Asthme, goitre, baisse de la fécondité…morts : ces « malades » de l’Usine Senchim

Cité Famara Ibrahima Sagna, à Thiaroye sur mer. À quelques pas de la route nationale 1, ici l’odeur qui titille les narines pour les étrangers est fétide, presque insupportable. Mais pour les autochtones « rien de nouveau », l'habitude est passée par là. Cette odeur de soufre, mêlée à divers produits chimiques provient de l'Usine Senchim à côté. Une société officiellement fermée par arrêté ministériel n° 9168 en date du 28 juin 2016, mais « transformée » en entrepôt où sont encore traités des déchets dangereux. Près de 500 tonnes de déchets chimiques que le « Sénégal n'est pas en mesure de prendre en charge » avait expliqué le ministre de l'environnement lors d'une visite sur les lieux en Mars 2019. Mais depuis lors, rien n'a été fait et les populations environnantes en souffrent. Goitre, asthme, baisse de la fécondité sont entre autres les maux qui les gangrènent. « Certains en sont morts » témoigne un résident en outre. La seule alternative pour les populations est sa délocalisation, puisqu’elles restent persuadées que l'usine est toujours en phase d'exploitation, comme en témoignent de nouveaux bâtiments visibles sur les lieux. Reportage...


Jeudi 1 Octobre 2020




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