DECOUVERTE : N°1 - L'histoire de la sénégambienne PHILLIS WEAHTLEY, première poète afro-américaine.


Découverte est un tout nouveau concept de Dakaractu qui est présenté par Abdou Karim Ndiaye et qui vise à revisiter l'histoire.
Des portraits d'hommes ou de femmes qui ont marqué leur époque, vous seront présentés. Des faits inédits vous seront également relatés à travers des capsules.
 
Pour ce premier épisode, nous allons vous parler de Phillis Wheatley, une native de la Sénégambie contrainte à l’esclavage et qui fut la première poétesse noire américaine à avoir publié un ouvrage.
 
La petite enfance de Phillis est mal connue pour beaucoup de personnes, mais cette femme au passé difficile selon les historiens est née en Afrique de l’Ouest, probablement au Sénégal ou en Gambie en 1753.
 
Capturée et réduite à esclavage alors qu’elle n’a que sept (7) ans. Phillis a été envoyé en 1761 à Boston en territoire anglais, sur un navire négrier appelé le Phillis c’est d’ailleurs ce nom qui lui sera donné par son maitre d’esclave.
 
C’est à l’age de huit ans que la fillette a été achetée par le tailleur et marchand John Wheatley, qui souhaite une servante pour sa femme.
 
Dans la famille, Phillis était en bonne entente avec les enfants de son maître dont Mary et son petit frère Nathaniel, ces derniers l’on d’ailleurs aidé dans l’apprentissage de l’anglais, la lecture et l’écriture. 
 
Malgré son statut, Phillis s’éduque, apprend le latin, le grec, étudie la Bible, l’histoire, la poésie et se met à écrire, jusqu’à ses treize (13) ans, période où elle écrit son premier poème racontant l’histoire de deux hommes qui manquent de se noyer en mer publié dans le Newport Mercury. Son talent est indéniable et les Wheatley l’encouragent à le développer, la délestant peu à peu des tâches ménagères pour lui permettre de se consacrer à la poésie.
 
En 1778, après le décès de son maitre John Wheatley, Phillis a été définitivement libérée par le testament du défunt. Trois mois plus tard, la poétesse épouse John Peters, un marchand affranchi. Pauvres l’un comme l’autre, la famille vit dans des conditions difficiles et doivent notamment subir la perte de deux bébés. 
 
Pendant ce temps Phillis continue à écrire mais sa situation financière l’empêche de faire publier ses œuvres.
 
D’ailleurs, c’est en s’endettant que son mari John fut emprisonné en 1784, avec un jeune enfant malade à charge, Phillis elle, se fait embaucher comme domestique pour subvenir à ses besoins, mais ses conditions de vie difficiles et sa santé fragile ont eu raison d’elle. Phillis Wheatley meurt le 5 décembre 1784 à l’âge de 31 ans.
Dimanche 19 Mai 2024
Dakaractu



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