Qui est Déthié NDIAYE
Je suis né à Pikine et formé à l’Université de Dakar et à l’ISM.
Je suis titulaire d’un Master II en Politique et négociation commerciale internationale et d’un Master II spécialisé en banque.
Je suis PhD Student en Sciences Economiques à l’Université de Bordeaux, je suis aussi Doctorant en Relations Internationales et Diplomatie au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Paris (CEDS) : Organisme doté d’un statut consultatif auprès du conseil économique et social des Nations Unies.
Parlez-nous de vos activités professionnelles
Je bénéficie de plus de 15 ans d’expérience dans le secteur financier et d’une bonne connaissance des métiers de la banque d’investissement, de la banque commerciale, des services spécialisés dans ces domaines et de la Microfinance
Je suis entrepreneur et porteur de projets innovants, créateur de valeur et banquier multicartes.
J’ai aidé à implanter une grande banque commerciale panafricaine qui s’active dans le retail bank au Sénégal.
J’ai aussi été très actif pour la mise en place d’un nouvel établissement bancaire Branchless et Digital du Groupe société Générale France.
J’ai aidé au lobbying pour l’obtention de l’agrément, à la rédaction des procédures, au recrutement des salariés et à l’implantation de structures.
J’étais le directeur commercial de la nouvelle filiale du groupe Société Générale dédiée à la population sous bancarisée et non bancarisée.
Ma mission était d’aider à l’inclusion financière et d’apporter des services bancaires à une population de la microfinance.
Durant 6 ans, nous avons réussi à assurer l’inclusion financière de plus de 50 0000 habitants de la banlieue d’habitude exclus du système bancaire.
J’ai parfaitement réussi ma mission et j’ai même eu l’honneur d’être félicité et en guise de récompense, le groupe Société Générale m’avait offert des actions.
Parlez-nous de vos activités politiques
Je suis le président du parti d’obédience libérale Union pour un Mouvement Progressiste fondé en 2010 avec des cadres de ma génération.
Notre parti milite pour l’avènement d’une vraie rupture et a pour crédo : « il faut d’autres hommes pour faire une autre politique »
Et depuis l’indépendance nous avons toujours réalisé des alternances et l’alternance est la première grande étape pour que des changements réels et profonds puissent s’opérer pour corriger les échecs répétitifs de notre classe politique.
Le temps de la vraie alternative accompagnée de ruptures avec les anciennes pratiques est arrivé.
Je rappelle que nous sommes l’un des rares partis à nous conformer à la loi en déposant tous les ans au ministère de l’intérieur nos Pv d’assemblée, la liste des administrateurs, nos statuts et nos comptes de résultats.
Vous étiez candidat à l’élection présidentielle
C’est le moment de remercier les militants et sympathisants de l’UMP établis au Sénégal et dans la diaspora qui nous ont aidés à collecter 96139 parrains pour valider notre candidature.
Nous avions lancé un fundraising pour avoir la caution et les fonds nécessaires pour notre campagne et les Sénégalais d’ici et de la diaspora avaient adhéré à notre vision.
Nous étions sur une bonne dynamique et étions sûrs de notre victoire au soir du 26 février.
Parlez-nous de votre arrestation, on vous accuse d’avoir détourné 3 milliards
Depuis le 22 novembre 2018, nous avons été placé sous mandat de dépôt à la MAC de Rebeuss, dans des conditions que nous continuons à dénoncer.
J’ai été accusé d’un présumé détournement d’un montant de trois (3) milliards et je continue de contester les faits car j’ai jamais détourné.
A la DIC, puis devant le Doyen des juges d’instruction et la barre du tribunal, j’ai toujours été constant et j’ai toujours dit que cette histoire est une combine, un complot savamment orchestré à la veille de l’élection présidentielle pour me nuire et briser ma carrière.
Mes accusateurs n’ont jamais été capables d’apporter une seule preuve m’incriminant à part des déclarations fallacieuses et des accusations mensongères et sans fondement.
