(Découverte) Le « Dister UV » : la machine intelligente des étudiants de l’UPOA pour stériliser les matériaux médicaux

Le coronavirus a tué des millions de personnes et a mis à genoux l’économie mondiale. Mais il a réveillé le génie africain. Une dynamique qui n’a pas laissé le Sénégal sur le quai. Dans des domaines diversifiés, des initiatives sont prises pour accompagner les autorités sanitaires dans la lutte acharnée contre cette maladie émergente.

Un combat dans lequel l’Université polytechnique de l’Ouest africain se reconnait.

À travers un groupe de recherche en ingénierie biomédicale, elle a mis au point un équipement qui sort de l’ordinaire, le DISTER UV, entendez Dispositif intelligent de stérilisation par rayonnement ultraviolet.

Le DISTER UV a été développé au laboratoire COVID UPOA sous la direction du Dr Ali Traoré. Il est diplômé en Physique médicale à l’Université Paris Descartes et en Ingénierie médicale à l’Université de Montréal. Selon lui, l’idée était d’intervenir au niveau de la prévention, mais spécifiquement dans les hôpitaux.

L’idée naquit ainsi. Il fallait ensuite mettre à contribution toutes les compétences requises pour que l’équipement prenne forme.

Composé de quatre compartiments aux fonctions différentes, le Dister UV peut accueillir jusqu’à cent masques entre autres équipements médicaux pour une durée de stérilisation maximale de 30 minutes.

À en croire Jean Baptiste Lamine Diome, étudiant en Master Ingénierie Biomédicale et membre de l’équipe de recherche, le dispositif est aussi manipulable manuellement qu’à distance. Cette dernière commande se fait à l’aide d’un téléphone portable relié à la machine par l’activation du Bluetooth. Et le tour est joué.


Déjà testé à l’hôpital Aristide Le Dantec, le Dister Uv n’en attend pas moins la validation d’un biologiste en vue de sa vulgarisation dans les structures sanitaires du pays, avec l’appui de la Direction des Infrastructures et des équipements médicaux.

Mais la machine est mise en branle et rien ne peut l'arrêter. Président fondateur de l’Université polytechnique de l’Ouest africain, El Hadji Ibrahima Sall annonce déjà d’autres travaux à l’image de la détection des faux médicaments dont les résultats sont attendus dans les prochains jours.


Mardi 13 Octobre 2020




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