Bassin arachidier : Les usines gérées par les chinois sont à l'arrêt... Les producteurs lancent un cri de détresse et de protestation devant les nouvelles restrictions relatives à l'exportation.


Dans le monde rural, une inquiétude généralisée s'installe auprès des  producteurs qui n'ont pas encore vendu leurs graines d'arachide. En cause, les différentes usines chinoises établies dans le bassin arachidier ont décidé de cesser leurs activités du fait des tracasseries.

Ce matin, la fédération des paysans du bassin arachidier et une partie de la presse kaolackoise se sont rendues au niveau de ces usines basées à Sanguil, Dinguiraye, Keur Madiabel, Wack Ngouna etc, pour  constater de visu la situation sur le terrain. Hélas, le constat a été amer pour ces producteurs, car toutes les activités sont à l'arrêt.

" La situation est alarmante. Les chinois n'achètent plus nos graines parce qu'ils ne peuvent pas sortir les graines du pays. Les conteneurs ne réceptionnent plus les graines et en plus il n'y a que les lettres de voiture de la Sonacos qui sont autorisées. Les chinois ont fini de faire le trop plein. Regardez les magasins, c'est archi plein, les usines sont fermées à cause du blocage lié à l'exportation...", a déclaré le président de la fédération des paysans du bassin arachidier, Ibrahima Badiane.

" Actuellement, le prix du kilogramme a chuté dans le monde rural. Il est passé de 300 à 275 fcfa parce que les chinois n'achètent plus. Les transitaires n'arrivent plus à mettre à leur disposition des conteneurs, de même que les transporteurs qui peinent à envoyer les camions pour ramasser les graines...", a renchéri Pape B. Ndao.

" Nous pointons du doigt la Sonacos, car elle est à l'origine de tout cela. Et pourtant, l'État pouvait juste l'aider à aller jusqu'à 300 Fcfa comme les chinois. Cela va de l'intérêt des paysans. Aujourd'hui, certains refusent de vendre à la Sonacos en dépit de la fermeture des usines chinoises, mais cela constitue une menace pour leurs productions qui sont exposées aux incendies et autres. Nous sommes tous des nationaux, c'est pourquoi nous demandons un traitement équitable. Nous interpellons le président de la République et le ministre de l'agriculture afin que les étrangers puissent continuer à exporter comme l'année dernière et les producteurs vendre aux plus offrants...", a conclu Mr Badiane.
Dimanche 13 Décembre 2020




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