Constant Omari (Président intérimaire CAF, vice-président FIFA) : « Un coup fourré pour m’empêcher d’être candidat ? »

Le président intérimaire de la confédération africaine de football ; Constant Omari n’entend pas se laisser faire par la commission de contrôle de la FIFA qui l’a écarté des élections de la CAF prévues en mars 2021. Dans une interview accordée au journaliste Alain Foka et exploitée par dakaractu, l’actuel dirigeant intérimaire de la CAF par ailleurs vice-président de la FIFA, a fustigé ce qu’il estime être des accusations infondées portées sur sa personne.


À l’origine de ses propos, son éviction des élections de la CAF par la commission d’éthique de la FIFA. « À  votre candidature de membre du conseil de la FIFA, nous vous informons que la commission d’examen de la FIFA lors de sa réunion du 26 janvier 2021, a décidé de vous déclarer non éligible à un tel poste. La raison de cette décision est l’enquête en cours par la commission d’éthique de la FIFA. En particulier, il  a été considéré que les accusations formelles sont de nature sévère », précisait la correspondance signée par Mukul Mudgal, le président du Comité d'examen de la FIFA.

 

D’emblée, il précisera dans l'entretien parcouru par dakaractu: « Je ne voudrais pas parler sur l’enquête en cours qui est du domaine de l’éthique et qui n’est pas encore conclue. Là c‘est la commission de gouvernance, il y’ a deux commissions, celle d‘enquête et d’éthique de la FIFA a une enquête en cours pour laquelle, la dernière réponse aux questions qui m’ont été envoyées leur a été envoyée le 25  janvier avant la réunion de la commission de gouvernance Et là on parle des allégations, je ne voudrais pas aller dans le fond de ce dossier. Je voudrais m’abstenir » Une posture justifiée, d’après lui par devoir de réserve entre autres…

 

Constant Omari estime que la procédure est non seulement inéquitable, mais illégale au vu du modus operandi de la commission en question. « Ce que j’estime être anormal c’est qu’on est en train de créer une nouvelle jurisprudence qui, je ne sais pas vient d’où. Il est anormal qu’au moment où j’ai posé ma candidature, parce qu’au moment où je vous parle je suis président intérimaire de la CAF et vice-président de la FIFA, je continue à exercer…. La commission de gouvernance sur la base de suspicions, et d’allégations qu’eux transforment déjà en « accusations sévères », ça porte à question. Deuxièmement, le dossier est encore pendant, cela signifie que je bénéficie de la présomption d’innocence. Est-ce que sur la base d’une suspicion on peut arriver à une conclusion ? Vous êtes déjà condamné avant même le jugement », a-t-il fustigé.

 

Interrogé sur les réelles motivations de cette sorte de cabale qui ne dit pas son nom, et surtout sur la mainmise supposée de la FIFA sur la CAF, il soulignera que par principe et de par son statut, il ne saurait s’aventurer dans ce débat. 

 

Néanmoins, Mr Omari fait savoir que : « C’est à la commission de gouvernance de me transmettre ce qu’ils appellent accusations sévères. Pour que je sache à leur niveau si ces accusations sont déjà prononcées, c'est -à -dire qu’il y a une condamnation au niveau de l’éthique. Ce dont je ne suis pas au courant… Je suis très serein. Je suis en train de réfléchir pour savoir la meilleure riposte possible et la voie de recours possible, admissible et autorisée. On ne peut pas saper l’honorabilité de quelqu’un par une simple décision… Est-ce un coup fourré pour m’empêcher d’être candidat ou ma candidature gêne ? »

 

Des interrogations qui relancent de plus belle cette affaire qui pourrait ralentir le processus électoral si Constant venait à porter le dossier au niveau des juridictions compétentes. 

Vendredi 29 Janvier 2021




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