Assemblée nationale : Ndèye Saly Diop Dieng plébiscitée par les députés lors du vote du budget du ministère de la Femme.


Quelques heures avant la fin du marathon budgétaire, Ndèye Saly Diop Dieng le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, a fait face aux députés pour le vote du budget de son département. Devant les parlementaires, la dame a été plébiscitée à son passage lors duquel  l’essentiel des questions ont porté sur l’exploitation des enfants et sur les affres du viol. Toutefois, la maîtrise de son sujet et ses réponses aux questions lui ont valu d’être plébiscitée par les députés qui ont voté à l’unanimité le budget de son ministère. 
 
Un budget arrêté à la somme de 21 milliards 610 millions F Cfa en crédit de paiement et de 93 milliards 107 millions F Cfa en autorisation d’engagements avec une hausse de 21,6%.  Prenant la parole, le ministre a tenu en haleine ses vis-à-vis. Un exercice auquel elle s’est illustrée brillamment en se faisant l’avocate de la protection des couches les plus vulnérables de notre société. Elle s’est notamment engagée à exécuter la politique du Président de la République dans sa volonté ferme de protéger "l’enfant contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que la femme contre les violences. D’ailleurs, en durcissant la répression du viol et de la pédophilie, le président de la République Macky Sall a déjà donné satisfaction à vos revendications", a souligné Mme Dieng.
 
Cette dernière a profité des débats, pour s’expliquer sur le mot ‘’Genre’’ sous l’angle d’une orientation sexuelle. "Vous m’avez donné l’occasion de mieux débattre sur le mot Genre afin de lever toute équivoque. Je peux bien comprendre le débat autour du concept et de ses déclinaisons. Le genre fait partie, en effet, de ces mots polysémiques comme la paix, la laïcité qui se prêtent à des acceptations dépendant des contextes, des croyances et des cultures. De ce fait, l’on devrait se garder davantage de jugements de valeur et de préjugés. Tout comme des rapprochements avec les questions liées à l’orientation sexuelle. Question sur laquelle, le Chef de l’Etat avait donné à la face du monde notre position qui devrait mettre fin à toutes les polémiques’’, a déclaré Ndèye Saly Diop Dieng. Des propos hautement salués par l’assistance qui l’a fortement applaudie.
 
Dans leurs interventions, les représentants du peuple ont salué le travail remarquable du ministre avant de l’inviter à poursuivre son action pour la promotion de la gent féminine et surtout pour le retrait des enfants de la rue. Deux préoccupations majeures qui constituent la feuille de route du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants. À l’en croire, l’autonomisation économique des femmes est le levier sur lequel l’on doit s’appuyer pour qu’elles soient à leur niveau dans l’environnement économique national.
 
‘’Les financements classiques consistant à la distribution de petits montants doivent être révolus. Cette page doit être tournée afin que les femmes puissent aller vers un niveau plus élevé de responsabilité. Nous voulons avoir des femmes grandes entrepreneures à l’image des hommes à la tête de la gestion de grands groupes industriels du pays. Pour les accompagner, le Président de la République a prévu une manne financière de 199 milliards de F Cfa dans la période 2020-2024 pour des avancées rapides’’, a annoncé Ndèye Saly Diop Dieng pour s’en féliciter.
 
Concernant les problèmes de violence basée sur le genre, ainsi que la problématique de l’épanouissement des femmes soulevées par les députés, le ministre Ndèye Saly Diop Dieng a annoncé la création imminente de centres d’accueil pour la prise en charge des femmes victimes de violence. Ce sont des établissements qui, selon elle, vont contribuer à l’accompagnement juridique et social des traumatisées. 
 
Interpellée sur la lancinante question de la maltraitance des enfants et leur retrait de la rue, le ministre a révélé que ses services sont en passe de réactualiser le projet avec l’implication de tous les acteurs concernés. ‘’Nous avons récemment rencontré les Serigne daara afin de chercher les voies et moyens pour éradiquer le fléau à la source. Cependant, les daaras ne sont pas les seuls facteurs générateurs d’enfants de la rue. Il y a également d’autres causes parmi lesquels figurent la pauvreté et l’exclusion sociale’’, a confié Ndèye Saly Diop Dieng. Elle avait à ses côtés, son collègue des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.

 
 
Vendredi 13 Décembre 2019




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