en cause lui doit des centaines de mille pour des robes qu’elle lui avait commandé.
L’avocate Adja Ndèye Fatou Sarr elle, s’est plaint de l’usage de son image par Marième F. pour leurrer ses victimes.
« Elle a utilisé ma photo pour commettre ses actes. Des gens ont commencé à me contacter pour se lamenter et j’ai décidé de la joindre pour vérifier mais elle me disait qu’elle avait simplement de l’estime à mon endroit. Je l’ai interrogé sur ses agissements, elle m’a fait croire que ce n’était rien de grave. 5 minutes après que j'ai raccroché avec e, elle a enlevé ma photo. », a renseigné l’avocate.
Âgée de 39 ans, Marième F. a été invité à livrer sa version des différentes déclarations des plaignants. Elle a nié les faits pour lesquels elle est poursuivi.
« Je n’ai jamais mis une photo d’avocate sur mon profil. L’avocate m’a jointe sur un numéro qui n’était pas mien. », a déclaré la prévenue. Concernant l’or, elle dit n’avoir jamais passé la commande mais s’est juste chargée de récupérer la marchandise.
« Le montant avancé par Abdou Lahad Bèye n’est pas juste. Il tourne autour de 3 millions FCFA. Pour le cas de Thierno Abdoul Diallo, je ne le connais pas, c’est à la gendarmerie que je l’ai vu. », a déclaré Marième F. qui incrimine Babacar Diop comme étant son complice dans son forfait.
« C’est lui-même qui m’a demandé de récupérer l’or. », a-t-elle poursuivi. De son côté Babacar Diop a tout bonnement nié être mêlé à l’affaire.
Interrogée sur l’implication de la nommée Amy Gaye, Marième a soutenu l’avoir vendu des pièces d’or mais s’est en cours d’audience dédit de ses allégations.
« Je détiens une licence dans la vente de l’or. Je n’ai acheté aucune pièce venant de Marème. Elle est venu chez moi à 22h avec des gendarmes et m’a accusé de recel. Mon or provient en majeure partie de mes voyages en Asie. », a déclaré face au juge, la cinquantaine Amy Gaye.
La partie civile dans sa plaidoirie a attesté de la matérialité du délit d’escroquerie avec usage par la prévenue de faux nom et de la fausse qualité pour faire dans la manœuvre frauduleuse.
« Ce qu’elle a fait est caractéristique de l’escroquerie, elle s’est faite passer pour une avocate pour se faire remettre des bijoux et autres marchandises. Elle a bien peaufiné son plan et savait exactement ce qu’elle faisait. », a souligné un des conseils des plaignants.
Pour ce qui est du délit de complicité le liant à Babacar Diop, la partie civile a considéré que celle-ci est constante du moment qu’il ressort du procès verbal que le mis en cause a expliqué aux enquêteurs le modus operandi de l’opération.
« Babacar est autant responsable que Marième et ici, il tente de nier. C’est une question de sécurité judiciaire qui est posée, nous sommes tous interpellé par rapport à ce que la mise en cause a fait en utilisant la photo d’une de nos consœurs pour escroquer d’honnêtes citoyens. Ils méritent la condamnation à telle peine qui plaira à la juridiction », ont conforté d’autres robes noires. Demba Abdou Diallo a réclamé million FCFA en guise du préjudice subi. Quant à Abdou Lahad Béye, il a sollicité le versement 3,2 millions FCFA comme restant de son dû.
Dans son réquisitoire, le procureur a relevé la matérialité des délits reprochés à Marième Faye.
Pour le magistrat, la prévenue est une délinquante avisée qui a mûrement réfléchi son acte en portant atteinte à l’honorabilité de ses victimes. Sur les faits de complicité, le ministère public a considéré que la dame Faye a été assistée dans sa démarche par le sieur Babacar Diop. Le parquet a cependant déchargé Amy Gaye du délit de recel pour absence de preuve. Il a sollicité sa relaxe purement et simplement. Par contre, il a requis 3 ans ferme d’emprisonnement contre Marième F. et 6 mois ferme contre sa complice Babacar Diop.
Le conseil de la prévenue Marème F. a invité le tribunal à faire preuve de bienveillance à son encontre surtout qu’elle a eu à reconnaître sa faute. L’avocat charge, sous ce rapport, Babacar Diop comme étant le principal responsable.
« Elle a été manipulé par Babacar Diop, c’est ça la vérité et il vient ici pour vouloir tout imputer à la dame. Il est aussi fautif que ma cliente. », a expliqué Me Tall.
Pour sa part, le conseil de Babacar Diop a cherché à tirer d’affaire son client en enfonçant davantage la principale mise en cause.
« Dans les faits qui nous réunissent, aucune des victimes n’a fait mention de la présence de Babacar Diop. Mieux, les victimes vous disent que c’est une dame du nom de Sarr qui les appelait à chaque fois. Babacar Diop n’est impliqué dans ce dossier que par les allégations de Marième F. », a soutenu l’avocat. Il a plaidé pour la relaxe de son client.
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