En vérité, il s’agit de crédits réguliers prêtés à des tiers et j’intervenais même pas dans le processus de déboursement des crédits.
Nous avons été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme.
Pour la répression, nous avons été condamnés à payer une amende.
Cette décision est satisfactoire car, en partie, nous avons été relaxés du chef d’association de malfaiteurs. Ce qui nous a permis de recouvrer la liberté immédiatement.
Par contre pour les autres dispositions, ayant confiance en la justice sénégalaise, nous avons décidé de saisir la Cour d’appel, pour faire casser ce verdict et endiguer les effets de la conspiration nous visant.
Je pardonne et prie pour ceux qui ont versé dans la médisance et la calomnie sans maitriser le fond du dossier.
Je remercie mes parents, amis, militants, sympathisants et brillants avocats pour leur soutien inestimable.
Je rends grâce au Tout-Puissant et le remercie de m’avoir permis de traverser l’épreuve qu’il m’a fait subir en gardant la foi, la sérénité et la santé
Parlez-nous de votre vie carcérale
Je déplore les conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles des Sénégalais sont détenus.
Le ministère de la Justice doit régler définitivement le problème des mandats de dépôt systématiques et la lenteur de traitement des dossiers en instruction.
Je remercie les gardes pénitentiaires qui, dans des conditions difficiles, travaillent avec abnégation et sérieux.
Je pense que c’est le moment pour moi de faire une plaidoirie pour la revalorisation du corps de l’administration pénitentiaire.
J’ai profité de mon séjour carcéral pour me familiariser avec la lecture du Saint Coran, j’ai fini la rédaction de ma thèse de doctorat et j’ai aussi fini en prison la rédaction de mon deuxième livre qui sortira bientôt.
Quelles sont vos perspectives
Ma priorité sera de soutenir ma thèse de doctorat avant la fin du premier semestre de 2020 car je devais la soutenir en février 2019, hélas !
Sur le plan politique nous allons continuer à massifier le parti et discuter avec les autres forces vives pour préparer les prochaines échéances électorales.
Sur le plan professionnel, mon entreprise représente en Afrique une multinationale spécialisée dans les fonds de financement.
Mes partenaires et moi allons aider certaines entreprises africaines à capter des investisseurs internationaux avec l’ouverture de leurs capitaux propres et avec un partage de la gouvernance des entreprises.
Nous voulons booster le secteur privé africain et créer des success story comme les facebook , amazone et google aux Etats unis...
Pour cela, nous allons prendre des risques que ni les banques ni les investisseurs traditionnels ou les sociétés d’assurances ne voudraient prendre.
Nous sommes spécialisés dans l’immobilier, les devises et les matières premières…
En plus, je mettrai personnellement mon expertise au service de certains entrepreneurs sénégalais dans le monitoring, le sponsoring…
Pour les TPE, nous allons essayer d’assurer leur coaching, les aider à l’éducation financière et les aider à la formalisation.
D’ailleurs, je vais bientôt soutenir une thèse de doctorat sur la digitalisation des services financiers au service de l’inclusion financière en Afrique.
Parlez-nous de l’actualité politique
Pour le moment, nous constatons que la situation reflète le diagnostic que notre parti avait opéré. Il y a une sorte d’immobilisme à tous les niveaux et l’horizon est bouché. Le Sénégal est en train de subir les contrecoups néfastes de politiques basées sur l’alourdissement de la dette pour financer des projets contre-productifs. De la Santé, à l’Education, il y a un mal-vivre qui s’impose à l’évidence. Le clientélisme est toujours de saison. Malheureusement, c’est une affaire de système, car ceux qui se disent opposants, pas tous mais pour l’essentiel, sont connus pour les mêmes pratiques de mauvaise gouvernance et d’anti-patriotisme. Il nous appartient maintenant de vulgariser notre offre programmatique, pour la matérialisation de laquelle nous voulions être candidat à la dernière présidentielle.
Libération
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